Après l’annonce de la suspension de la réforme des retraites par Sébastien Lecornu, le Parti socialiste a indiqué ne pas censurer d’emblée le nouveau gouvernement. Président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner se réjouit de la « réponse très claire » obtenue sur cette revendication du PS, mais assure ne pas donner « un blanc-seing » à l’exécutif.
Il l’a finalement fait. Dans son discours de politique générale, Sébastien Lecornu a annoncé la suspension de la réforme des retraites jusqu’à la prochaine élection présidentielle de 2027. De quoi satisfaire les socialistes, mais pas forcément le reste de la classe politique.
Alors que Sébastien Lecornu a sans doute sauvé son gouvernement cette semaine en annonçant la suspension de la réforme des retraites, les sénateurs LR qui ont fait de cette question un marqueur, ne comptent pas renier leurs convictions quitte à mettre à mal l’unité de leur parti.
Pour éviter de censurer le gouvernement du Premier ministre Sébastien Lecornu, le Parti socialiste réclame entre autres la suspension de la réforme des retraites. Une solution inéluctable pour l’eurodéputé Renew Bernard Guetta, invité de Public Sénat ce lundi. « C'est absolument nécessaire pour la stabilité politique du pays », affirme-t-il.
Invité du 20 heures de France 2, le Premier ministre démissionnaire, Sébastien Lecornu a rendu compte des négociations menées lors des deux derniers jours. Le locataire de Matignon juge nécessaire un débat sur les retraites et s’attend à la nomination rapide d’un nouveau Premier ministre.
Posée sur la table par la ministre démissionnaire Élisabeth Borne, cette revendication de la gauche est au cœur des négociations politiques des dernières heures pour permettre la stabilité d’un gouvernement. L’arrêt du relèvement progressif de l’âge légal de départ vers les 64 ans ne serait toutefois pas sans conséquences sur les finances publiques.
La nouvelle sénatrice du Pas-de-Calais, membre de Renaissance, appelle à « réfléchir » sur la question de l’âge légal de départ en retraite, point névralgique de la contestation sociale en 2023, toujours mis en avant aujourd’hui par les syndicats et la gauche.
Lundi 23 juin, les négociations entre syndicats et patronat ont abouti à un échec du conclave sur les retraites. François Bayrou qui appelle malgré tout, les partenaires sociaux à trouver « une voie de passage » sur le dossier, se retrouve fragilisé politiquement. « Si le statu quo devient la conclusion de cet échec » du conclave, « nous avons toujours dit que dans ce cas, nous prendrions nos responsabilités », lance ce mardi 24 juin Patrick Kanner, invité de la matinale de Public Sénat.
Le Medef et la CPME se sont présentés à l'ultime séance du conclave sur les retraites, ce lundi 23 juin, avec de nouvelles propositions sur la pénibilité et les départs anticipés. De leur côté, les syndicats accusent le patronat de vouloir « torpiller » le texte paritaire établi la semaine dernière et qui doit être soumis à l’approbation des participants.
Alors que le conclave sur les retraites s’achèvera le 23 juin, l’issue des négociations reste incertaine. Patrick Kanner (PS) demande au gouvernement de saisir le Parlement, même sans accord entre les partenaires sociaux. Si le Parlement n’était pas saisi, le PS pourrait censurer le gouvernement.
À quelques heures de la fin du conclave sur les retraites, ce mardi 17 juin, l’hypothèse d’un retour sur l’âge légal de départ est définitivement enterrée. À ce stade, partenaires sociaux et patronat ne parviennent pas à s’accorder sur une meilleure prise en compte de la pénibilité.
Dans une nouvelle contribution dans le cadre de sa mission flash sur le système de retraites, la Cour des comptes explore les conséquences des réformes des retraites sur la compétitivité et l’emploi. Elle pose notamment les sujets d’une meilleure équité ou encore le sujet de l’indexation des retraites sur l’inflation.