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Le quotidien Libération avait affirmé au mois d’avril que la ministre de la Culture démissionnaire avait omis de déclarer 19 bijoux, pour un montant total de 420 000 euros. Après plusieurs signalements, une enquête a été ouverte.
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La commission des lois souhaitait comprendre et surtout entendre le point de vue des différentes parties sur les évènements de Saint-Brevin-les-Pins. En auditionnant ce 31 mai le préfet et le sous-préfet de Loire-Atlantique, les sénateurs ont cherché à confronter leur point de vue à celui du maire démissionnaire, Yannick Morez qui avait dénoncé l’absence de soutien de l’État. Victime d’un incendie criminel à domicile, dans le contexte d’un déménagement d’un centre d’accueil de demandeurs d’asile sur sa commune (Cada) à l’intérieur du territoire communal, l’élu n’avait pas caché sa colère à l’égard des services de l’État.
Les explications des deux membres du corps préfectoral ont particulièrement étonné Françoise Gatel (Union centriste), présidente de la délégation aux collectivités territoriales. « Je pense qu’il y a une incompréhension totale du ressenti du maire et de la gravité des évènements, et qu’on a de la part du sous-préfet – moi je n’accuse personne – une réponse, vous avez vu, d’une froideur administrative, factuelle, sur laquelle on n’a pas de commentaire à faire. » Et d’ajouter « Il n’a pas pris, je suis désolée, la mesure du volet humain, du volet de pression morale », a déclaré la sénatrice sur notre antenne, ce 1er juin.
La parlementaire reproche notamment à l’État d’avoir failli dans l’évaluation des risques qui entouraient le projet de déménagement du Cada. « Si la situation avait été peut-être mieux appréciée, les risques mieux évalués, on n’aurait pas eu cette succession d’évènements tragiques et cette fin qui est d’une grande tristesse », a-t-elle estimé. Le préfet Fabrice Rigoulet-Roze a considéré au contraire qu’une « attention particulière » avait été accordée par la gendarmerie « à tous les aspects de ce dossier ». Tout en insistant sur le contexte social en cours à l’époque, celui de la mobilisation contre la réforme des retraites. « À titre contextuel, la semaine au cours de laquelle a été commis l’incendie criminel contre le maire a été ponctuée d’évènements lourds en termes d’ordre public », a-t-il déclaré devant la commission. Pour Françoise Gatel, « ça n’est pas une réponse. »
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