Le mouvement de protestation des agriculteurs européens témoigne du ras-le-bol du monde rural contre Bruxelles. Ils dénoncent une accumulation de contraintes et un espace concurrentiel traversé par de fortes inégalités, susceptibles d’ébranler des secteurs entiers de l’agriculture.
Du 6 au 9 juin 2024, les 450 millions d’habitants de l’Union européenne sont appelés aux urnes pour élire leurs représentants au Parlement européen. En France, ces élections sont marquées depuis la fin des années 80 par un fort taux d’abstention, autour de 50% (et même 59%, en 2009) alors que le Parlement européen, qui se réunit à Bruxelles et à Strasbourg, joue un rôle important. Car on le rappelle : le droit européen prime sur le droit français..
Alors que les agriculteurs manifestent dans toute l’Europe contre les normes environnementales européennes, la Belgique, qui préside l’Union européenne pour 6 mois, souhaite avancer sur le Pacte vert. Le bilan écologique de l’UE c’est le sujet de l’émission Ici l’Europe cette semaine, sur Public Sénat et France 24.
Alors que les agriculteurs expriment fortement leur colère en France et au sein de l’Union européenne de manière générale, dans l’hexagone la critique vise notamment la sur-transposition de l’interdiction des pesticides. En réalité, la situation paraît plus compliquée.
Tandis que la grogne des agriculteurs monte en intensité dans tout le pays, les souverainistes sont nombreux à dénoncer la responsabilité de l’Union européenne dans la souffrance du secteur agricole, responsable selon eux, de leur imposer une forme de concurrence déloyale.
Elément fondateur de l’UE, l’agriculture est le principal poste de dépenses européen et pourtant le monde agricole clame depuis plusieurs semaines sur le continent sa défiance à l’égard de Bruxelles. Le secteur a l’impression d’être le mal aimé des politiques européennes au point de devenir la cible électorale principale de l’extrême droite aux prochaines élections.
Les accords de libre-échange et la distorsion de concurrence qu’ils instaurent suscitent la colère des agriculteurs, mobilisés en France depuis plusieurs jours. Sur ce point, ils sont rejoints par le Sénat, qui vient d’adopter à l’unanimité une résolution posant des « lignes rouges » fermes à l’adoption d’un accord commercial entre l’Union européenne et le marché commun des pays d’Amérique du Sud.
Invité de « Bonjour chez vous » ce jeudi 18 janvier, le commissaire européen au marché intérieur s’est voulu optimiste sur la capacité de l’Union européenne à accélérer pour renforcer sa défense commune et aider l’Ukraine.
Quatre sénateurs estiment que « les conditions démocratiques, économiques, environnementales et sociales ne sont pas réunies » pour conclure l’accord commercial entre l’Union européenne et le marché commun des pays d’Amérique du Sud. Le 16 janvier, le Sénat a donc adopté une résolution pour appeler le gouvernement à davantage de fermeté sur les termes de cet accord.
Ce 27 décembre 2023, l’Europe perdait l’un de ses plus emblématiques architectes. Président de la Commission européenne de 1985 à 1995 et figure emblématique du Parti socialiste en France, Jacques Delors a participé aux plus grands chantiers européens : l’espace Schengen, la monnaie unique, ou encore le programme Erasmus, font partie de ses nombreuses contributions. Invités par Caroline de Camaret et Alexandre Poussart à débattre sur le plateau d’Ici l’Europe, Bernard Guetta député européen français Renew Europe et Assita Kanko députée européenne belge CRE affichent leurs divergences quant à l’héritage de Jacques Delors.
Stéphane Séjourné, patron du parti Renaissance et président du groupe Renew au Parlement européen, a été nommé le 11 janvier ministre de l’Europe et des Affaires étrangères. L’eurodéputé succède à Catherine Colonna, dans un contexte marqué par les guerres en Ukraine et au Proche Orient.
Ce 10 avril, le Parlement européen se prononce sur une réforme de ses règles en matière d’accès au territoire. Ce pacte d’asile et migration, négocié entre les eurodéputés et les représentants des Etats membres, renforce largement les contrôles aux frontières de l’UE.