Par Public Sénat
Temps de lecture :
3 min
Publié le
Mis à jour le
A l’occasion d’une soirée spéciale durant laquelle Public Sénat va diffuser trois de ses documentaires (Planète océan, La soif du monde et Terra) ainsi que de la diffusion de son film « Human », le photographe et réalisateur Yann Arthus-Bertrand, est intervenu sur le plateau d’« On va plus loin ».
Et ce qu’il est venu nous dire n’est pas réjouissant : « On a inventé un système qui est la croissance, le capitalisme, qui a marché quand on était deux milliards. Mais quand aujourd’hui on est 7,6 milliards (…) il y a un prix à payer (…) sur la biodiversité et le climat. Les derniers rapports du Giec [Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat -NDLR] sont extrêmement alarmistes (…) Il y a 15 000 scientifiques qui ont fait un appel en janvier dernier (…) ils ont tous signé un rapport où l’on parle de la sixième extinction sur terre. Ce qu’on n’a pas bien compris c’est que la sixième extinction c’est la mort de mes petits-enfants (…) On est dans un déni complet. On ne veut pas croire que ça va arriver (…) Il faut avoir le courage de dire la vérité aujourd’hui (…) On va vers une fin de l’humanité (…) Et ce manque de réaction que l’on a tous est absolument effarant. »
Mais alors, comment agir ? « Quand on sera 1,5 million à manifester pour le climat, contre les pesticides, c’est ça qui fera bouger les politiques. Sinon, [ils] ne bougeront pas » a estimé le fondateur de GoodPlanet.
Et d’ajouter : « Je pense que c’est nous qui avons le pouvoir. Et ce qui est important c’est que je change moi et que vous changiez vous (…) On a les hommes politiques que l’on mérite. Ils ne sont pas plus malins ni plus intelligents que nous. Ils sont là, en fin de compte, pour faire ce qu’on a envie. Si on n’est pas capables de changer, si on n’a pas envie de changer, les hommes politiques ne changeront rien. »
Interrogé sur les Gilets jaunes, Yann Arthus-Bertrand a expliqué qu’il soutient le mouvement : « J’ai signé le manifeste des Gilets jaunes parce qu’il parlait de voitures électriques, il parlait de choses très intelligentes et pleines de bon sens. Il y a des gens qui n’ont pas assez. Ce n’est pas normal qu’aujourd’hui un paysan se suicide tous les trois jours, ce n’est pas normal qu’une aide-soignante gagne 1200 euros nets par mois, ce n’est pas normal qu’un instituteur soit sous payé. »
Pour conclure, le fondateur de GoodPlanet a donné un conseil simple, si on veut agir : « Si vous voulez faire quelque chose pour l’environnement qui est très facile, il faut arrêter de consommer de la viande industrielle. Cette viande faite dans les usines est en train de tuer la planète. »
Vous pouvez voir et revoir l'entretien avec Yann Arthus-Bertrand, en intégralité :
Soirée spéciale Yann Arthus-Bertrand samedi 22 décembre à partir de 20h30 et diffusion de son film « Human » dimanche 23 décembre à 12h30.
Société
Ce 18 avril, la cour d’appel de Metz a relaxé un policier condamné en première instance pour des faits de violences sur ses enfants et sa compagne. Dans leur arrêt, les juges ont indiqué qu’un « droit de correction est reconnu aux parents ». Une décision qui indigne la sénatrice Marie-Pierre de la Gontrie, rapporteure d’une proposition de loi qui interdit les « violences éducatives » depuis 2019.
Le
Société
« J’ai toujours été frappé par le degré de bienveillance dont je bénéficie », François Molins
Entre 2012 et 2018, une série d’attentats touche la France. Dans la tourmente, une voix rassurante émerge, celle de François Molins, procureur de la République. Pédagogie et sang-froid ont toujours été de mise dans ses prises de parole. Tant et si bien qu’un lien fort s’est construit entre les Français et lui. Comment a-t-il traversé ces moments de terreur ? Comment explique-t-il la sympathie des Français à son égard ? Cette semaine, François Molins est l’invité de Rebecca Fitoussi dans « Un Monde un Regard ».
Le
Société
Dans son émission « Bas les masques » ou encore « Vie privée, vie publique », Mireille Dumas a mis en lumière des parcours de vie peu écoutés, et pourtant loin d’être des cas isolés. Alors que les féminicides étaient qualifiés de « crimes passionnels », elle dénonçait déjà les violences perpétrées à l’encontre des femmes, des enfants et des minorités de genre. Quel regard porte-t-elle sur l’évolution de la société sur ces questions ? Comment explique-t-elle son intérêt pour les autres ? Cette semaine, Mireille Dumas est l’invitée de Rebecca Fitoussi dans « Un Monde un Regard ».
Le
Société
Le Sénat adopte une proposition de loi pour redonner un « second souffle » au service civique
Les sénateurs ont adopté la proposition de loi de Patrick Kanner (PS) pour mieux valoriser l’engagement de la jeunesse au sein des services civiques. Voté par une très large majorité, le texte a cependant été amoindri par rapport à sa version initiale. Le principe d’une revalorisation de l’indemnité a été rejeté en séance.
Le