Près de quatre mois après l'adoption de la réforme des retraites, le dialogue entre l'exécutif et les partenaires sociaux n'a toujours pas repris, mais il se prépare. Selon le journal économique Les Echos, les organisations syndicales et le patronat sont tombés d'accord sur un premier calendrier de négociations. Au menu notamment : l'employabilité des seniors.
La Première ministre prendra la parole durant la première quinzaine de juillet pour faire le point sur certaines réformes. Malgré la confiance renouvelée du président de la République, en marge de son déplacement à Marseille, les rumeurs de remaniement continuent d’aller bon train.
Le rapport annuel du Conseil d’orientation des retraites révèle que les déficits perdureront jusqu’en 2030, malgré la réforme des retraites dont c’était justement l’un des objectifs. Rien de surprenant, selon les sénateurs membres du COR, qui soulignent que les différentes concessions faites par le gouvernement ont limité le retour à l’équilibre.
Invité de « Bonjour chez vous », la matinale de Public Sénat, Hervé Marseille, le patron des sénateurs centristes, rappelle que la réforme des retraites adoptée en septembre prévoit une clause de revoyure d’ici cinq ans. Il évoque la possibilité d’un changement de système alors que les nouvelles prévisions du COR sur le déficit sont relativement pessimistes.
Les fuites du rapport 2023 du Conseil d’Orientation des Retraites mettent en évidence la persistance d’un léger déficit à horizon 2030, malgré la réforme des retraites, notamment à cause d’une hausse du volume des pensions distribuées. Les sénatrices et sénateurs membres du COR regrettent ces fuites devenues habituelles, et attirent sur les projections qu’il reste à établir sur les différents régimes de retraite.
Le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger quitte ses fonctions ce mercredi après onze années passées à la tête du syndicat réformiste. L’occasion pour l’ex-secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, d’évoquer pour Public Sénat leurs huit années communes à la tête des deux principaux syndicats français.
Au micro de Public Sénat, le ministre délégué chargé de l’Industrie, Roland Lescure, s’est montré relativement sceptique face aux dernières estimations du Conseil d’orientation des retraites, selon lesquelles la réforme ne suffira pas à éponger l’intégralité du déficit du système.
De Jean Castex à Édouard Phillipe, en passant par Élisabeth Borne, et si le choix du Premier ministre était plus tactique et moins contraint qu’il n’y parait ? A l’heure où les rumeurs d’un remaniement se font de plus en plus entendre, et la semaine où la Première ministre a affronté sa 17ème motion de censure la question se pose. Pour l’écrivain Nathan Devers, invité de l’émission Et maintenant ! ce choix obéit à une tactique très claire.
Fin de partie pour les députés du LIOT qui ont finalement retiré jeudi 8 juin leur texte visant à abroger la réforme des retraites. Vidé de toute substance, le texte ne pouvait pas revenir sur l’âge de départ légal à 64 ans. L’opposition a fait entendre sa colère face au camp présidentiel à l’Assemblée nationale sans pour autant pouvoir faire changer les choses.
En utilisant l’article 40 de la Constitution pour retoquer des amendements visant à abroger la réforme des retraites, la présidente de l’Assemblée nationale s’est attiré l’ire des oppositions. Invité de l’émission « Parlement hebdo » sur Public Sénat et LCP, le député LFI Thomas Portes lui reproche de porter atteinte à la séparation des pouvoirs
En sortant l’article 40 pour empêcher l’Assemblée de débattre de la proposition de loi LIOT d’abrogation de la réforme des retraites, Yaël Braun-Pivet peut changer la pratique parlementaire et davantage brider les initiatives des sénateurs et députés. Certains, dans l’opposition, craignent de ne plus pouvoir proposer aucune loi.
Les députés débattent ce jeudi de la proposition de loi du groupe LIOT pour abroger la réforme des retraites, texte que la majorité présidentielle a réussi à vider de sa mesure phare avant l’examen en séance publique. Cette situation devrait conduire à des échanges nourris et houleux dans l’hémicycle, reconnaît Laurent Marcangeli, président du groupe Horizons à l'Assemblée nationale.