La France a été placée, avec d’autres pays de l’Union européenne, dans la procédure de déficit excessif de la Commission européenne, car elle a dépassé les seuils de déficit et de dette publics fixés par le Pacte de stabilité et de croissance. Elle doit présenter le 20 septembre au plus tard sa trajectoire budgétaire, alors que le déficit pourrait être plus sévère que prévu. Si elle ne risque pas vraiment de sanctions de l’Union européenne, la France risque de perdre la confiance des marchés.
Depuis Boulogne-sur-Mer, où il se trouvait après la mort de douze migrants dans la Manche, Gérald Darmanin a appelé à la conclusion d’un « traité migratoire entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne ». Depuis le Brexit, où en est la coopération entre Londres et Paris en matière d’immigration ? On fait le point.
Le nouveau Premier ministre britannique Keir Starmer a rencontré Emmanuel Macron, ce jeudi à l’Elysée, pour évoquer les relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne. « C’était aussi une visite pour faire connaissance avec le président français », précise Philip Turle, journaliste britannique et chroniqueur international pour France 24, alors que le chef du Parti travailliste a remporté les élections Outre-Manche, au début de l’été, après 14 ans de pouvoir conservateur. Un échange qui fait suite à la visite de Keir Starmer à Berlin, mercredi, où il a affirmé sa volonté de donner un nouveau départ aux relations entre le Royaume-Uni et l’Union européenne, minées depuis des années par le Brexit. Malgré ce réchauffement, aucun retour en arrière n’est prévu sur le Brexit, même si les sondages montrent aujourd’hui qu’une majorité de Britanniques regrettent leur sortie de l’Union européenne. Keir Starmer exclut de renouer avec le marché unique européen, l’union douanière, ou encore le traité de libre circulation des personnes. « Keir Starmer était contre le Brexit, mais politiquement il a les mains liées car une partie de son électorat travailliste a voté pour le Brexit », explique Philip Turle. Améliorer les échanges commerciaux Malgré cette faible marge de manoeuvre, Keir Starmer souhaite néanmoins améliorer les échanges commerciaux avec l’Union européenne, et notamment avec l’Allemagne, qui est son deuxième partenaire commercial. Il a annoncé mercredi un accord bilatéral en préparation entre Londres et Berlin qui représente selon lui « une chance de créer des emplois ici » dans les deux pays et de « fournir le bien le plus précieux, la croissance économique ». Le nouveau locataire du 10 Downing Street s’est fixé comme priorité le redressement de l’économie britannique. Mieux coopérer en matière de défense Le Premier ministre britannique a sans surprise évoqué avec les dirigeants français et allemands les questions de défense et notamment la guerre en Ukraine. « Face à l’inquiétude d’un retour de Donald Trump à la Maison Blanche et d’une fin de l’aide américaine à l’Ukraine, Keir Starmer souhaite coopérer de manière plus étroite sur ce dossier avec la France et l’Allemagne », assure Philip Turle. Le Royaume-Uni fournit avec l’Allemagne l’une des aides militaires les plus importantes à l’Ukraine et est dotée comme la France de la puissance nucléaire. Keir Starmer a promis que, malgré les difficultés financières de son pays, l’aide britannique à l’Ukraine serait maintenue, ce qui n’est pas le cas de l’Allemagne qui a annoncé diviser par deux son aide militaire à l’armée ukrainienne, en 2025. Lutter contre l’immigration illégale sous la pression des opinions publiques La question migratoire est également au coeur des agendas des deux camps. La Grande-Bretagne a été marquée en juillet cet été par des émeutes racistes après une tuerie au couteau sur trois fillettes par un enfant d’immigrés naturalisés qui présentait des troubles autistiques. L’Allemagne a elle été frappée, vendredi dernier, par l’attentat de Soligen commis par un Syrien ce qui a relancé le débat sur l’immigration outre-Rhin. A noter que depuis des années la relation franco-britannique se tend sur les traversées de la Manche de migrants clandestins, les conservateurs à l’époque au pouvoir en ayant fait un marqueur politique. « Ceux qui ont voté pour le Brexit ont cru que cela permettrait de mieux contrôler l’immigration. Ils ont bien vu que cela n’avait aucun effet », explique Philip Turle. « L’enjeu pour les Britanniques comme pour les Européens c’est de mieux travailler avec les pays d’origine pour diminuer ces flux migratoires. » Keir Starmer en guerre contre l’extrême droite Durant cette tournée, le nouveau chef du gouvernement britannique a manifesté son inquiétude face à la montée de l’extrême droite en Europe. A la sortie de son entrevue avec Emmanuel Macron, Keir Starmer s’est dit préoccupé face au succès du « populisme, du nationalisme et de la politique de la réponse facile. Je pense qu’il est très important que nous ayons un débat sur la manière d’y faire face. Personnellement, je pense que la voie à suivre consiste à fournir des résultats, à montrer qu’il existe des réponses démocratiques progressistes aux nombreux défis auxquels nous sommes confrontés. » « Keir Starmer est très offensif sur cette question car pour la première fois, le leader de l’extrême droite britannique Nigel Farage a été élu à la Chambre des communes : c’est comme si le loup était entré dans la bergerie », estime Philip Turle. « Les travaillistes craignent que l’extrême droite prospère alors que le parti conservateur, laminé par les scandales et les affaires, s’interroge sur son avenir. La visite de Keir Starmer à Berlin était aussi une manière de soutenir la gauche allemande à l’approche des élections régionales, alors que le parti d’extrême droite AFD a le vent en poupe dans les sondages après l’attentat de Soligen. »
60 000 soldats ukrainiens ont déjà été formés sur le sol européen grâce à la Mission d’assistance militaire de l’Union européenne en soutien à l’Ukraine. Une mission que les Etats membres souhaitent prolonger, mais une note diplomatique relève un manque de réalisme dans les formations. Des ajustements sont prévus. Explications.
Emmanuel Macron est attendu ce jeudi à Belgrade pour une visite de deux jours. Au menu, la possible vente de douze avions Rafale à la Serbie. L’exportation d’armes à un pays réputé proche de Moscou suscite des interrogations, explique Florent Marciacq, chercheur associé à l’IFRI.
Fraichement réélue, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, doit maintenant composer son collège de 26 commissaires, une sorte de super gouvernement. Il y a un commissaire par Etat membre, sauf pour l’Allemagne puisque Ursula von der Leyen est allemande. Chaque pays doit donc lui proposer un nom de personnalité avant le 30 août, ensuite elle attribuera les portefeuilles. Tour d’horizon des potentiels candidats.
Placée en procédure de déficit excessif, la France va devoir fournir des trajectoires de réduction du déficit public à la Commission européenne. Si la France ne risque pas de sanctions financières, les capacités du pays à présenter une trajectoire stable de réduction des déficits sont incertaines.
Depuis le 1er juillet 2024, la Hongrie assure la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne. Une présidence qui a commencé par un tollé avec une visite de Viktor Orbán à Vladimir Poutine, sans concertation avec les autres leaders européens. Pour l’heure, l’UE n’a déclenché que des sanctions symboliques mais les choses pourraient dégénérer en fin d'année
Après la rectification, à la hausse, du déficit public pour l’année 2023, la France est épinglée par l’Union européenne sur l’état de ses finances publiques pour la première fois depuis 2017.
Réélue à la tête de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a commencé à composer son collège de commissaires, en fonction des candidatures proposées par les Etats. La France devrait choisir de reconduire Thierry Breton.
A la tête des Patriotes, le troisième groupe le plus important numériquement au Parlement européen et désormais membre de la prestigieuse commission des affaires étrangères, Jordan Bardella entend poursuivre à Strasbourg sa stratégie de « normalisation ». Une stratégie compromise cependant par le « cordon sanitaire » des partis pro-européens contre l’extrême-droite et par certaines personnalités embarrassantes au sein de son camp.
Le directeur général du groupe Renault et président de l’Association des constructeurs automobiles européens Luca De Meo souhaite revenir sur le calendrier d’interdiction des ventes de véhicules thermiques, prévu pour 2035. Une erreur selon certains eurodéputés.