A peine les sénatoriales terminées, les sénateurs PS vont devoir départager ce mardi Patrick Kanner, actuellement à la tête des sénateurs PS, d’Eric Kerrouche, qui lui conteste le poste. Avec le risque de faire du scrutin « la poursuite du congrès du PS ».
En présentant des candidats aux élections sénatoriales dans tous les départements, faute d’avoir trouvé un accord avec le PS, EELV et le PCF, LFI a mécaniquement fait perdre deux sièges au PCF, et un voire deux à EELV. « LFI punit la gauche de 10 sièges », lance le communiste Pierre Ouzoulias. « Ils tiennent LFI pour responsable. Il ne faut quand même pas renverser l’histoire », recadre la sénatrice EELV Raymonde Ponce Monge, qui pointe l’absence d’accord.
La droite et les centristes ont réussi à maintenir leur prédominance à la Chambre haute à l’issue des sénatoriales de ce dimanche 24 septembre. La gauche se renforce, tandis que le RN opère un retour timide, mais remarqué, au Palais du Luxembourg.
Comme attendu, le groupe PS du Sénat sort des élections sénatoriales sans grande variation. Il reste stable. Il pourrait même progresser un peu, en fonction des résultats d’Outre-Mer. Grâce à la progression des groupes écologiste et communiste, la gauche espère atteindre son objectif de 100 sénateurs. Une autre bataille s’ouvre au groupe PS, où la présidence de Patrick Kanner est contestée par Eric Kerrouche.
La liste de la gauche unie envoie 8 sénateurs au Palais du Luxembourg, dont l’écologiste Yannick Jadot. La droite conserve quatre sièges, malgré la division. Pierre Charon est battu. La majorité présidentielle perd son siège.
Des pavés parisiens de la Marche des beurs, en passant par les manifestations contre la loi Devaquet… jusqu’au Sénat, David Assouline n’aura, au fil de sa carrière politique, suivi que deux boussoles : l’antiracisme et la liberté de la presse. Des combats qu’il poursuivra de mener même après avoir rendu son dernier mandat de sénateur à la fin du mois.
Une élection cache l’autre, au groupe PS du Sénat, où l’élection sénatoriale de dimanche va vite laisser la place à celle pour la présidence du groupe. Le PS mise pour le scrutin sur une « stabilité, avec l’espoir d’avoir peut-être deux ou trois sièges de plus », affirme Patrick Kanner, dont la présidence est contestée par Eric Kerrouche, « candidat » pour un « renouvellement des pratiques ».
Les élections sénatoriales du 24 septembre devraient se traduire par une certaine stabilité. Si la majorité sénatoriale ne devrait pas changer, le poids de chaque groupe sera à surveiller, tout comme les rapports de force entre LR et centristes, au sein de la gauche et entre alliés de la majorité présidentielle. Publicsenat.fr vous donne toutes les clefs pour comprendre le scrutin.
L’hypothèse d’une liste commune à gauche pour les élections européennes de 2024 s’éloigne de plus en plus. Malgré les appels du pied de la France insoumise, EELV, le PS et le PCF entendent conduire des listes indépendantes. Au-delà des différences programmatiques qui fracturent la gauche, les européennes sont aussi une occasion pour les petits partis de reprendre du poil de la bête et de bousculer le rapport de force au sein de la Nupes.
Le PS et EELV ont trouvé un accord pour partir sur des listes communes dans 14 départements pour les sénatoriales de septembre prochain. « Un accord historique », salue le secrétaire général du PS, Pierre Jouvet. L’union n’a cependant pas été possible dans plusieurs départements. De son côté, LFI accuse le PS, le PCF et EELV d’« enterrer la NUPES pour les sénatoriales de 2023 ». En réalité, c’est le nombre très faible de grands électeurs proches de LFI qui explique la situation.
Invité de notre matinale, le Premier secrétaire adjoint du Parti socialiste est revenu sur l’élargissement de la Nupes, en estimant que « le rassemblement de la gauche » devait se recentrer et inclure Bernard Cazeneuve. Le but pour lui, éviter le « social-populisme » porté par « une partie de LFI. » Sur les élections européennes, le maire de Rouen exclut une liste avec LFI, mais évoque une liste commune avec Place publique et les EELV.