L'intégrale du 03 juillet
Les consignes se suivent et se ressemblent. Pour contrer l’arrivée du RN au pouvoir, les alliances se nouent, tandis que les coalitions se renforcent. De la gauche, sauf LFI, aux Républicains, il faut faire barrage au parti nationaliste. Sur le terrain, la stratégie du « cas par cas » est de rigueur. Édouard Philippe a ainsi annoncé vouloir voter po... ur le candidat du PCF dans sa circonscription du Havre, tandis que Renaissance pousse ses candidats à se désister au profit, parfois, du Nouveau Front Populaire. Et, au niveau national, des interrogations sur le futur gouvernement émergent si le RN manque la majorité absolue. Ouvertement favorable à une large coalition, plusieurs ténors macronistes multiplient les contacts ces derniers jours avec des responsables politiques hors de la majorité sortante. Une large entente dont le camp présidentiel demeurerait le centre, et dont LFI serait exclue. Emmanuel Macron a martelé mercredi en Conseil des ministres qu'il n'était "pas question" de "gouverner" avec La France insoumise. Les mêmes LFI qui ont pour leur part déjà décliné toute potentielle participation. "Les insoumis ne gouverneront que pour appliquer leur programme", a affirmé le coordinateur de LFI Manuel Bompard. Les électeurs vont-ils forcément suivre leurs leaders ? Faut-il s’attendre à une forte participation dimanche et avec quels effets ? On en débat avec Antoine Jardin, ingénieur de recherche au CNRS et co-directeur de l’Observatoire des radicalités de la Fondation Jean Jaurès, Albert Zennou, rédacteur en chef du service politique du Figaro, et Eugénie Mérieau, maîtresse de conférences en droit public à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne. La dissolution n’en finit pas d’inquiéter nos voisins. La presse européenne se dit être stupéfaite, voire abasourdie par l’essor fulgurant du Rassemblement national. Dans l'esprit européen, la France était considérée comme un rempart contre le populisme. Son histoire des Lumières jusqu’à la Seconde Guerre mondiale aurait pu la préserver, à en croire les médias étrangers. Du côté des dirigeants, les avis sont partagés. L’Italie de Giorgia Meloni et la Hongrie de Viktor Orbán se réjouissent de voir un parti nationaliste être majoritaire. Mais le chancelier allemand, Olaf Scholz, a rappelé les liens qui unissent la France et l’Allemagne. Outre-Rhin, on mentionne aussi « la responsabilité particulière pour notre Europe commune ». Une instabilité politique qui fait le jeu du Kremlin. Des tentatives d'ingérences russes sont perceptibles dans le cadre des élections législatives. Au lendemain de la dissolution, Moscou avait d’ailleurs fait savoir que la situation française était regardée avec intérêt. Comment le monde nous regarde-t-il ? Que pensent nos voisins européens d’un RN aux portes du pouvoir ? L’Allemand Scholz est déprimé, mais que disent l’Italienne Meloni, ou le Hongrois Viktor Orbán ? Quelles conséquences une victoire du RN aurait-elle sur le rayonnement de la France, sur la défense européenne, sur le soutien à l’Ukraine ? On en débat avec Daniele Zappala, correspondant italien du quotidien Avvenire et docteur en géopolitique, Anna Kowalska, Journaliste Correspondante à Paris de la télévision publique polonaise, Philip Turle, journaliste britannique et chroniqueur international à France 24, Annika Joeres, correspondante en France pour le journal allemand « Die Zeit ».
Publié le
Invités
Albert Zennou, Antoine Jardin, Anna KOWALSKA, Daniele ZAPPALA, Philip Turle, Eugénie MÉRIEAU
Thématique
Société
Présentateur
Thomas Hugues
Durée
1h26mn
Disponibilité
Jusqu'au 03/07/2025