Sénatoriales 2023 : départements concernés, spécificités du scrutin… Les informations à retenir

Les élections sénatoriales auront lieu à la rentrée, le dimanche 24 septembre prochain. Récapitulatif des informations clés pour comprendre les enjeux des seules élections de l’année.
Rédaction Public Sénat

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Mis à jour le

  • Quels départements sont concernés ?

Les sénateurs sont élus au niveau du département pour un mandat de 6 ans. Le Sénat est renouvelé de moitié tous les 3 ans, en fonction de deux séries, la série 1 (170 sièges) et la série 2 (178 sièges). Ce sont les sénateurs de la série 1 qui sont renouvelés cette année. 170 sièges sont donc remis en jeu.

Les départements renouvelables sont ceux du numéro 37 (Indre-et-Loire) au 66 (Pyrénées-Orientales), les départements d’Île-de-France, six territoires d’Outre-mer (la Guadeloupe, la Martinique, La Réunion, Mayotte Saint-Pierre-et Miquelon et La Nouvelle-Calédonie), ainsi que 6 des 12 sièges de sénateurs représentant les Français établis hors de France.

 

  • Qui sont les grands électeurs ?

Les sénateurs sont élus au suffrage universel indirect, par un collège de grands électeurs. Le Sénat représente les collectivités territoriales. Ainsi, ce sont les conseillers municipaux (95 % des électeurs), les conseillers généraux, les conseillers régionaux et les parlementaires des départements concernés qui éliront les sénateurs de chaque département en septembre. Ce collège rassemble au total environ 78 000 grands électeurs.

  • Quel est le mode de scrutin?

Particularité des sénatoriales, le mode de scrutin varie en fonction du nombre d’habitants du département. En effet, les départements les plus peuplés, qui comptent au moins trois sénateurs, appliquent un mode de scrutin proportionnel. Les autres départements, à un ou deux sénateurs appliquent un mode de scrutin majoritaire à deux tours. Les deux tours du scrutin auront lieu le même jour, le 24 septembre.
Trois quarts des sénateurs sont élus à la proportionnelle, ce qui permet une représentation pluraliste au sein de la Haute Assemblée.

  • Quels changements attendre de ces élections ?

À chaque élection sénatoriale, une importante part de nouveaux sénateurs fait son entrée dans l’hémicycle. En 2020, le taux de renouvellement s’était ainsi élevé à 45 % (78 nouveaux élus sur 172 sièges à pourvoir).

Cette année, un certain renouvellement semble également se profiler. 51 sénateurs ne se représentent pas. Il y a 1829 candidats.

Autre fait notable, une alliance à gauche dans de nombreuses circonscriptions. Ainsi, le PS est parvenu à un accord avec EELV et avec le PCF. Le PS fera donc liste commune avec EELV dans 14 départements et avec le PS dans 15 départements. À titre de comparaison, lors des élections de 2017, la gauche n’était parvenue à un accord que dans deux départements. Aucun accord n’a cependant été conclu avec LFI, très peu représenté au niveau des communes, et qui pourrait donc n’avoir aucun siège au Sénat.

Les LR, qui constituent le groupe majoritaire au Sénat, jouent pour leur part, 65 de leurs 145 sièges à la rentrée. Si Bruno Retailleau, président du groupe au Sénat, « anticipe plutôt une stabilité », rien n’est encore joué. Le groupe pourrait notamment perdre des sièges dans les zones urbaines, au profit d’Horizons, le parti d’Édouard Philippe.

 

  • Après l’élection des sénateurs, celle du président du Sénat…

L’élection du Président du Sénat, troisième personnage de l’Etat après le Président et le Premier ministre, est un enjeu crucial des sénatoriales. Le Président sera élu le 2 octobre, par l’ensemble des sénateurs. S’il ne l’a pas encore annoncé officiellement, Gérard Larcher, qui se représente dans les Yvelines, devrait briguer un cinquième mandat à la tête de la Chambre Haute.

Le 4 octobre seront ensuite désignés les membres du bureau du Sénat, à savoir les Vice-Présidents, les questeurs et les secrétaires du Sénat.
Enfin, les bureaux des sept commissions permanentes, parmi lesquelles on trouve la commission des finances, la commission des lois ou encore la commission des affaires sociales, seront constitués le 5 octobre.

Dans la même thématique

PARIS: MEDEF, Audition des principales tetes de liste aux prochaines elections europeennes
7min

Politique

Sondages sur les européennes : Bardella caracole en tête, Glucksmann talonne Hayer

A un peu plus d’un mois des élections européennes, le dernier sondage réalisé par l’institut Harris-Interactive et Toluna pour M6, Challenges et RTL, confirme les tendances de ces dernières semaines. Loin devant, la liste du Rassemblement National (31%) écrase la concurrence, plus du double devant la majorité présidentielle (15%), qui voit son avance sur la liste socialiste (14%), fondre comme neige au soleil.

Le