ILLUSTRATION : Carte Electorale
Illustration carte electorale avec un drapeau Europeen//ALLILIMOURAD_ALLILI1093/Credit:MOURAD ALLILI/SIPA/2403091619

Élections européennes : tout savoir sur la campagne officielle

Du 27 mai au 6 juin, les 38 listes en lice pour les élections européennes en France sont officiellement en campagne. Pendant cette période de réserve électorale, les membres du gouvernement devront aussi limiter leurs interventions sur le terrain et leurs annonces.
Rédaction Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Si la campagne pour les élections européennes est déjà bien lancée depuis plusieurs semaines, à quinze jours du scrutin elle devient officielle et sera donc davantage encadrée. Voici ce que ces règles changent à partir du 27 mai.

Les affiches de campagne des 38 listes seront toutes visibles sur des emplacements, mis à disposition par les municipalités. Les partis politiques devront respecter un ordre déterminé par tirage au sort, le même qui sera utilisé le jour du scrutin pour disposer les bulletins dans les bureaux de vote.

D’ici au 5 juin, les électeurs recevront également par courrier les professions de foi et bulletins de vote des différentes listes. Les programmes des candidats sont aussi consultables depuis ce lundi sur un site internet dédié, mis en place par le ministère de l’Intérieur.

Une période de réserve électorale pour les ministres, les candidats et dans les médias

Dans les deux prochaines semaines, les déplacements et annonces des membres du gouvernement devraient également se faire plus rares. L’exécutif, au même titre que les membres du corps préfectoral et une grande partie des agents publics, doivent en effet observer une « période de réserve électorale ». Celle-ci permet de garantir la neutralité de l’État et d’empêcher l’utilisation de moyens publics au profit d’un candidat à l’approche d’un scrutin.

Les modalités de cette période, d’une durée de deux à trois semaines, ne sont fixées par aucun texte de loi mais découlent d’une tradition républicaine. Lors des élections européennes de 2019, l’ancien Premier ministre Edouard Philippe avait établi une circulaire pour préciser ces règles, indiquant notamment que les membres du gouvernement étaient autorisés à participer à la campagne « en dehors de l’exercice de leurs fonctions ministérielles ».

Après la clôture de la campagne officielle le 7 juin, cette période de réserve sera étendue aux candidats en lice la veille et le jour des élections. Pendant ces deux jours, toute distribution de documents électoraux sera interdite. L’obligation sera également étendue aux médias, qui ne pourront pas diffuser de sondages ou de propagande électorale, avant de connaître les premiers résultats du scrutin le 9 juin à 20 heures. Depuis le 15 avril, les chaines de télévision et les radios doivent déjà veiller à l’équité de la représentation des candidats et de leurs partis à l’antenne, en tenant notamment compte des résultats obtenus lors des élections de 2019 et des indications données par les sondages d’opinion.

Partager cet article

Pour aller plus loin

Dans la même thématique

Élections européennes : tout savoir sur la campagne officielle
3min

Politique

Parlement européen : « la droite traditionnelle pro-européenne joue avec l’extrême droite » pour Javier Moreno Sanchez   

« Un discours ferme et rassembleur ». Pour la députée centriste du groupe Renew, Fabienne Keller, les propos tenus par Ursula von der Leyen sont « absolument essentiels en ce moment historique où nous sommes en tension maximum avec Vladimir Poutine ». La présidente de l’exécutif européen a en effet annoncé une esquisse de nouvelles sanctions contre la Russie. Dans ce contexte, l’eurodéputée française estime que « la défense que l’on n’a pas voulue dans les années 50, s’impose à nous » désormais.   « C’est un peu tard mais elle commence à réagir »   Concernant le conflit israélo-palestinien, l’eurodéputé espagnol Javier Moreno Sanchez espère que qu’Ursula von der Leyen ira plus loin dans la condamnation des actes commis par l’Etat hébreu. « Ce que nous lui demandons, c’est qu’elle agisse avec la même fermeté dans les deux guerres qu’on a à nos portes ». A la surprise générale, la présidente de la Commission a annoncé vouloir suspendre une partie de l’accord d’association entre l’Union européenne et Israël, mais pour le social-démocrate, c’est l’ensemble de ce texte qui doit remis en cause.     Mais pour l’eurodéputé espagnol, l’urgence est de ne pas revenir sur les grands textes des précédentes mandatures de la Commission. Qu’il s’agisse du pacte migratoire ou des mesures écologiques, « il ne faut pas qu’Ursula von der Leyen démonte les propositions qu’elle a faites (…) on ne savait pas que la droite traditionnelle pro-européenne allait jouer avec l’extrême droite ».  « Ce n’est pas une Europe sociale, mais une Europe militariste »   Le groupe des Conservateurs et réformistes est nettement plus critique vis-à-vis du grand oral de la présidente de la commission. L’élu roumain Gheorghe Piperea souhaite la démission de la commissaire allemande. En juillet, il faisait déjà partie de ceux qui avait voté une motion de censure à l’encontre de cette dernière. Pour cet eurodéputé conservateur l’Union européenne nourrirait le conflit ukrainien en multipliant ses aides, notamment militaires. Ce député a par ailleurs dénoncé l’accord commercial conclu « sur un terrain de golf en Ecosse » entre Ursula von der Leyen et Donald Trump, le qualifiant « d’échec ».    Retrouver l’intégralité de l’émission en intégralité ici  

Le

Avis d’arret de travail Illustration
9min

Politique

Report de congés pour cause d’arrêt maladie : la délégation aux entreprises du Sénat saisit Sébastien Lecornu face à une décision « terrible » pour les PME

« Je saisis par courrier le premier ministre pour qu’une action au sommet de l’Etat soit engagée dans les plus brefs délais auprès des instances européennes », annonce à publicsenat.fr le président de la délégation aux entreprises du Sénat, le sénateur LR Olivier Rietmann, alors qu’un salarié malade pendant ses vacances pourra reporter ses congés, selon une décision de la Cour de cassation.

Le