Départ de Philippot : les réactions politiques sur Twitter
Le départ soudain du vice-président du Front national fait réagir sur le réseau social. Morceaux choisis.

Départ de Philippot : les réactions politiques sur Twitter

Le départ soudain du vice-président du Front national fait réagir sur le réseau social. Morceaux choisis.
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Après plusieurs semaines de tensions avec Marine Le Pen, Florian Philippot a claqué la porte du Front national. De plus en plus isolé, le fondateur de l’association « Les Patriotes », n’était plus depuis mercredi qu’un vice-président sans délégation. Ce matin sur France, il a jugé qu’il n’avait peut-être « pas sa place » au sein de la refondation du FN.

Chez les Républicains, qui se cherchent un nouveau président, les remous au Front national sont commentés. Le sénateur Roger Karoutchi estime ainsi que le départ de Florian Philippot va « rebattre les cartes ». Mais le parti doit avant toute chose « se refonder », précise-t-il :

La reconstruction du parti est également à l’esprit du député LR Daniel Fasquelle. L’élu du Pas-de-Calais considère que le départ du vice-président du FN ne doit pas conduire les Républicains à « se déporter encore un peu plus à droite ».

« Nuit des longs couteaux »

Renaud Muselier, le nouveau président du Conseil régional de Paca estime lui que Marine Le Pen « avait besoin d’un coupable », après sa défaite « lamentable » :

Pour le sénateur de la Moselle François Grosdidier, le Front national vient de vivre sa « nuit des longs couteaux ».

Le député Julien Aubert, député du Vaucluse et candidat à la présidence LR, estime que Florian Philippot va désormais pouvoir nommer son association « Les apatrides ».

« Bal tragique au couscous de Strasbourg »

À gauche, la nouvelle fait également réagir. Sur son compte Twitter, le Parti socialiste a réagit par la voix de Jean-Christophe Cambadélis, malgré sa mise en retrait de la direction. Pour l’ancien premier secrétaire, cette crise expose « le véritable visage du parti de Madame Le Pen, celui de la haine ». Il estime que Florian Philoppot est devenu le « bouc émissaire » des « lacunes et insuffisances » de Marine Le Pen.

La députée de la Réunion et ancienne ministre de l’Outre mer, Ericka Bareigts, manie l’humour et signe un énième détournement de la manchette de l’hebdomaire Hara-Kiri du 16 novembre 1970 :

« Bal tragique au couscous de Strasbourg: 1 départ du FN. »

Il s’agit d’une référence à un tweet gastronomique de Florian Philippot, très critiqué en interne au FN.

Au Parti communiste, Pierre Laurent juge que le départ de Florian Philippot constitue une « excellence nouvelle ».

Même réaction du côté de la France insoumise. Le député Alexis Corbière, qui a en tête les défilés contre les ordonnances, se satisfait d’une « belle journée ».

« Il était temps »

Sans surprise, c’est au Front national lui-même que les réactions sont les plus nombreuses, et parfois les plus acerbes. Son départ est accueilli avec joie par plusieurs ténors du parti.

La présidente du mouvement, Marine Le Pen, a déclaré que le « Front national se remettrait sans difficulté du départ de Florian Philippot ».

Louis Aliot croit que « l’apaisement » va pouvoir revenir au Front national, après le débat d’un « extrémiste sectaire, arrogant et vaniteux ».

Son collègue Gilbert Collard le voit comme un « exorciste en chef du bénitier médiatique ».

« Il était temps », jubile le maire de Béziers, apparenté FN, Robert Ménard, qui félicite Marine Le Pen et lui conseille de ne pas « faire du Philippot sans Philippot ».

Le coordinateur du projet présidentiel de Marine Le Pen, Jean Messiha, rappelle que les absents ont « tort », et qu’aucun « patriote ne peut se réjouir de ce qui se passe ».

Le maire d’Orange, qui avait lui-même claqué la porte du FN en 2005, a lancé sur Twitter un « bienvenue au club » :

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