Crise politique : ça va durer encore longtemps ?
Sens public
Emmanuel Macron est en route pour la Nouvelle-Calédonie. Dix jours après le début des émeutes, le président de la République tente un véritable coup de poker en tentant de mettre fin à la crise. Si le Haut-Commissaire Louis Le France a souligné dans un communiqué un retour progressif au calme, pour le chef de l’État, la priorité est avant tout ... le retour à l’ordre. Accompagné du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, du ministre des Armées Sébastien Lecornu et de Marie Gévenoux, ministre des Outre-mer, Emmanuel Macron espère également rétablir le dialogue avec les indépendantistes Kanaks qui souhaitent toujours obtenir le retrait du projet de loi constitutionnelle. Peut-il y parvenir sans renoncer à sa réforme de l’électorat calédonien ? On en débat avec François-Noël Buffet, sénateur LR du Rhône et président de la Commission des lois, Pascal Perrineau, politologue, professeur à Sciences Po Paris, auteur de « Le goût de la politique. Un observateur passionné de la Vème République », et Valérie Lecasble, éditorialiste politique à lejournal.info. Et puis, dans la seconde partie de ce Sens Public, nous ferons une radioscopie : celle des électeurs du parti à qui tous les sondages promettent la première place le 9 juin prochain, le Rassemblement national. Les électeurs lepénistes ont beaucoup changé depuis 20 ans. Un vote autrefois caché, aujourd’hui assumé, un vote populaire qui recèle des surprises. Les jeunes, eux aussi, suivent cet élan de popularité frontiste. Selon un sondage Ifop-fiducial, 32% des 18-25 ans ont l'intention de glisser un bulletin RN dans les urnes aux prochaines échéances européennes. Quelles sont les raisons de ce vote Rassemblement national ? Qui sont les électeurs ? Les sondages ont-ils surestimé les intentions de vote pour la liste de Jordan Bardella aux élections européennes ? Nous en débattons avec nos invité.es, Marylou MAGAL, journaliste politique à L’Express et co-autrice de “L’Extrême Droite, nouvelle génération. Enquête au cœur de la jeunesse identitaire”, Nonna MAYER, chercheuse en science politique au Centre d’études européennes de Sciences Po et directrice de recherche émérite au CNRS, ainsi que Jérôme SAINTE-MARIE, formateur des cadres du Rassemblement National , politologue, sondeur, directeur de la société d’études et de conseil Polling Vox, et auteur de “Bloc populaire - Une subversion électorale inachevée”
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