L'intégrale du 24 juin
À six jours du premier tour, les propositions se précisent et les relations se tendent. Largement en tête des sondages, le Rassemblement national a déroulé ce matin son programme. Baisse de la TVA, « big bang de l’autorité à l’école », rétablissement des peines planchers, ou encore l’interdiction de certains postes aux binationaux… Jordan ... Bardella divise son programme en deux : le « temps des urgences » auquel succédera le « temps des réformes » à l’automne. À gauche, Jean-Luc Mélenchon cristallise les passions. Le chef de file de La France insoumise a fait ouvertement savoir qu’il a « l’intention de gouverner ce pays ». Une position qui a aussitôt ébranlé les autres membres du Front Populaire ; « qu’il se taise », lui a fait savoir François Hollande. La patronne des Écologistes, Marine Tondelier, a indiqué à l’AFP que le chef de file des insoumis ne deviendrait pas Premier ministre. Coincée entre ces deux blocs, la majorité cherche une sortie de secours à la crise. Bruno Le Maire et Édouard Philippe n’ont pas caché leur frustration. La dissolution vient casser toute la dynamique que tentait de mettre en place l’ancien locataire de Matignon en vue de 2027. Face aux sondages qui placent Renaissance et ses alliés en troisième position, Emmanuel Macron s’est adressé aux Français dans une lettre, leur témoignant de sa « confiance ». L’arrivée du RN à Matignon est-elle vraiment inéluctable ? Face à la montée du parti à la flamme, Mélenchon doit-il définitivement s’effacer ? Se dirige-t-on vers une longue crise de régime ? On en débat avec Adelaïde Zulfikarpasic, directrice générale BVA France, Benjamin Morel, constitutionnaliste, maître de conférences en droit public à l’université Paris II Panthéon-Assas, Hadrien Brachet, journaliste politique à Marianne, contributeur à la Fondation Jean Jaurès. Elle était pourtant l’apanage du Rassemblement national, la thématique de l’immigration a disparu des débats de cette campagne des législatives. Sujet majeur pour le parti nationaliste, évoqué par le Front Populaire, il est absent du programme de la majorité. Très régulièrement au cœur de l’actualité depuis la crise migratoire de 2014-2015, le sujet était revenu en force avec de virulentes polémiques liées à l’inapplication des obligations de quitter le territoire français (OQTF). La marque Zemmour en 2022 a anesthésié les prises de position radicales du Rassemblement national. Celui-ci n’a plus besoin d’en faire sa marque de fabrique pour se démarquer. Il se sait identifié à ce sujet. Néanmoins, l’immigration fait partie du « temps des urgences » qui adviendrait si Jordan Bardella accédait au pouvoir. Le président du parti à la flamme a détaillé certaines de ses mesures comme la suppression du droit du sol ou sa volonté de rétablir le « délit de séjour irrégulier ». À gauche, le sujet migratoire est évoqué dans sa déclinaison écologique. Le programme du Front Populaire propose ainsi la création d’un « statut de réfugié climatique ». Que proposent les trois blocs ? Quel bilan de l’action de Gérald Darmanin ? Pourquoi la gauche est-elle quasi inaudible sur ce thème ? On en débat avec Tania Racho, chercheuse en droit européen et membre de Désinfox-Migrations, Gérard-François Dumont, géographe et démographe, président de la revue Population et Avenir, Julia Pascual, journaliste au Monde en charge des migrations.
Invités
Benjamin Morel , Adelaïde Zulfikarpasic , Gérard-François Dumont , Tania Racho , Julia PASCUAL , Hadrien BRACHET
Thématique
Société
Présentateur
Thomas Hugues
Durée
1h26mn
Disponibilité
Jusqu'au 24/06/2025