Grèce : retour à la normale après l’austérité ?

Grèce : retour à la normale après l’austérité ?

La Grèce relève doucement la tête après des années d’austérité. Les plans drastiques des créanciers comme l’Union européenne et le FMI sont désormais derrière le pays. Le Premier ministre Alexis Tsipras l’affirme, une page se tourne. Quelle est la situation économique et politique du pays ?
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

La Grèce relève doucement la tête après des années d’austérité. Les plans drastiques des créanciers comme l’Union européenne et le FMI sont désormais derrière le pays. Le Premier ministre Alexis Tsipras l’affirme, une page se tourne.

Pour les salariés du bas de l’échelle, comme Apostolos Kourkoutas, les dernières mesures du gouvernement sont une petite bouffée d’oxygène. Employé d’une multinationale de location de voitures, il est payé au salaire minimum, qui vient d’être augmenté de 11% au 1 er février.

A 33 ans, il vit seul dans un appartement qui appartient à sa famille. Et cela fait depuis 2011 que les chauffages d’appoint ont remplacé les radiateurs mureaux, le fuel étant devenu inabordable pour les faire fonctionner.

Baisse de popularité de Syriza

Militant du mouvement Syriza dirigé par le premier Alexis Tsipras, il espère que les élections européennes permettront de faire entendre la voix des pays d’europe Sud durment frappés par la crise.

Sur la place Syngtagma qui a vécu les plus grandes manifestations contre l’austérité, les mobilisations restent fréquentes. Comme ces professeurs dénonçant les manques de moyens dans l’éducation.

Si une majorité de Grecs veulent rester dans l’Union européenne, dans les rues d’Athènes beaucoup espèrent un changement de cap.

Beaucoup espèrent un changement de cap

Si la campagne des européennes n’a pas vraiment démarré, c’est que le scrutin passe au second plan. Tous les regards étant tournés vers les élections législatives prévues après l’été. Alexis Tsipras y remettra en jeu son poste de Premier ministre, et pour l’instant il est donné nettement battu. Le favori, c’est le parti de droite Nouvelle Démocratie, membre au niveau européen du PPE aux cotés des Républicains français ou de la CDU d’Angela Merkel.

Pour eux, il faut cesser cette parenthèse Tsipras qui a isolé la Grèce sur le plan européen.

Confronté aux réalités du pouvoir, Alexis Tsipras et syriza sont passés d’une position d’extrême-gauche à un programme plus traditionnel des partis de gauche européens. Un recentrage qui risque cependant de ne pas suffire pour reconquérir les grecs, en quête de normalité pour cet éditorialiste star en Grèce.  

Plongé sous les feux des projecteurs pendant la crise économique puis lors de la crise migratoire, les 10 millions de Grecs, majoritairement attachés à l’union européenne, se prononceront surtout sur les enjeux économiques intérieurs. Avec l’espoir de tourner la page de ces années d’austérité.

 

Un reportage de Jérôme Rabier.

Dans la même thématique

Deplacement du Premier Ministre a Viry-Chatillon
7min

Politique

Violence des mineurs : le détail des propositions de Gabriel Attal pour un « sursaut d’autorité »

En visite officielle à Viry-Châtillon ce jeudi 18 avril, le Premier ministre a énuméré plusieurs annonces pour « renouer avec les adolescents et juguler la violence ». Le chef du gouvernement a ainsi ouvert 8 semaines de « travail collectif » sur ces questions afin de réfléchir à des sanctions pour les parents, l’excuse de minorité ou l’addiction aux écrans.

Le

Turin – Marifiori Automotive Park 2003, Italy – 10 Apr 2024
6min

Politique

Au Sénat, la rémunération de 36,5 millions d’euros de Carlos Tavares fait grincer des dents. La gauche veut légiférer.

Les actionnaires de Stellantis ont validé mardi 16 avril une rémunération annuelle à hauteur de 36,5 millions d’euros pour le directeur général de l’entreprise Carlos Tavares. Si les sénateurs de tous bords s’émeuvent d’un montant démesuré, la gauche souhaite légiférer pour limiter les écarts de salaires dans l’entreprise.

Le