Ce jeudi, le Kremlin a averti que l'affaire judiciaire visant le patron franco-russe de Telegram, arrêté en France, ne devait pas « se transformer en persécution politique ». Inculpé par la justice française qui lui reproche de ne pas agir contre la diffusion de contenus criminels sur la messagerie, Pavel Durov s'est vu imposer un lourd contrôle judiciaire l'obligeant à rester en France. Pour Public Sénat, Michel Sejean, professeur de droit à l'Université Sorbonne Paris Nord, enseignant-chercheur en droit de la cybersécurité et directeur scientifique du Code de la cybersécurité aux éditions Dalloz, analyse une affaire qui pourrait se résumer à « une attaque contre l’impunité » et non contre la liberté d’expression.
La garde à vue de Pavel Durov, le fondateur et PDG de l’application de messagerie Telegram, se poursuit dans l’hexagone jusqu’à mercredi. La justice française lui reproche de ne pas répondre aux réquisitions judiciaires et de permettre des activités illégales sur sa messagerie. Une affaire qui va plus loin que la simple modération des plateformes.
Samedi, le milliardaire franco-russe Pavel Durov a été interpellé à sa descente d’avion à l’aéroport du Bourget. Le patron de l’application de Telegram a été arrêté dans le cadre d’une enquête sur le manque de modération de sa plateforme. Ce lundi, Emmanuel Macron précise qu’il ne s’agit « en rien d’une décision politique » et qu’ « il revient aux juges de statuer ». Thomas Huchon, journaliste et enseignant spécialisé dans l'étude des fake news et des théories complotistes, analyse pour Public Sénat la montée en puissance d’une messagerie cryptée qui est passée, en quelques années, d’un simple espace de conversation à un gigantesque espace de diffusion.