Invité de la matinale de Public Sénat, Nicolas Tenzer, spécialiste des questions géostratégiques et enseignant à Sciences Po, est revenu sur les négociations en cours entre l’Ukraine et la Russie. S’il dit ne « s’attendre à rien », il pointe tout de même une marge de négociation côté ukrainien.
Vladimir Poutine a proposé des négociations entre la Russie et l’Ukraine après l’ultimatum lancé par les dirigeants européens, réunis à Kiev ce week-end, pour un cessez-le-feu de 30 jours. De son côté, le Kremlin a qualifié cet ultimatum « d’inacceptable ». Entretien avec le général Oliver Kempf, directeur du cabinet stratégique La Vigie et chercheur associé à la Fondation pour la recherche stratégique.
Les Etats-Unis et l’Ukraine sont parvenus à un accord sur l’exploitation des minerais, du gaz et du pétrole ukrainiens et un fonds d’investissement doit être créé pour participer à la reconstruction de l’Ukraine. Cependant, il n’est fait mention d’aucunes garanties de sécurité, pourtant réclamées depuis longtemps par Kiev.
Arrivé ce jeudi à Paris, le secrétaire d’Etat américain Marco Rubio a rencontré Emmanuel Macron à l’Elysée. Les discussions ont notamment porté sur le conflit en Ukraine. Quelques heures avant, le président français s’est entretenu au téléphone avec Volodymyr Zelensky.
Le président américain Donald Trump presse de nouveau son homologue ukrainien, Volodymyr Zelensky, de signer le contesté accord sur les minerais proposé par Washington ces derniers mois. « Je vois qu'il essaie de se retirer de l'accord sur les terres rares. Et s'il le fait, il aura des problèmes. De gros, gros problèmes », a menacé dimanche le milliardaire à propos du dirigeant ukrainien. Mais le document, largement modifié par rapport à la version précédemment présentée, prévoit des conditions très défavorables à Kiev. Une marge de négociation existe-t-elle encore ? Réponse avec deux experts.
A la sortie des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le ministre de l’Europe, Benjamin Haddad est revenu sur l’ébauche d’un accord de cessez-le-feu entre l’Ukraine et la Russie négociée sous l’égide des Etats-Unis. Il rappelle le rôle de l’UE dans les négociations avec l’arrivée de Volodymyr Zelensky ce mercredi à Paris pour un sommet sur le soutien européen.
INTERVIEW - Désormais privés de l’aide militaire américaine, les Ukrainiens tentent de ne pas perdre pied face à l’agresseur russe. Ils ont lancé dans la nuit de lundi à mardi une attaque de drones d’une ampleur inédite en direction de la Russie, alors que s’ouvrent des négociations entre Kiev et Washington ce mardi 11 mars à Djeddah, en Arabie saoudite. Auprès de Public Sénat, le Général Dominique Trinquand, spécialiste des relations internationales, analyse les enjeux autour de ces échanges.
La France et le Royaume-Uni, militent conjointement pour l’envoi de troupes européennes en Ukraine, une fois la paix conclue. L’objectif : sécuriser la ligne de contact entre l’Ukraine et la Russie (environs 1500 kilomètres) et les infrastructures stratégiques, pour dissuader Vladimir Poutine d’attaquer à nouveau. Volodymyr Zelensky estime qu’il faudrait 200 000 soldats étrangers pour cela, mais les moyens européens sont bien en deçà. Explications.
Malgré le désengagement américain en Ukraine, les Français, à une très large majorité, ne souhaitent pas que l’armée française s’implique sur le terrain, selon un sondage Odoxa réalisé par Mascaret pour Public Sénat et la presse régionale. Par ailleurs, ils sont 72% à redouter le déclenchement d’une nouvelle guerre en Europe dans les années à venir.
Trois ans jour pour jour après l’invasion russe de l’Ukraine, Emmanuel Macron se rend ce lundi 24 février à Washington pour rencontrer le président américain à la Maison-Blanche. Une rencontre qui se déroule dans un climat de tension important entre Donald Trump et Volodymyr Zelensky, qualifié par le milliardaire de « dictateur ». « Il faut, pour négocier avec Vladimir Poutine, lui avoir au préalable infligé une défaite claire et nette », répète ce matin Bernard Guetta sur Public Sénat.
Le président américain multiplie les attaques contre son homologue ukrainien, l’accusant notamment d’être « un dictateur sans élections ». « Des déclarations d’une grande violence », dénonce la présidente du groupe d’amitié France-Ukraine au Sénat, Nadia Sollogoub. La sénatrice recevait une délégation de parlementaires ukrainiens cette semaine, trois ans après le début de la guerre.
Plusieurs dirigeants européens sont conviés pour une réunion d’urgence à l’Elysée, afin d’échanger sur la « contribution européenne » aux négociations de paix en Ukraine. Alors que l’administration Trump multiplie les initiatives pour parvenir au cessez-le-feu, l’Union européenne peine encore à parler d’ « une seule voix », analyse Emmanuel Dupuy, président de l’institut Prospective et sécurité en Europe.