L'intégrale du 13 juin
Démarrée en trombe, la campagne des législatives n’en finit plus de créer des psychodrames. À droite, Éric Ciotti continue de faire cavalier seul et se retrouve isolé au sein d’un parti qui tente de l’exclure par tous les moyens. Plus à droite encore, Marion Maréchal a annoncé refuser que son parti Reconquête ! présente des candidats face Ã... ceux du RN. « Une trahison », selon Éric Zemmour, le président du parti, qui l’a aussitôt exclue. Mais c’est à gauche que les regards sont aujourd’hui concentrés. D’accord pour s’unir « face à l’extrême droite », les ténors de La France insoumise, des Écologistes, du Parti socialiste et du Parti communiste ne parviennent pas à déterminer lequel d’entre eux pourraient incarner un programme commun et devenir le potentiel Premier ministre. Pour les militants, le temps presse. À 17 jours du premier tour, l’enjeu de la crédibilité est primordial pour faire face aux deux autres blocs déjà engagés dans cette course contre la montre. Au cÅ“ur des échanges, la qualification du Hamas, la guerre russo-ukrainienne, l’investiture de personnalités clivantes comme Adrien Quatennens condamné pour violences conjugales, ou encore le choix d’envoyer Jean-Luc Mélenchon à Matignon en cas d’élection. On en débat avec Richard Werly, correspondant France/Europe pour le média suisse Blick, Sophie Coignard, journaliste et éditorialiste politique au Point, et Bastien Francois, professeur de science politique à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne. Vingt mois après son accession au poste de Président du Conseil, Giorgia Meloni accueille ce jeudi le G7. Contrairement à ses homologues français et allemands, la Première ministre italienne est en position de force. Son parti, Fratelli d’Italia, membre du groupe Conservateurs et réformistes européens à Bruxelles, est arrivé en tête des suffrages avec 28,9% des voix. Une double victoire pour celle dont l’élection avait été très décriée au sein de l’Union européenne, puisque son parti continue de progresser de deux points supplémentaires. Avec l’adoption d’une ligne atlantiste, pro Union européenne, et la régularisation de plus de 450 000 migrants, celle que l’on présentait comme « postfasciste » s’est rapidement normalisée, remettant l’Italie au cÅ“ur de l’Union. Considérée comme le laboratoire politique de l’Europe, l’Italie semble conserver ce titre. L’union des droites qu’est parvenue à bâtir Giorgia Meloni suscite espoir et confiance pour les partis nationalistes et conservateurs. Dans sa quête d’alliances entre les conservateurs et la droite modérée au Parlement, Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne sortante, est allée la rencontrer et prouver leur bonne entente en avril dernier. De son côté, Marine Le Pen a fait savoir qu’elle tendait la main à Giorgia Meloni pour devenir numériquement le « deuxième groupe » du Parlement européen. Giorgia Meloni sert-elle de modèle au RN ? Mène-t-elle un double jeu, pragmatique en Europe et radicale dans son pays ? On en débat avec Ludmila Acone, historienne et spécialiste de l'Italie, Alberto Toscano, journaliste et écrivain, Gilles Ivaldi, chargé de recherche CNRS au CEVIPOF.
Invités
Richard Werly , Sophie Coignard , Ludmila Acone , Gilles IVALDI , Bastien FRANCOIS , Alberto Toscano
Thématique
Société
Présentateur
Thomas Hugues
Durée
1h27mn
Disponibilité
Jusqu'au 13/06/2025