1er mai : le Sénat autorise les boulangers et les fleuristes à ouvrir
Le 3 juillet, le Sénat examinait la proposition de loi visant à permettre aux salariés de certains établissements et services de travailler le 1er mai. Déposé par le groupe Union Centriste et soutenu par le gouvernement, le texte a fait l’objet de vifs débats entre la gauche et la droite de l’hémicycle. Le groupe communiste s’est particulièrem... ent ému de cette proposition de loi qui touche la fête des travailleurs, notamment par la voix de la sénatrice Cathy Apourceau-Poly : “L'idée qu'on puisse être payé sans travailler est insupportable pour la majorité sénatoriale et le Gouvernement, qui épargnent les fêtes religieuses et les commémorations de guerres capitalistes”. Elle a alerté sur le fait que “notre pacte social est mis à mal”. La sénatrice écologiste Ghislaine Senée a également utilisé des mots forts estimant que “c’est la pire régression sociale”. Le rapporteur centriste Olivier Henno s’est exclamé : “Les TPE qui emploient des salariés ne sont pas des esclavagistes. Le travail n'est pas un enfer, et le lien de subordination n'a pas forcément une dimension maléfique”. Face à la gauche, la majorité sénatoriale et le gouvernement ont défendu que le travail le 1er mai se fera sur la base du volontariat. Les débats se sont largement cristallisés sur cette notion de volontariat, la gauche estimant que les salariés n’avaient pas les moyens d’exprimer librement leur volonté au vu du lien de subordination avec leur employeur. Le sénateur communiste Pascal Savoldelli juge que “le lien de subordination conduit à un chantage à l'embauche ou au maintien” et sa collègue Silvana Silvani considère que “le volontariat n'a pas de sens dans une relation salariale”. Malgré ces arguments, le Sénat a finalement adopté le texte. Revivez ces échanges.
Publié le
Thématique
Politique
Durée
1h27mn
Disponibilité
Jusqu'au 22/06/2028