Élisabeth Doineau : « Notre protection sociale est en faillite »
Les sénateurs ont entamé l’examen du budget de la Sécurité sociale ce mercredi 19 novembre. Lors de l’examen du texte en commission des affaires sociales, la semaine dernière, de nombreuses modifications ont été apportées au PLFSS (le texte budgétaire de la Sécurité sociale). Un des enjeux majeurs : le gel de la réforme des retraites, symbole... de la campagne d’Emmanuel Macron et geste de compromis exigé par le Parti Socialiste. Pour Élisabeth Doineau, sénatrice (Union Centriste) de la Mayenne, rapporteure générale de la commission des affaires sociales : « L’heure est au débat. En commission, nous avons voté la suppression du décalage de la réforme des retraites. On verra ensuite ce que cela donnera dans l’Hémicycle. La réforme des retraites a été beaucoup débattue en 2023. Elle n’est pas née par hasard : chaque année au moment du PLFSS, au Sénat, on disait de faire attention, car la branche vieillesse est en déficit. Nous devons alerter l’opinion et y travailler. En 2017, c’était une mesure phare d’Emmanuel Macron, et nous l’avons largement voté au Sénat ». Élisabeth Doineau a insisté sur la nécessité d’aller même plus loin sur la réforme des retraites : « On ne peut pas attendre 2027. Il faut revoir l’ensemble du système. Certains ont des idées comme la capitalisation, d’autres penchent pour revenir sur la retraite à points. Mais cette année est très douloureuse, car le PLFSS n’aborde que des questions budgétaires, comptables, et il n’y a rien de pire envers l’opinion. Et on ne peut pas faire autrement, car c’est notre protection sociale qui est en faillite, et on peut avoir dès demain des problèmes de paiement des prestations ».
Publié le
Thématique
Politique
Présentateur
Oriane Mancini
Durée
24mn
Disponibilité
Jusqu'au 20/11/2026