En deux ans, Emmanuel Macron a fortement évolué vis-à-vis de la Russie. Du médiateur, qui garde un contact direct avec Vladimir Poutine, appelant à ne pas « humilier » la Russie, le Président ne fixe aujourd’hui « aucune limite » et joue « l’ambiguïté stratégique », n’excluant pas l’envoi de troupes au sol. Retour sur cette métamorphose stratégique, avec les analyses de deux anciens ambassadeurs français à Moscou.
C’était une interview très attendue, quelques jours après les propos polémiques d’Emmanuel Macron, qui avait affirmé « ne rien exclure » quant à l’envoi de troupes sur le sol ukrainien. Interrogé par Anne-Sophie Lapix et Gilles Bouleau, le président de la République a reconnu une situation « difficile » et appelé à nouveau ses homologues européens à « ne pas être lâches », affirmant que « « nous serons prêts à prendre les décisions qui s’imposent pour que la Russie ne gagne jamais ».
Interrogé sur France 2 et TF1 au sujet de ses récentes déclarations sur l’envoi possible de troupes françaises en Ukraine, le président de la République a affirmé que « la sécurité de l’Europe et des Français » se jouait dans ce conflit.
Invité de Public Sénat, le ministre délégué chargé de l’Europe, Jean-Noël Barrot, est revenu sur les déclarations récentes du président de la République sur le soutien à l’Ukraine, tout en affirmant la détermination du gouvernement dans son opposition à la Russie.
Alors que la commission d’enquête sénatoriale sur la réponse à apporter aux influences étrangères a débuté ses travaux à la fin du mois de février, la Russie a récemment divulgué une conversation confidentielle entre membres de l'État-major allemand. A l'approche des élections européennes de juin 2024, les opérations d'influence russes s'intensifient.
Alors que l’Ukraine est de plus en plus affaiblie face à la Russie, Claude Malhuret, président du groupe “Les Indépendants” au Sénat, salue les réflexions d’Emmanuel Macron sur l’éventualité d’envoi de troupes au sol en Ukraine.
Des milliers de personnes ont participé ce vendredi 1er mars aux obsèques de l’opposant russe Alexeï Navalny. Interrogé par Public Sénat, Lukas Aubin, directeur de recherche à l’IRIS et spécialiste de géopolitique russe, décrypte ce « sursaut » inattendu d’une partie de la société civile.
A la veille du deuxième anniversaire de la guerre, l'Ukraine apparaît fragilisée alors que les combats se poursuivent avec intensité à l'est du territoire. De son côté, la Russie célèbre une armée conquérante, malgré des victoires entachées par d’importantes pertes humaines. Quelle lecture donner de l'état du front deux ans après le début de la guerre ? Le général Dominique Trinquand, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, répond aux questions de Public Sénat.
INTERVIEW – Deux ans après le début du conflit en Ukraine, Vladimir Poutine, que l’on disait malade, fragilisé et diplomatiquement isolé, est en passe de remporter sa cinquième élection présidentielle. Comment expliquer la longévité du dirigeant russe malgré les revers militaires en Ukraine ? Françoise Daucé, directrice d’études à l’EHESS et directrice du Centre d'études des mondes russe, caucasien et centre européen (CERCEC) répond aux questions de Public Sénat.
Deux ans après le début de la guerre en Ukraine, l’Union européenne veut intensifier la pression sur le régime de Vladimir Poutine en adoptant un nouveau train de sanctions. Une centaine de personnes et 87 entreprises sont dans le viseur de Bruxelles. Pour le général Dominique Trinquant, ancien chef de la mission militaire française auprès de l’ONU, ces sanctions sont nécessaires, mais pas suffisantes.
Alexeï Navalny, principal opposant de Vladimir Poutine, est décédé dans une colonie pénitentiaire de l’Arctique. Un drame inévitable, selon le président du groupe Indépendants au Sénat, qui accuse la France et l’Union européenne de ne pas en faire assez face « aux crimes de Poutine ».
Alors que la guerre entre la Russie et l’Ukraine fait rage pour un deuxième hiver consécutif, Public Sénat fait le point sur ce qui a changé cette année dans la société russe. Pour le général Dominique Trinquant, ancien chef de la mission militaire française auprès de l'ONU, 2023 est « l’année des rebonds » pour Vladimir Poutine.