Le conclave sur les retraites s’ouvre ce jeudi 27 février à Paris. Cette concertation, initiée par le Premier ministre François Bayrou, doit réunir l’ensemble des partenaires sociaux pour « remettre en chantier » la réforme contestée de 2023. Les discussions doivent durer pendant trois mois, sur la base d’un rapport chiffré de la Cour des comptes. Qu’attendre de ces négociations ? Explications.
Jean-Luc Mélenchon invite les socialistes à se méfier du Premier ministre François Bayrou. « Meurtri » par l’attitude des députés PS, qui ont refusé de voter la motion de censure portée par LFI cette semaine contre le nouveau gouvernement, l’ancien député des Bouches-du-Rhône a estimé que le Premier secrétaire Olivier Faure avait négocié « une combine pourrie » avec le locataire de Matignon, qui a accepté de rouvrir une négociation sur la réforme des retraites. « Tous ceux qui prennent Monsieur Bayrou pour une chiffe molle inconsistante se trompent, c’est un homme extrêmement résolu », a expliqué Jean-Luc Mélenchon au micro du Grand Jury RTL – Le Figaro – Public Sénat – M6 ce dimanche 19 janvier. « Et s’il peut lui arriver d’avoir des faiblesses physiques, sa manière de conduire sa politique est celle d’un guerrier », a-t-il souligné à propos du Palois qu’il connaît depuis de longues années et avec qui il partage le même âge. « Monsieur Bayrou est un homme habile, il est candidat à la prochaine élection présidentielle et il est en concurrence avec Monsieur Hollande », a encore estimé Jean-Luc Mélenchon. A propos du dossier des retraites, Jean-Luc Mélenchon parle « d’une négociation bidon ». « Jamais le Medef n’acceptera que l’on revienne sur la retraite à 64 ans, tout cela est une comédie », assure le triple candidat à la présidentielle, qui regrette l’absence de certains partenaires sociaux autour de la table des discussions.
Invité ce dimanche 19 janvier du Grand Jury RTL - Le Figaro - Public Sénat – M6, Jean-Luc Mélenchon, le fondateur de La France insoumise, a estimé que le PS ne faisait plus partie du Nouveau Front populaire. Le tribun assure qu’en cas de législatives anticipées, des « candidats de la gauche de rupture » seront présents dans toutes les circonscriptions.
Plusieurs participants à la première réunion sur le système de retraite pressent le gouvernement de ne pas inclure dans les discussions la question des pensions des agents du public. Les organisations syndicales se montrent par ailleurs inflexibles sur l’abrogation de l’âge de départ à 64 ans.
À l'issue d'une première réunion des partenaires sociaux sur l'évolution du système de retraites, ce 17 janvier, le Premier ministre se montre confiant. Il donne rendez-vous à « la fin mai » pour d’éventuels propositions consensuelles visant à améliorer le système.
Alors que le « conclave » des partenaires sociaux sur la réforme des retraites s’ouvre ce vendredi, Jérôme Guedj pose les conditions d’une censure des socialistes à la suite des négociations. Pour le député, la question de l’âge légal reste « la clé de voute » du débat. Si le Premier ministre ne propose pas au Parlement de revenir dessus, il risque la censure.
Le débat sur le projet de loi de finances reprend au Sénat ce 15 janvier, là où il s’était arrêté après la censure du gouvernement de Michel Barnier. Une situation dénoncée par les sénateurs de gauche, mais justifiée pour le rapporteur général du budget, le sénateur Les Républicains Jean-François Husson.
En amont du discours de politique générale de François Bayrou devant les sénateurs, Laurence Rossignol, sénatrice socialiste du Val-de-Marne, est revenue sur les précisions faites par François Bayrou, lors des questions au gouvernement, sur « le conclave » des partenaires sociaux dédié aux retraites.
Devant les sénateurs cette fois, le Premier ministre faisait à nouveau sa déclaration de politique générale. Dans une version abrégée et sans note, François Bayrou a détaillé les scénarios possibles sur la réforme des retraites et a annoncé renoncer à la suppression des 4000 postes d’enseignants dans l’Education nationale.
Alors que les socialistes continuent de réclamer des engagements supplémentaires de la part de François Bayrou sur une éventuelle remise en chantier de la réforme des retraites, Hervé Marseille, le patron des sénateurs centristes, appelle à la fois les oppositions et le gouvernement à trouver des « compromis » au nom de la stabilité.
Invitée de la matinale de Public Sénat, la ministre déléguée chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Aurore Bergé, est revenue sur l’ouverture de négociations sur la réforme des retraites. Alors que le parti socialiste menace toujours de voter la censure, le Premier ministre pourrait livrer des précisions durant sa déclaration de politique générale au Sénat.