L'intégrale du 03 juin

À six jours du scrutin, les intentions de vote se figent et les tensions augmentent. D’autant que près d’un tiers des électeurs, selon un sondage d’Harris Interactive, ne sait pas encore quel sera son choix. Une part non négligeable que chaque parti espère s’accaparer dans l’espoir de faire basculer l’élection. Emmanuel Macron en premier. L... e chef de l’État tente de subvenir aux difficultés de sa candidate Valérie Hayer. Il interviendra dans les journaux télévisés de TF1 et France 2 jeudi soir, à moins de trois jours du scrutin. Une décision qui a fait bondir l’opposition ; Les Républicains et La France Insoumise ont annoncé saisir l’ARCOM, le gendarme de l’audiovisuel. Gabriel Attal est intervenu à la surprise générale pendant l’intervention de la candidate de Renaissance dans l’auditorium de Radio France. De leur côté, Jordan Bardella, Raphaël Glucksmann, Manon Aubry, François-Xavier Bellamy, Marion Maréchal, Marie Toussaint, ou encore Léon Deffontaine, tous redoublent d’effort et concentrent leurs attaquent sur l’exécutif pour les uns, sur la montée de l’extrême en France et en Europe pour les autres. Valérie Hayer, Raphaël Glucksmann et les autres pourront-ils faire mentir les sondages qui placent invariablement la liste RN au-dessus des 30% ? On en débat avec Astrid de Villaines, journaliste, productrice et animatrice de l’émission « Sens politique » sur France Culture, Benjamin Morel, constitutionnaliste et maître de conférences en droit public à l’université Panthéon-Assas, Lucile Schmid : politologue et cofondatrice de La Fabrique Écologique, et Jean-Daniel Levy, directeur délégué de Harris Interactive. Pour la quarante troisième fois, Xi Jinping et Vladimir Poutine se sont rencontrés. En pleine guerre contre l’Ukraine, les deux présidents tentent de tirer leur épingle du jeu. Si tous deux cherchent à renforcer leurs politiques anti-occidentales, la Chine refuse d’adopter une attitude belliqueuse contrairement à son voisin pour privilégier celle d’un acteur géopolitique calme, sujet au multilatéralisme. Vladimir Poutine ne l’entend pas de cette oreille. Le président russe juge « nuisible » toute forme d’alliance politique et militaire « fermée » dans la région Asie-Pacifique. Pourtant, lentement mais sûrement, la Russie semble devenir le vassal de la République populaire. Elle est le premier fournisseur de pétrole brut de la Chine, le deuxième pour le charbon, le troisième pour le gaz naturel. Les Chinois représentent désormais l’unique marché de la Russie. Chine/Russie, le partenariat stratégique est solide, mais à qui profite-t-il ? Vladimir Poutine est-il en train de devenir le vassal du Président chinois ? Cette alliance menace-t-elle la paix mondiale ? On en débat avec Jean-François Colosimo, essayiste et directeur des éditions du Cerf, Pierre-Antoine Donnet, journaliste à Asialyst, ancien rédacteur en chef de l’AFP, Sylvie Bermann, Ancienne ambassadrice de France à Pékin et Moscou.