Le cinéma est doublement à l’honneur, cette semaine dans « Au bonheur des livres », puisque Guillaume Durand reçoit deux auteurs qui le célèbrent formidablement, chacun sa façon. Le premier est un producteur français et ancien patron de « Gaumont », Nicolas Seydoux, qui propose de revenir sur ses 50 ans de cinéma dans un livre-événement (« ...Le cinéma, 50 ans de passion » - Ed. Gallimard) où il raconte comment il a traversé un demi-siècle au contact des figures les plus marquantes du septième art : Maurice Pialat, Federico Fellini, Georges Lautner, Jean-Luc Godard, Jean-Jacques Beinex, etc. C’est un livre de souvenirs, mais aussi de réflexion sur l’évolution d’un monde et d’une industrie, à travers le regard avisé d’une personnalité de premier plan. Le second est à la fois un intellectuel brillant et un musicien et compositeur chevronné, Karol Beffa, qui se propose de présenter, dans un essai très inspiré, l’un des plus célèbres compositeurs de musiques de films : Bernard Herrmann, dont on sait quelle importance il eut par exemple dans la filmographie d’Alfred Hitchcock (« Bernard Hermann » -Ed. Actes Sud). Le producteur et le musicien : voilà une belle façon d’entrer dans l’univers des images pour s’interroger, de façon originale, sur la manière dont continue de fonctionner aujourd’hui l’usine à rêves du cinéma.