L'intégrale du 11 juin
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Depuis le séisme déclenché par Emmanuel Macron dimanche soir, les répliques ne s’interrompent pas. Après l’annonce d’une recherche d’un accord à gauche entre le Parti socialiste, Les Écologistes et La France insoumise, l’épicentre s’est déplacé sur la partie droite de l’échiquier politique. Éric Ciotti, le président des Républicai... ns, a annoncé sa volonté de bâtir une alliance avec le Rassemblement national. Le général Gomart, Céline Imart, tout juste élus au Parlement européen, ont fait part de leur soutien, comme Guilhem Carayon, président des jeunes LR. Une décision immédiatement condamnée à l’unanimité par tous les sénateurs Les Républicains, comme bon nombre de ténors du parti, à l’image de Valérie Pécresse, Xavier Bertrand ou Laurent Wauquiez. Un choix qui a également bouleversé l’ensemble de la classe politique, dont les membres du gouvernement et Édouard Philippe, soulignant au passage la disparition effective du cordon sanitaire avec l’extrême droite. De son côté, le Rassemblement national, en position de force, a finalement décliné une alliance avec Reconquête !, pourtant amorcée lundi avec Marion Maréchal, préférant un construire accord avec Les Républicains. On en débat avec Rachel Garrat-Valcarcel, journaliste politique à 20 Minutes, Stéphane Zumsteeg, directeur du département opinion à l'institut de sondage Ipsos, Benjamin Morel, constitutionnaliste et maître de conférences en droit public Paris II Panthéon-Assas. Chez nos voisins, comme outre-Atlantique, c’est la sidération. « Défaite humiliante », « incertitude », « coup de poker » … La presse étrangère est sonnée par cette dissolution inattendue dans la deuxième puissance économique de l’Union européenne. Une Union qui fait face à une forte poussée conservatrice et nationaliste au sein de l’hémicycle. Un double bouleversement qui trouble d’autant plus dans le contexte de la guerre russo-ukrainienne. En Ukraine, l’inquiétude règne. Certain du soutien d’Emmanuel Macron, le gouvernement ukrainien craint la concentration du débat politique français sur les affaires politiques intérieures, au détriment de la politique étrangère. Une victoire du Rassemblement national fragiliserait le soutien financier et militaire de la France à l’Ukraine sur le long terme. Le Kremlin a d’ailleurs indiqué être attentif à la campagne et aux résultats des prochaines élections. Nos voisins jugent-ils le coup de poker d’Emmanuel Macron comme un coup de folie ? Est-il affaibli sur la scène internationale ? Où les 30 eurodéputés du Rassemblement national vont-ils siéger à Bruxelles ? Comment le Parlement européen va-t-il travailler avec une extrême-droite renforcée ? On en débat avec Matthias Krupa, correspondant à Paris du magazine allemand Die Zeit, Anna Kowalska, journaliste correspondante à Paris de la télévision publique polonaise, Ana Navarro Pedro, correspondante de la presse portugaise à Paris, Anna-Maria Merlo-Poli, correspondante à Paris pour le quotidien italien « Il Manifesto ».
Publié le
Invités
Stéphane Zumsteeg, Benjamin Morel, Rachel Garrat-Valcarcel, Ana Navarro Pedro, Anna KOWALSKA, Matthias KRUPA
Thématique
Société
Présentateur
Thomas Hugues