L'intégrale du 09 juillet

Un mois jour pour jour après la dissolution de l’Assemblée nationale, l’avenir parlementaire est plus incertain que jamais. Tandis que les états-majors des différents partis tentent de créer de nouvelles coalitions, les parlementaires font leur rentrée des classes au palais Bourbon. Poing levé devant l’Assemblée, les députés Insoumis affichen... t leur unité et leur détermination. Pourtant, en coulisses, les débats fusent sur le choix du Premier-ministrable. Le bras de fer entre La France Insoumise et le Parti socialiste ne fait que commencer. Olivier Faure et Clémentine Autain se disent tous les deux prêts. Mais les plaques tectoniques du Nouveau Front Populaire sont en mouvement. François Ruffin, Daniel Simonnet, Clémentine Autain ou encore Alexis Corbière, tous dissidents du mouvement mélenchoniste, ont proposé de leur côté la création d’un groupe commun avec les communistes. « Un grand groupe commun, sans exclusif ni sectarisme », a fait savoir Alexis Corbière. Emmanuel Macron nommera-t-il un député issu du Nouveau Front Populaire à Matignon ? Quelle serait la durée de vie d’un gouvernement avec des ministres LFI ? Une autre coalition majoritaire peut-elle émerger ? On en débat avec Franck Morel, avocat associé chez Flichy Grangé, ancien conseiller social d’Édouard Philippe, Rachel Garrat-Valcarcel, journaliste politique, Richard Werly, correspondant France/Europe pour le média suisse Blick. Omniprésent durant la campagne éclair des législatives, Emmanuel Macron se montre bien silencieux. Tout juste sait-on qu’il s’est dit satisfait du résultat de dimanche soir. Au vu de la configuration de l’Assemblée nationale, celui que l’on surnommait Jupiter en 2017 pourrait-il cohabiter du haut de son mont Élyséen ? Rien n’est moins sûr. En coulisses, les tractations sont incessantes. La désormais ex-majorité n’a obtenu que 165 députés, loin des 245 députés obtenus en 2022. Seul un élargissement de la coalition présidentielle sur ses flancs droit et gauche permettrait d’éviter une instabilité permanente, et un renversement régulier du gouvernement. Pendant que la gauche s’écharpe sur le nom de son candidat à Matignon, Gabriel Attal est maintenu à son poste de Premier ministre. Si son départ venait à se confirmer, il pourrait profiter de son mandat de député des Hauts-de-Seine pour prendre l’ascendant du groupe présidentiel et mettre un terme en interne au macronisme. Comment ce président jupitérien pourrait-il s’accommoder d’une cohabitation ? Le macronisme est-il mort avec la dissolution ? Quelle trace voulait-il laisser dans l’histoire ? On en débat avec Marc Lazar, professeur émérite à Sciences-Po, Stewart Chau, directeur d'études chez Verian, Marc Endeweld, journaliste au service d’enquêtes de Marianne.