L'intégrale du 16 juillet
C’est un scénario œdipien qui s’opère à Matignon. Pour que Gabriel Attal survive politiquement à la tutelle présidentielle, il doit s’émanciper de celui qui l’a propulsé sur le devant de la scène médiatique. Quitte à saboter les trois dernières années d’Emmanuel Macron à l’Élysée. Le président de la République vient d’ailleurs... d’accepter la démission de Gabriel Attal et de son gouvernement. Gouvernement qui ne s’occupera que des affaires courantes en attendant la nomination des nouveaux ministres. Alors que la gauche s’empêtre dans le choix de son Premier ministre et de son candidat pour la présidence de l’Assemblée, la droite républicaine propose son « Pacte législatif » pour débloquer la France en 100 jours. Le RN récolte les fruits des disputes internes aux autres partis en se montrant calme et serein. Mais lui aussi s’engage dans la bataille des postes clés de l’Assemblée. Il réclame au moins l’un des postes de vice-président et la présidence de la Commission des finances, qui traditionnellement revient au premier parti d’opposition. On en débat avec Lucile Schmid, vice-présidente du think tank « La Fabrique Écologique », Franck Morel, avocat associé chez Flichy Grangé, ancien conseiller social d’Édouard Philippe, et Hadrien Brachet, journaliste politique à Marianne, contributeur à la Fondation Jean Jaurès. Neuf mois et neuf jours après l’attaque terroriste du Hamas, la guerre s’éternise à Gaza où les bombes continuent de pleuvoir. Un enlisement qui se traduit par une aggravation de la situation humanitaire. Israël, n’en démord pas. L’objectif de détruire le Hamas est toujours d’actualité. Sur les 252 otages capturés par le groupe islamiste, 42 sont morts d’après Tsahal et 116 seraient toujours détenus. Les propositions et incitations au cessez-le-feu immédiat ont fusé de toutes parts, mais aucune n’a abouti. Au milieu des gravats, les États-Unis avaient pourtant tenté de mettre en place un pont maritime pour transporter du matériel humanitaire. La jetée à 300 millions de dollars n’aura tenu qu’une dizaine de jours. Pourtant, les Américains demeurent les plus fidèles alliés de Benjamin Netanyahu. Si Joe Biden poursuit la politique antiterroriste chère aux États-Unis, Donald Trump avait prouvé son soutien à la politique du Premier ministre hébreu. Il avait ainsi déplacé l’ambassade des États-Unis de Tel Aviv à Jérusalem. Sentant la fébrilité croissante des Occidentaux à l’égard d’Israël face à un conflit qui s’éternise et l’accumulation tragique des morts à Gaza, Benjamin Netanyahu ne cache pas d’ailleurs son impatience de voir Donald Trump réélu. En France, la dissolution a mis la guerre israélo-palestinienne sous le tapis. Un conflit qui avait pourtant polarisé la société : les saillies de La France insoumise et leur refus de qualifier le Hamas de mouvement terroriste avaient suscité de virulentes polémiques. Neuf mois plus tard, les souvenirs restent vifs tant dans les communautés juives que musulmanes. Un cessez-le-feu est-il illusoire ? Le conflit peut-il s’étendre au Liban dans les prochaines semaines ? Que deviennent les otages, plus de neuf mois après l’attaque terroriste du Hamas ? On en débat avec Amélie Ferey, responsable du Laboratoire de recherche sur la défense à l’IFRI, Antoine Mariotti, journaliste France 24, ancien correspondant à Jérusalem, Myriam Benraad, politologue, professeure de relations internationales à l’Université internationale Schiller à Paris.
Publié le
Invités
Amélie Ferey, Lucile Schmid, Franck Morel, Myriam Benraad, Hadrien BRACHET, Antoine Mariotti
Thématique
Société
Présentateur
Thomas Hugues
Durée
1h27mn
Disponibilité
Jusqu'au 16/07/2025