Picasso, art et littérature : ce que nous disent les objets
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Picasso ne jetait rien. En plus de l'immensité de son œuvre, ce sont des milliers d'objets, les plus divers, qui ont été retrouvés après sa mort dans les demeures qui furent les siennes. Parmi eux, des rognures d'ongles, des mèches de cheveux, des boîtes d'allumettes. Une découverte, presque une révélation pour Diana Widmaier Ruiz-Picasso (« Pica...sso sorcier » Ed. Gallimard invitée au côté d'Olivier Rolin (« Vider les lieux » Ed. Gallimard) de Guillaume Erner dans « Livres & Vous » sur Public Sénat. Ces trouvailles inédites permettent selon la petite fille de l'artiste « de comprendre l'être humain Pablo Picasso » car « chaque chose, si banale soit-elle, renferme un être intérieur, une âme secrète et magique qui le protège ». Cette accumulation d'objets, Olivier Rolin y a aussi été confronté à l'occasion de son dernier déménagement parisien. 37 ans de vie accumulée et ces centaines de livres qu'il faut sauver ou jeter. « Car une bibliothèque, dit-il, est aussi une représentation du temps ». Celle des engagements de jeunesse, aujourd'hui reniés, comme tous ces ouvrages qui poussent à la relecture. « Aujourd'hui explique-t-il, je relis Anna Karénine de Tolstoï. Un sacré pavé ! ».