Matignon : pourquoi Macron procrastine ?
Sens public
Dans les dernières projections post désistements, le Rassemblement national n’obtiendrait pas de majorité. Si le scénario d’une Assemblée nationale scindée en trois blocs se confirme, aucun d’entre eux ne semble suffisamment puissant pour envoyer l’un des siens à Matignon. Pour faire face à cette situation tant incertaine qu’instable, les Ã... ©tats-majors des partis rivalisent d’ingéniosité pour contrer leurs opposants. Le parti à la flamme tente de diaboliser le Nouveau Front Populaire, ses candidats aux relents antisémites, ou Raphaël Arnault, triple fichés S, et surtout son chef de file officieux : Jean-Luc Mélenchon. De son côté, la gauche énumère les prises de positions antisémites, pro-hitlériennes ou violentes de quelques candidats du RN. « Des erreurs de casting », a affirmé Jordan Bardella, avant d’ajouter que l’investiture serait retirée aux candidats problématiques. Des profils radicaux qui s’inscrivent dans une campagne de plus en plus violente. Les militants et les candidats eux-mêmes en font les frais. À l’image de la députée européenne RN Marie Dauchy, candidate aux législatives en Savoie prise à partie, ou de Nicolas Conquer, candidat LR-RN à Cherbourg agressé par des antifas à l’issue de son tractage. La majorité sortante subit elle aussi de plein fouet ce climat de violence. L’actuelle porte-parole du gouvernement Prisca Thevenot en campagne dans les Hauts-de-Seine a été agressée avec son équipe par un groupe de jeunes alors qu’elle collait des affiches. Sa suppléante a été blessée. On en débat avec Blanche Leridon, directrice éditoriale de l’Institut Montaigne, chargée d’enseignements à Sciences-Po, Martial Foucault, professeur des universités à Sciences-Po, et Céline Bracq, directrice générale d’Odoxa. Du « front républicain » au « désistement républicain ». Les élections législatives se jouent avant tout en circonscription. Et plusieurs d’entre elles seront scrutées de près par les ténors des partis et des ministres dont l’avenir politique se joue là -bas, à l’image de Gérald Darmanin, dans le Nord, d’Élisabeth Borne dans le Calvados, ou d’Éric Ciotti à Nice. Des désistements en cascade au lendemain du premier tour ont pour objectif d’empêcher le Rassemblement national d’obtenir une majorité absolue. Cette stratégie suscite de l’adhésion, surtout à gauche, et parfois du rejet et pourrait même avoir un effet contreproductif. Selon notre sondage Odoxa, 34% des électeurs désapprouvent ces calculs politiques. L’abstention pourrait également faire échouer cette stratégie, en fonction de la mobilisation des électorats de chaque bloc ; celui du RN étant l’un des plus mobilisés, voire galvanisé par son ascension fulgurante dans les paysage parlementaire ces deux dernières années. Néanmoins, les dernières estimations montrent que la stratégie du barrage républicain devrait porter ses fruits et empêcher le RN d’avoir une majorité absolue. On en débat avec Bastien Francois, professeur de science politique à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne, Bertrand-Léo Combrade, professeur de droit public à l'université de Poitiers, rédacteur en chef de la rubrique droit constitutionnel chez les Surligneurs, Valérie Lecasble, éditorialiste politique à lejournal.info, Denis Carreaux, directeur des rédactions du groupe Nice-Matin, Malik Kebour, journaliste à Clermont-Ferrand pour La Montagne, et Jérôme Moriniere, directeur départemental Ouest-France Côtes-d’Armor.
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