« Vous avez accepté d’endosser un lourd passif, celui d’une politique libérale et réactionnaire », a estimé à la tribune Patrick Kanner, le président des sénateurs socialistes, reprochant à Gabriel Attal de piloter « un rouleau compresseur d’injustices et de casse sociale ». Il a raillé ses premières semaines à Matignon : « Blindés sur les autoroutes, une école publique insultée, une facture d’électricité qui explose, une franchise médicale doublée ».
« L’extrême droite se réjouit de votre bilan depuis sept ans, se délecte de voir nos services publics mis à mal, nos corps intermédiaires ignorés, la fracture sociale assumée », a dénoncé le sénateur.
« Vous vous targuez d’avoir diminué le taux de chômage, mais vous avez augmenté le nombre de travailleurs pauvres, vous avez favorisé un marché du travail pour les entreprises sans contrepartie pour les salariés », a accusé Patrick Kanner. « Vous dites vouloir ‘desmicardiser’ la France, mais quel aveu ! Qui est responsable de cette smicardisation quand elle concerne 17 % des salariés français. »
Ciblant les mesures sur l’éducation présentée par le nouveau chef de gouvernement, notamment la mise en place de l’uniforme, la labélisation des manuels scolaire et le placement en internat des mineurs délinquant, l’élu dénonce « une vision étriquée, vieillotte ».