Emporté par les révélations sur les CDD de ses filles à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux a cédé sa place mercredi à Matthias Fekl, au poste...
Après l’affaire Le Roux, Fekl s’installe à l’Intérieur
Emporté par les révélations sur les CDD de ses filles à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux a cédé sa place mercredi à Matthias Fekl, au poste...
Par Gregory DANEL
Temps de lecture :
4 min
Publié le
Mis à jour le
Emporté par les révélations sur les CDD de ses filles à l'Assemblée nationale, Bruno Le Roux a cédé sa place mercredi à Matthias Fekl, au poste stratégique de ministre de l'Intérieur sur fond de menace terroriste persistante.
Considéré comme une étoile montante du Parti socialiste, et l'un des rares soutiens du candidat Benoît Hamon au gouvernement, M. Fekl prend pour seulement huit semaines les commandes d'un ministère qui doit gérer la prochaine présidentielle placée sous haute surveillance.
"Les semaines qui viennent vont être marquées par un enjeu essentiel: assurer la sécurité des élections, faire en sorte que cette période se passe dans le climat le plus propice à ce que chacun de nos concitoyens puisse prendre sa décision en étant pleinement éclairé et avec des élections qui se passent dans la plus totale sécurité", lui a d'ailleurs rappelé M. Le Roux, lors de la passation de pouvoirs, mercredi matin.
Les défis sécuritaires posés par une menace terroriste "très élevée" n'ont cependant pas tardé à rattraper le nouveau ministre de l'Intérieur, avec l'attaque perpétrée à Londres, dans le quartier de Westminster, mercredi après-midi.
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Le Roux, le 10 décembre 2016 à Paris
AFP
"Un haut lieu de la démocratie a été attaqué. Nous sommes pleinement solidaires de la Grande-Bretagne, la France est évidemment prête à apporter son concours tant que de besoin", a déclaré M. Fekl lors d'un déplacement en Seine-et-Marne.
Les enjeux de terrorisme restent "la priorité absolue dans un moment où la menace reste très élevée", avait affirmé un peu plus tôt Matthias Fekl, qui après avoir participé à son premier conseil des ministres dans son nouveau costume de ministre de l'Intérieur, était allé s'entretenir avec les équipes de la sous-direction antiterroriste (Sdat) et de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) à Levallois.
Novice sur les questions de sécurité, l'ex-secrétaire d'Etat au Commerce extérieur arrive place Beauvau après la spectaculaire dégringolade de son prédécesseur, Bruno Le roux, acculé à la démission, en moins de 24 heures.
- "Responsabilité" -
Le nouveau ministre de l'Intérieur Matthias Fekl (g) et le Premier ministre Bernard Cazeneuve, le 22 mars 2017 à l'Elysée à Paris
AFP
L'émission Quotidien, sur TMC, a révélé lundi soir que M. Le Roux, à l'époque député de Seine-Saint-Denis, a employé ses deux filles, alors qu'elles étaient lycéennes puis étudiantes, en cumulant respectivement 14 et 10 CDD entre 2009 et 2016, pour un montant total de quelque 55.000 euros. Elles n'avaient, lors des premiers contrats, que 15-16 ans.
Certains CDD ont pu avoir lieu en même temps que des stages en entreprise ou sur le temps universitaire, selon l'émission.
Titulaire du poste depuis le 6 décembre, Bruno Le Roux, très proche du chef de l'Etat, a vu son sort vite scellé. Le parquet national financier (PNF) avait ouvert dès mardi une enquête préliminaire.
M. Fekl a salué une démission "en responsabilité".
La "République exemplaire" vantée par François Hollande voit démissionner un cinquième ministre pris dans le tourbillon des affaires après Jérôme Cahuzac, Yamina Benguigui, Thomas Thévenoud et Kader Arif.
Après ce limogeage express, le gouvernement et le PS, mais aussi Emmanuel Macron, ne se sont pas privés de remettre la pression sur la droite et son prétendant à l'Elysée François Fillon.
Les révélations sur des soupçons d'emplois fictifs de l'épouse de François Fillon et de deux de leurs enfants comme collaborateurs parlementaires de l'ex-Premier ministre ont fait vaciller sa campagne, mais ni les divisions de son camp ni sa mise en examen n'ont eu raison de sa candidature.
La droite s'est d'ailleurs bien gardée d'accabler Bruno Le Roux.
"C'est son choix, c'est sa responsabilité", a sobrement réagi sur RFI Eric Ciotti, soutien de François Fillon, à propos du départ du ministre de l'Intérieur.
Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus depuis mai 2022 en Iran suite à des accusations d’espionnage, « sont sortis de la prison d'Evin et sont en route pour l'ambassade de France à Téhéran », a annoncé Emmanuel Macron sur X. Les avocats des familles précisent qu'ils ne sont pas libres et toujours empêchés de regagner la France
Depuis « un mauvais départ », le courant passe mal entre la majorité LR-centriste du Sénat et le gouvernement. Discussions avec le PS au détriment des LR, députés invités à Matignon sans les sénateurs, qui aimeraient « être dans la boucle »… Les causes de fâcheries se multiplient. Pour tenter de retisser des liens dégradés, Sébastien Lecornu invite les présidents de groupe du Sénat à Matignon ce mercredi, avant de se rendre en conférence des présidents.
Les députés mettent en pause l’examen du projet de loi de finances pour étudier le budget de la Sécurité sociale. S’ils ne sont pas allés au bout de la partie recettes, ils ont néanmoins pu adopter un certain nombre de mesures absentes du projet initial. Certaines sont vues par le gouvernement comme des gains concédés aux socialistes, bien que ces derniers se montrent toujours insatisfaits. Pas suffisamment, pourtant, pour interrompre les négociations et l’examen budgétaire.
Une directive européenne transposée en droit français par une ordonnance sur les règles de découverts bancaires suscite la polémique et l’inquiétude au point de conduire le ministre de l’Economie, Roland Lescure à réunir les acteurs du secteur bancaire et des représentants de consommateurs à Bercy, cet après-midi.
Le
Le direct
Budget 2026 : audition du directeur général de la gendarmerie nationale
Budget 2026 : audition du directeur général de la gendarmerie nationale