Arrivé en Nouvelle-Calédonie, en proie à de violentes émeutes depuis onze jours, Emmanuel Macron a lancé un nouveau processus de négociations, à condition « que tous les responsables appellent explicitement à la levée des barrages ». Le président a également annoncé le déploiement de blindés et d’hélicoptères « dans les prochaines heures... ». Si « un retour au calme » et « à l’ordre » s’opère, l’état d’urgence, instauré depuis le 15 mai, pourrait être levé. « Je ne passerai pas en force » a assuré le chef de l’Etat, avant promettre un point d’étape « d’ici un mois » concernant l’avenir institutionnel de l’archipel. Constatant qu’il n’y pas de « vision d’avenir commune », les Calédoniens seront appelés aux urnes si « un accord global qui rentre dans la constitution » est trouvé. La réforme institutionnelle est-elle enterrée ? Les violences vont-elles cesser après cette promesse présidentielle ? Comment relancer le dialogue entre communautés ? On en débat avec Sarah Mohammed-Gaillard, maîtresse de conférences en histoire contemporaine à l'Institut National des Langues et Civilisations Orientales (INALCO), Jean Garrigues, historien, président du Comité d'histoire parlementaire, et Anne-Charlène Bezzina, maître de conférences en droit public et constitutionnaliste.