L'intégrale du 18 juin
Unis dans la diversité, malgré les tensions. Le premier meeting du Nouveau Front Populaire a consacré l’unité de ses divers membres, syndicats, intellectuels, partis, des plus radicaux antifascistes et anticapitalistes, aux plus modérés comme François Hollande, face à la montée de l’extrême droite. La mésentente avec la direction de LFI et la ... question de l’antisémitisme ont été soigneusement mises sous le tapis. Lors de cet évènement, François Ruffin n’a pas manqué de saluer la présence de son « ami » Alexis Corbière dont l’investiture sous les couleurs du Front Populaire n’a pas été renouvelée par La France insoumise. Idem pour Raquel Garrido et Danielle Simonnet. Sur la forme, l’entente est de rigueur. Un programme commun, mais porté dans certaines circonscriptions par des personnalités clivantes. Outre Raphaël Arnault, militant antifasciste parachuté à Avignon et fiché S, le président du Nouveau Parti Anticapitaliste Philippe Poutou se porte candidat dans l’Aude, là où le colonel Arnaud Beltrame s’était sacrifié en mars 2018. Un programme commun fortement critiqué sur ses aspects économiques. Smic à 1600 euros, abrogation de la réforme des retraites, ou encore blocage des prix, des mesures qualifiées de « délire total » par le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire. Cette union des gauches crée-t-elle une dynamique qui pourrait la mener à la victoire ? Ou alors les lignes de fractures gommées pendant la campagne vont-elles réapparaitre dès le 8 juillet ? Enfin, le programme économique du Front Populaire est-il dangereux ? On en débat avec Bruno Cautres, politologue, chercheur au CNRS et au CEVIPOF, Christelle Craplet, directrice BVA Opinion, Jean-Sébastien Ferjou, fondateur et directeur d'Atlantico. Au cœur du mal-être français, la question de l’accessibilité à la santé. C’est l’une des préoccupations majeures des Français, mais qui se révèle être l’une des grandes absentes de cette campagne éclair des législatives. Qualifié de « joyau national », le système de santé français est en péril. Certains médicaments se raréfient, tandis que les déserts médicaux gagnent du terrain ; l’Île-de-France en est déjà le plus important du pays. Pour y faire face, le Nouveau Front Populaire promet de réguler, dans les 100 premiers jours à Matignon, l’installation des médecins dans les déserts médicaux. Une proposition fortement rejetée par la profession. Pour combler les pénuries de médicaments, il veut la création d’« un pôle public du médicament avec renforcement des obligations de stocks ». Du côté du Rassemblement national, les propositions demeurent peu nombreuses et restent floues. Le parti à la flamme propose de réduire le nombre de médecins étrangers sur le sol national et de supprimer l’aide médicale d’État. Le parti présidentiel souhaite la mise en place d’une complémentaire santé à un euro par jour pour les retraités, les indépendants, et pour les étudiants. On en débat avec Éric Chenut, président de la Fédération Nationale de la Mutualité Française, Maria Roubstova, économiste et membre de « Nos services publics », Nathalie Coutinet, enseignante-chercheuse à l'Université Sorbonne Paris Nord (anciennement Paris 13), Gérard Raymond, président de France Assos Santé.
Invités
Christelle Craplet , Bruno Cautres , Nathalie Coutinet , Maria ROUBTSOVA , Éric Chenut
Thématique
Société
Présentateur
Thomas Hugues
Durée
1h27mn
Disponibilité
Jusqu'au 18/06/2025