L'intégrale du 27 mai
À deux semaines d’un scrutin annoncé comme difficile pour le gouvernement, le Premier ministre Gabriel Attal a dévoilé dans une interview pour La Tribune Dimanche le contenu de la réforme de l’assurance-chômage. Désormais, au cours des vingt derniers mois, il faudra en avoir travaillé huit pour espérer percevoir une allocation. Celle-ci passe de... 15 à 18 mois. Un durcissement qui devrait néanmoins générer 3,6 milliards d’euros d’économie et 90 000 emplois. Gabriel Attal a également annoncé la création d’un bonus emploi sénior. Il sera possible de cumuler le nouveau salaire avec une partie de l’indemnité. De son côté, Emmanuel Macron s’est dit « prêt à débattre maintenant » avec Marine Le Pen, fustigeant « l’ambiguïté lâche du RN » sur la question européenne. L’ancienne présidente du Rassemblement national conditionne sa présence à la promesse de la dissolution de l’Assemblée nationale ou de la démission du président de la République en cas d’échec aux élections européennes. Pourquoi Emmanuel Macron et son Premier ministre ont-ils choisi d’annoncer hier un nouveau tour de vis sur l’indemnisation des chômeurs ? Un débat Macron/Le Pen est-il plausible ? On en débat avec Franck Morel, avocat associé chez Flichy Grangé, ancien conseiller social d’Édouard Philippe à Matignon et de plusieurs ministres, expert à l’Institut Montaigne, Rachel Garrat-Valcarcel, journaliste politique à 20 Minutes, Jean Garrigues, historien et président du Comité d'histoire parlementaire. Dans un entretien donné à Elle le 8 mai dernier, Emmanuel Macron a annoncé vouloir instaurer un « devoir de visite » pour les pères, en cas de séparation d’une famille. « C’est un devoir d’être parent. Et c’est un devoir qui ne s’arrête pas au moment du divorce ou de la séparation », a précisé le chef de l’État. Lors des émeutes de juin 2023, 60% des individus interpellés et jugés provenaient de familles monoparentales. Le président de la République avait d’ailleurs appelé les familles à la responsabilité et à retenir leurs enfants la nuit chez eux. En France, une famille sur quatre est monoparentale. Dans 82% des cas, il s’agit d’une maman solo. Ce sont d’ailleurs les femmes qui subissent financièrement le plus les conséquences d’une séparation. Comment responsabiliser les pères absents ? Faut-il leur imposer un devoir de visite ? On en débat avec Colombe Brossel, sénatrice socialiste de Paris et auteure du rapport d’information « Familles monoparentales », Barbara Régent, avocate et médiatrice en droit de la famille au barreau de Paris et co-fondatrice de l'association « Avocats de la Paix », Julien Damon, enseignant à Sciences Po et à HEC et ancien directeur des études à la Caisse nationale des allocations familiales.
Invités
Jean Garrigues , Franck Morel , Rachel Garrat-Valcarcel , Colombe Brossel , julien Damon , Barbara RÉGENT
Thématique
Société
Présentateur
Thomas Hugues
Durée
1h27mn
Disponibilité
Jusqu'au 27/05/2025