Prix du Trombinoscope : Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet « personnalités politiques de l’année »
Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) et le sénateur centriste Hervé Marseille ont tous les deux été honorés par le jury du prix du Trombinoscope cette année, dont Public Sénat est l’un des partenaires. Le premier pour son combat contre l’antisémitisme, aux côtés de Yaël Braun-Pivet, la présidente de l’Assemblée nationale, le second pour le rôle pivot joué par les centristes dans un contexte de forte fracturation politique.
Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher ont été tous les deux nommés « personnalités politiques de l’année » par le jury du prix du Trombinoscope. Cette récompense vient saluer leurs efforts pour la lutte contre l’antisémitisme, en particulier la marche « civique pour la République » qu’ils ont organisée le 12 novembre dernier, en réaction à la montée des actes antisémites en France après l’attaque du 7 octobre en Israël et la riposte à Gaza.
« Les prix du Trombinoscope sont en quelque sorte le festival de Cannes de la vie politique », a déclaré Yaël Braun-Pivet, qui accueillait l’évènement jeudi soir, dans les salons de l’hôtel de Lassay. Elle a évoqué « un moment de bonheur pour nous tous, députés, sénateurs, ministres. Pendant quelques heures nous entendons enfin les plus célèbres porte-voix de la presse dire du bien de nous ! »
« Quand nous avons marché, le 12 novembre, nous étions comblés, la France était la France, elle nous avait entendus, les Français étaient dans la rue pour marcher contre l’antisémitisme », a-t-elle salué après avoir reçu sa récompense. À ses côtés, Gérard Larcher a voulu dédier son prix « aux 180 000 personnes qui [les ont] accompagné » le 12 novembre.
Le président du Sénat a également eu un mot à l’égard du parterre de journalistes présents pour la remise du prix. « Je suis de ceux qui pensent qu’on ne mesure pas la liberté des éditorialistes. Pour moi, on ne vous quantifie pas autant qu’on nous quantifie », a déclaré Gérard Larcher. Une référence à peine voilée à la décision du Conseil d’Etat, qui demande à l’Arcom d’appliquer un contrôle plus strict des temps de parole sur CNews, notamment en tenant compte des interventions des journalistes et des éditorialistes. « Je suis profondément attaché à votre liberté, même quand elle me dérange », a ajouté le troisième personnage de l’Etat.
« D’habitude, quand on entend dire du bien de soi, en général, on n’est plus là, c’est plutôt nécrologique »
Autre sénateur honoré par le jury du Trombinoscope : Hervé Marseille, qui reçoit le prix du « sénateur de l’année », une récompense attribuée à l’unanimité pour son travail à la tête du groupe Union centriste, dont le rôle a été décisif au moment des débats sur la réforme des retraites et la loi immigration.
« J’avais déjà assez d’emmerdements comme ça… D’habitude, quand on entend dire du bien de soi, en général, on n’est plus là, c’est plutôt nécrologique », a ironisé l’élu, réputé pour son sens de l’humour. « Je remercie le jury qui a eu la bonne idée, enfin, de reconnaître des mérites qui attendaient », a encore salué le sénateur des Hauts-de-Seine, comparant son parcours politique à « Koh-Lanta ». « Il faut être adepte des thèses survivalistes. »
« C’est le Sénat qui est en fait à l’honneur, parce que la situation politique a donné une responsabilité nouvelle au Sénat. Le bicamérisme est apparu comme décisif », a estimé, sur une note plus sérieuse, Hervé Marseille. « Il y a encore peu on pouvait lire dans la presse des papiers proposant de supprimer le Sénat. Cette année, au contraire, on a démontré qu’il était indispensable, parce que c’est la Chambre des Territoires et parce que c’est un contrepouvoir aux excès. »
Les autres lauréats de ce cru 2024 pour l’année 2023 sont :
Aurélien Pradié : Personnalité inspirante de l’année
Nicolas Mayer-Rossignol : Révélation politique de l’année
Gabriel Attal : Ministre de l’année
Sacha Houlié : Député de l’année
Marie-Hélène Thoraval : Élue locale de l’année
Donald Tusk : Européen de l’année
Le jury du Trombinoscope est composé de journalistes et éditorialistes politiques : Christophe Barbier (BFMTV), Christopher Baldelli (Public Sénat), Bertrand Delais (LCP), Ludovic Vigogne (La Tribune), Nathalie Mauret (Groupe Ebra), Yves Thréard (Le Figaro) et Sonia Mabrouk (Europe 1- CNews).
Le paysage audiovisuel français est en train de se fracturer en deux blocs. L’animateur vedette, Pascal Praud a accusé la patronne de France Télévision, Delphine Ernotte de mettre « une cible » sur les journalistes sa chaîne, après que cette dernière a qualifié CNews de « chaîne d’extrême droite ». A moins de deux ans de l’élection présidentielle, l’Arcom, le gendarme de l’audiovisuel, subit une pression inédite. Son président, Martin Ajdari sera, auditionné dans quelques jours au Sénat.
Dans une lettre adressée aux maires de France, le premier ministre répète qu’« un grand acte de décentralisation sera bientôt présenté devant le Parlement pour définir précisément la compétence de chacun ».
A l’appel de l’intersyndicale, des centaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue partout en France pour protester contre le projet de budget pour 2026. Dans le cortège parisien, les manifestants, pas convaincus par la nomination de Sébastien Lecornu à Matignon, sont déterminés à maintenir la pression sur l’exécutif. Reportage.
Alors que le ton se durcit entre les dirigeants de l’audiovisuel public et la chaîne CNews de Vincent Bolloré, qualifiée « d’extrême droite » par Delphine Ernotte, une délégation de sénateurs LR sera reçue par la patronne de Radio France Sibyle Veil le 30 septembre. Le 1er octobre, le président de l’Arcom, Martin Ajdari sera, lui, auditionné par la commission de la culture et de la communication de la chambre haute.