Giorgia Meloni, un modèle pour le RN ?
Vingt mois après son accession au poste de Président du Conseil, Giorgia Meloni accueille ce jeudi le G7. Contrairement à ses homologues français et allemands, la Première ministre italienne est en position de force. Son parti, Fratelli d’Italia, membre du groupe Conservateurs et réformistes européens à Bruxelles, est arrivé en tête des suffrages... avec 28,9% des voix. Une double victoire pour celle dont l’élection avait été très décriée au sein de l’Union européenne, puisque son parti continue de progresser de deux points supplémentaires. Avec l’adoption d’une ligne atlantiste, pro Union européenne, et la régularisation de plus de 450 000 migrants, celle que l’on présentait comme « postfasciste » s’est rapidement normalisée, remettant l’Italie au cœur de l’Union. Considérée comme le laboratoire politique de l’Europe, l’Italie semble conserver ce titre. L’union des droites qu’est parvenue à bâtir Giorgia Meloni suscite espoir et confiance pour les partis nationalistes et conservateurs. Dans sa quête d’alliances entre les conservateurs et la droite modérée au Parlement, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne sortante, est allée la rencontrer et prouver leur bonne entente en avril dernier. De son côté, Marine Le Pen a fait savoir qu’elle tendait la main à Giorgia Meloni pour devenir numériquement le « deuxième groupe » du Parlement européen. Giorgia Meloni sert-elle de modèle au RN ? Mène-t-elle un double jeu, pragmatique en Europe et radicale dans son pays ? On en débat avec Ludmila Acone, historienne et spécialiste de l'Italie, Alberto Toscano, journaliste et écrivain, Gilles Ivaldi, chargé de recherche CNRS au CEVIPOF.
Thématique
Société
Présentateur
Thomas Hugues
Durée
43mn
Disponibilité
Jusqu'au 13/06/2025