Budget 2020 : Laurent Nunez interpellé sur les équipements de police et de gendarmerie

Budget 2020 : Laurent Nunez interpellé sur les équipements de police et de gendarmerie

Lors de son audition devant la commission des lois du Sénat, Laurent Nunez, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, a été interpellé sur le manque de budget concernant le fonctionnement et l’investissement de la police et de la gendarmerie, en favorisant l’augmentation des salaires et du recrutement.  
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La commission des lois du Sénat a auditionné Laurent Nunez, secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, à défaut de Christophe Castaner qui a dû se faire excuser.

Interrogé dans le cadre du projet de loi des finances 2020, l’ancien préfet a été interpellé par les sénateurs Henri Leroy (LR) et Philippe Dominati (rattaché LR) sur le montant accordé aux crédits de fonctionnement et d’investissement pour la police et la gendarmerie.

Laurent Nunez avait expliqué dans son propos liminaire que le gouvernement avait « privilégié les salaires » et les recrutements dans ce budget 2020 : « « 2020 sera une année importante car, avec 490 emplois supplémentaires, la gendarmerie va enfin retrouver son niveau d’effectif de 2007 ». 1 465 policiers seront également recrutés en 2020.

Henri Leroy a regretté la réduction de la part des crédits de fonctionnement et d’investissement : « C’est assumer de mal équiper nos forces de sécurité et de ne pas les doter de moyens suffisants pour agir. »

Philippe Dominati a enfoncé le clou : « À chaque fois qu’un emploi est créé, c’est au détriment du fonctionnement ».

Le sénateur a déclaré que pour trois emplois d’agent créés, « on supprime une voiture ». Il a également dénoncé le vieillissement du parc de voitures de la police et de la gendarmerie. Et qu’il manquerait 40 millions pour ces véhicules : « Il y a 8300 véhicules qui sont hors norme sur le stock ». Le sénateur de Paris a déploré qu’il ne fallait que 4 ans pour changer de voiture de police en Allemagne, quand il en fallait huit à Paris.

Le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur s’est défendu, en expliquant qu’il y avait eu des arbitrages : « Il y a un choix qui a été fait collectivement avec les organisations syndicales et les organes représentant les militaires de la gendarmerie nationale d’avoir une augmentation indemnitaire qui se traduit par un salaire supplémentaire. »

Si Laurent Nunez a reconnu que le parc automobile de la police et de la gendarmerie était « en partie vieillissant », il a souligné qu’un « effort important » avait été fait « par ce gouvernement, année après année, pour renouveler le nombre de véhicules » : « Nous maintenons en 2020, l’acquisition de 2 000 véhicules en gendarmerie et 2500 en police nationale ».

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