La majorité présidentielle s’appuie sur des motifs budgétaires pour essayer de faire déclarer irrecevable la proposition de loi du groupe LIOT, visant à abroger la réforme des retraites. Au micro de Public Sénat et de LCP, le député Benjamin Saint-Huile estime qu’un vote sur ce texte, quelle que soit son issue, permettrait de sortir de la crise politique.
Invitée de la matinale de Public Sénat ce mercredi 24 mai, la secrétaire d'État chargée de l'Enfance a vivement fustigé la proposition de loi portée par le groupe Liot et visant à annuler la réforme des retraites. Elle dénonce un texte « illégitime politiquement et techniquement », alertant sur ses conséquences financières.
André Chassaigne, président des députés communistes, a vivement critiqué le discours de la majorité présidentielle, selon lequel la proposition de loi d'abrogation de la réforme des retraites serait irrecevable.
Invité de notre matinale, Éric Coquerel est revenu sur les discussions autour de la recevabilité financière de la proposition de loi du groupe centriste LIOT abrogeant la réforme des retraites. Le Président de la commission des Finances enjoint l’exécutif à « vérifier » s’il est majoritaire sur la question à l’Assemblée ou pas, et estime qu’en cas de vote du texte, la réforme ne pourrait pas s’appliquer « normalement. »
La proposition de loi déposée par le groupe LIOT, visant à abroger le report de l'âge légal de départ à la retraite, sera examinée à l'Assemblée nationale le 8 juin. L’exécutif et la majorité présidentielle, qui cherchent à sortir de l’ornière des retraites, ont choisi d’invoquer « l’irrecevabilité financière » pour tenter d’échapper à un vote.
Invité de notre matinale, Cyril Chabanier est revenu sur l’examen de la proposition de loi d’abrogation du report de l’âge légal à l’Assemblée, le 8 juin prochain, et sur sa rencontre prévue avec Elisabeth Borne ce mardi 16 mai. Si le « combat continue » sur la réforme des retraites, le président de la CFTC veut ouvrir d’autres dossiers avec la Première ministre.
Le président du groupe LIOT (Libertés Indépendants Outre mer et Territoires) met en garde la majorité présidentielle contre toute tentative de rendre irrecevable sa proposition de loi destinée à abroger la réforme des retraites. « Ce serait dramatique pour la démocratie », insiste-t-il.
Entrée en fonction le 16 mai 2022, Elisabeth Borne arrive au terme d’une année où, en tant que cheffe de la majorité, elle a dû composer avec un morcellement inédit des forces politiques à l’Assemblée nationale. La Première ministre peut se targuer d’avoir réussi à construire sur certains textes, relativement consensuels, des majorités de circonstance. Néanmoins, elle est sortie affaiblie de la séquence des retraites, qui a signé l’échec de sa stratégie législative au cas par cas.
Alors que les mouvements sociaux semblaient perdre de l’ampleur depuis la promulgation de la loi contre la réforme des retraites, le 1er mai a été marqué par une mobilisation historique des Français. La CGT a recensé plus de deux millions de manifestants à travers l’Hexagone. Mais si la fête du Travail a été l’occasion pour le peuple d’exprimer pacifiquement son ras-le-bol, elle a également été ternie par de nombreux débordements et violences.
Dévoilée ce jeudi, la réforme du lycée professionnel fait partie des priorités identifiées par le gouvernement pour dépasser la crise déclenchée par la réforme des retraites. Mais ce chantier, qui soulève depuis plusieurs mois la crispation des enseignants, pourrait bien creuser le fossé entre l’exécutif et les syndicats.
Invité de notre matinale, Bruno Retailleau a appelé l’intersyndicale à « terminer la grève » face à un mouvement social qui « dégénère. » Le président du groupe LR au Sénat remet sa loi « anticasseurs » de 2019 sur la table, et estime que le problème réside dans « la réponse pénale » et « la politisation des magistrats », jusqu’à envisager une interdiction de se syndiquer dans la magistrature.
Alors que le second RIP des parlementaires de gauche a été rejeté par le Conseil constitutionnel, les sénateurs de gauche se disent toujours mobilisés. Pas vraiment surpris par la décision, ils estiment que celle-ci pose la question de la réforme des institutions, puisqu’elle acte la difficulté de faire aboutir la procédure inscrite dans la Constitution en 2008, qui n’est arrivée à l’étape du recueil des signatures qu’une seule fois.