Boulay ok

[Info Public Sénat] Sénatoriales à Paris : « Je ferai ma liste, on a besoin de renouveau à Paris », annonce la sénatrice LR Céline Boulay-Espéronnier

Et de quatre. Après Catherine Dumas, qui a reçu l’investiture officielle des LR, la liste de Pierre Charon et celle d’Agnès Evren, Céline Boulay-Espéronnier, autre sénatrice LR sortante, annonce vouloir lancer sa liste « divers droite » pour les sénatoriales, à Paris.
François Vignal

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

Ce n’est plus le printemps, mais les listes LR pour les sénatoriales à Paris bourgeonnent de tous côtés. Ce mardi matin, le parti a validé la composition de la liste officielle. Elle sera menée par la sortante Catherine Dumas, suivie du maire du XVIe arrondissement de Paris, Francis Szpiner. Au grand dam de l’autre sortant, le sarkosyste Pierre Charon, qui a décidé par conséquent de lancer sa propre liste dissidente, comme publicsenat.fr l’a appris. On sait déjà qu’Agnès Evren, députée européenne, à la tête de la fédération de Paris, compte être aussi candidate, après la décision de l’évincer de la liste officielle.

Ce n’est pas fini. Car une quatrième liste, qui était dans les cartons, se confirme, avec Céline Boulay-Espéronnier. Elle aussi sénatrice LR sortante, elle n’a pas été retenue sur la liste estampillée LR. Après la décision de la CNI, c’est aujourd’hui décidé. Elle part en dissidence. « Je ferai ma liste. On a besoin de renouveau à Paris. Je vais envoyer un courrier aux sénateurs pour expliquer les raisons de ma candidature », annonce à publicsenat.fr Céline Boulay-Espéronnier, qui avait été élue en 2017 derrière Philippe Dominati. Celui qui avait été candidat dissident ne se représente pas.

« Le Sénat n’a pas vocation à voir recaser des personnalités politiques qui n’arrivent pas à gagner des élections »

« Je suis sortante, j’ai un bilan à défendre et je ne pense pas que la liste sénatoriale à Paris soit de nature à impulser une vraie alternance à la gestion d’Anne Hidalgo. Le Sénat n’a pas vocation à voir recaser des personnalités politiques qui n’arrivent pas à gagner des élections sur leurs noms. Je pense à Francis Szpiner, qui s’est présenté aux suffrages des habitants du XVIe, qui a perdu les législatives et souhaite être maintenant sénateur. C’est méprisant pour l’électorat », dénonce la sénatrice, au sujet de celui qui occupe la seconde place de la liste investie par les LR. Lors des municipales de 2020, Céline Boulay-Espéronnier avait été candidate contre Francis Szpiner dans le XVIe, rassemblant 5,2% des voix. A noter que la même attaque est portée également par Pierre Charon contre le maire de l’arrondissement.

« J’ai toujours été fidèle à mon groupe LR et apparentés au Sénat. Et au groupe, il y a beaucoup de personnes qui n’ont pas leur carte », souligne Céline Boulay-Espéronnier. Ce qui n’est plus son cas aujourd’hui, car elle avait adhéré aux LR lors de la primaire, pour faire la campagne de Xavier Bertrand, dont elle était porte-parole.

Reste une difficulté pour la sénatrice : elle n’est plus conseillère de Paris. Un frein pour l’élection ? « Oui et non. Car Philippe Dominati a fait son siège alors qu’il n’était pas conseiller de Paris », relève la candidate.

« Positionnement plus divers droite, peut-être un peu en marge des partis »

Pour sa campagne, elle entend viser large. Logique, les grands électeurs totalement LR se reporteront sur la liste officielle. Tout en se revendiquant de « la majorité sénatoriale », elle « souhaite (s)’adresser aux grands électeurs qui estiment qu’il faut avoir un positionnement plus divers droite, peut-être un peu en marge des partis, tout en ayant de fermes convictions d’être de droite, en étant sans concession sur les questions régaliennes et de sécurité », soutient-elle, tout en défendant, en même temps, la nécessité « d’aider Emmanuel Macron à gouverner à droite. On le voit dans la gestion de la crise des banlieues. Non pas pour se vendre mais pour l’aider à gouverner à droite », insiste la sénatrice.

Si avec quatre listes de droite, tout le monde ne pourra pas être élu, elle n’entend pas être présenté comme la quatrième candidate, et rappelle que la liste que Philippe Dominati et elle avaient conduit en 2017 était arrivé en tête, avec 15% des voix, devant la liste officielle de Pierre Charon et celle, alors dissidente, de Catherine Dumas. Pour suivre la droite à Paris, il faut parfois s’accrocher. Une chose est sûre :  la division à droite pourrait peut-être faire le jeu de la gauche, qui a pour le moment deux listes (PS/PCF et EELV). En effet, plus il y a de listes aux sénatoriales, plus le quotient, soit le nombre de grands électeurs nécessaires pour « faire » un siège, baisse. De quoi créer quelques surprises…

Partager cet article

Dans la même thématique

General policy speech by Prime Minister at Senate
10min

Politique

Budget : comment le Sénat va réduire l’effort demandé aux collectivités de 4,6 à 2 milliards d’euros

La majorité sénatoriale veut revenir sur l’effort demandé par le gouvernement aux collectivités. Le premier ministre a déjà fait des gestes devant les régions et les départements. « Un premier pas », reconnaît le sénateur LR Stéphane Sautarel, mais insuffisant. Pour compenser l’allègement de l’effort sur les collectivités, la majorité sénatoriale entend renforcer les économies sur d’autres ministères, notamment sur la « jeunesse, la recherche ou la culture ».

Le

7min

Politique

Insécurité dans les territoires d’Outre-mer : « Nous, les maires, nous sommes en première ligne pour lutter, mais on n’a pas de moyens pour le faire »

A la veille de l’ouverture du 107e congrès des maires à Paris, des élus des Outre-mer se sont retrouvés à Issy-les-Moulineaux ce lundi 17 novembre. Alors qu’ils font face à une criminalité et une délinquance grandissantes, dans des territoires en proie au narcotrafic, les maires, aux côtés de la délégation sénatoriale aux Outre-mer, ont plaidé pour un « choc régalien ».

Le

Paris : session of questions to the government at the French National Assembly
6min

Politique

Budget 2026 : quels scénarios dans un calendrier de plus en plus contraint ?

Avec encore plus de 1 500 amendements restant à examiner en une semaine à l’Assemblée sur la partie recettes du projet de loi de finances, le calendrier budgétaire est de plus en plus contraint. Dans une assemblée divisée et avec le renoncement du gouvernement de recourir au 49.3, la possibilité d’une adoption des deux lois de finances avant le 31 décembre 2025 relève presque de la politique-fiction.

Le

Paris: Salon europeen de l Education
4min

Politique

Budget 2026 : Un rapport du Sénat dénonce « un coup dur porté à la jeunesse », avec une réduction de l’enveloppe dédiée au service civique

Comme en 2025, la mission sport, jeunesse et vie associative subie une sérieuse coupe dans le budget. Le service civique voit son enveloppe budgétaire réduite de 20 %, soit 114,4 millions d’euros par rapport à l’année dernière. « Se priver d’un dispositif qui fonctionne au moment où on a besoin de faire du lien social, c’est incompréhensible », regrette le rapporteur des crédits, Éric Jeansannetas (PS).

Le