La situation politique française, après les législatives, vue par un eurodéputé allemand Vert, habitué à la culture du compromis aux longues négociations pour former des majorités et des coalitions de gouvernement. Les conseils qu’ils donnent à ses homologues sont à retrouver dans l’émission Ici l’Europe, sur France 24 et Public Sénat.
Grâce aux 30 eurodéputés du Rassemblement national, le groupe des Patriotes pour l’Europe créé par Viktor Orbán devient la troisième force politique au Parlement européen. À quoi ressemble cette délégation de plus de 80 élus dont Jordan Bardella a pris la tête ? Explications.
Des parlementaires redoutent le spectre d’une minorité de blocage au Conseil, dans l’hypothèse d’un gouvernement dirigé par le Rassemblement national, et allié à d’autres pays dirigés par des formations de droite radicale ou eurosceptiques. Plusieurs spécialistes estiment que ce scénario n’est pas le plus probable, et parient plutôt sur une perte d’influence.
Ce 25 juin, le ministère des Affaires étrangères de la Fédération de Russie a publié une liste de 81 médias européens désormais bloqués sur le sol russe. La Russie évoque des « contre-mesures » après l’interdiction de plusieurs médias pro-Kremlin dans l’Union européenne.
La désignation de la prochaine personnalité française à siéger au sein de la Commission européenne devrait intervenir rapidement après les législatives. Traditionnellement, c’est un choix qui incombe au chef de l’Etat, mais Jordan Bardella, le président du RN, a fait savoir qu’il proposerait un candidat en cas d’arrivée à Matignon. Ce dossier pourrait rapidement tourner à l’épreuve de force entre le président de la République et son gouvernement en cas de cohabitation.
Le programme de Jordan Bardella intègre dans son programme le rabais de la contribution française à l’Union, qu’il compte obtenir auprès de ses partenaires. Problème : le budget pluriannuel européen vient à peine d’être renégocié, ne laissant aucune fenêtre de tir crédible avant deux bonnes années. Sans compter que les tractations budgétaires sont les plus sensibles qui soient entre les Vingt-Sept.
Ce 19 juin, la Commission européenne a annoncé ouvrir une procédure de sanction pour déficit public excessif à l’encontre de sept États membres, dont la France. Pour éviter une amende, il faudra réduire ce déficit de 14 à 20 milliards d’euros par an.
Alors que la montée de l’extrême droite en Europe a été limitée aux élections européennes (quelques dizaines de sièges de gagnés pour les groupes de droite radicale sur les 720 du Parlement européen), le score du Rassemblement national et de Reconquête (37% des voix au total) en France représente un séisme politique en France mais aussi dans l’Union européenne. Le Premier ministre polonais et pro-européen Donald Tusk, malgré la victoire de son parti dimanche contre la droite ultraconservatrice du PiS (Droit et Justice), a fait part de « sa terrible tristesse » après l’annonce de la victoire de l’extrême droite en France.
Selon les projections du Parlement, la droite européenne du PPE, les sociaux-démocrates et les libéraux conservent la majorité. Les deux groupes d’extrême droite gagnent également des sièges. Plombés par les mauvais résultats des écologistes, les groupes de gauche chutent.
La liste de Valérie Hayer a recueilli 14,5 % des voix contre 31,5% pour le Rassemblement National de Jordan Bardella. Une défaite pour le camp macroniste qui avait fait de la lutte contre l’extrême droite une priorité.
La liste du Rassemblement national remporte largement ces élections européennes avec 31,37 % des suffrages, loin devant Valérie Hayer qui recueille 14,6 % des voix. La liste de Raphaël Glucksmann arrive en troisième position. Suivez en temps réel les résultats du scrutin grâce à nos infographies.
Aujourd’hui, nous partons dans la Hongrie barricadée de Viktor Orbán. En 2015, le pays a commencé à ériger des murs à ses frontières : 175km de barbelés entre la Hongrie et la Serbie, des clôtures, des caméras de vidéos surveillance, des contrôles de police renforcés. Voici ce que disait même le premier ministre en 2018 : « Je pense que les gens veulent deux choses. La première c’est aucun migrant en plus. Stoppons-les. La seconde pour ceux qui sont chez nous, c’est renvoyons-les dans leur pays. » Sauf qu’au-delà des discours populistes, il y a les actes… et depuis quelques temps, la Hongrie pratique « l’immigration choisie »… pour soutenir son économie fragile. Matias Arraez, journaliste pour Public Sénat, rentre de reportage, il était à Budapest et il va nous raconter tout cela. Vous souhaitez soutenir Trait d’Union ou en savoir plus ? Rendez-vous sur www.traitdunionpodcast.com