Durant près de quatorze heures trente de visite au salon de l'Agriculture samedi, soit plus d'une heure de plus que l'an dernier, Emmanuel...
Plus de quatorze heures d’une visite bon enfant pour Macron au salon de l’agriculture
Durant près de quatorze heures trente de visite au salon de l'Agriculture samedi, soit plus d'une heure de plus que l'an dernier, Emmanuel...
Par Emmanuelle TRECOLLE et Laurence BENHAMOU avec les équipes agriculture et Elysée de l'AFP
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Durant près de quatorze heures trente de visite au salon de l'Agriculture samedi, soit plus d'une heure de plus que l'an dernier, Emmanuel Macron, a plaidé pour une Europe qui retrouve sa "souveraineté alimentaire", au milieu d'une foule de visiteurs et d'agriculteurs largement bienveillants.
Arrivé à 8h47 à la porte de Versailles, le chef de l'Etat s'est employé à rassurer un monde agricole toujours inquiet en promettant une Politique agricole commune (PAC) "réinventée" qui assure la "souveraineté alimentaire, environnementale et industrielle" de l'Europe. Il en est reparti à 23h27.
A trois mois des élections européennes et en pleine renégociation de la PAC, c'était l'occasion pour M. Macron de faire partager sa vision d'une politique qui protège les agriculteurs comme les consommateurs des grandes puissances agricoles mondiales, Chine, Russie et Etats-Unis.
Emmanuel Macron s'exprime au Salon de l'Agriculture le 23 février 2019
POOL/AFP
"On va attendre les actes, mais il semble avoir compris la problématique agricole", a réagi Samuel Vandaele, du syndicat des Jeunes Agriculteurs.
A l'inverse, Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, a dénoncé le "discours mensonger" du président qui "s'est bien gardé d'expliquer que son grand projet de +PAC ambitieuse+ est en totale opposition avec la réforme actuelle portée par Berlin et Bruxelles". Craignant eux aussi une baisse des aides agricoles européennes, Les Républicains ont plaidé samedi pour "un maintien du budget de la PAC".
Le commissaire européen à l'Agriculture, l'irlandais Phil Hogan, a affirmé à l'AFP "partager beaucoup" de la vision d'Emmanuel Macron, "en particulier sur les revenus des agriculteurs, la transition écologique et la modernisation" de la PAC.
Visiblement ravi d'être là, Emmanuel Macron a ensuite parcouru lentement les allées, s'arrêtant pour discuter à chaque pas, au point de prendre très vite plusieurs heures de retard sur son programme.
Le président Emmanuel Macron serre des mains au salon de l'Agriculture, à la Porte de Versailles, le 23 février 2019
POOL/AFP
L'ambiance de ces échanges improvisés, le plus long bain de foule du chef de l'Etat depuis la crise des "gilets jaunes", est restée très bon enfant, ponctuée de nombreux applaudissements et encouragements, même si ça et là ont fusé quelques sifflets et des "Macron démission".
Quelques "gilets jaunes" qui tentaient de s'approcher, dont la figure du mouvement Eric Drouet, ont été maintenus à distance par les nombreuses forces de sécurité.
- Flexitarien sans le savoir -
Alternativement, face à "l'impatience" de nombreuses filières, M. Macron a défendu sa loi alimentation, qui vise à augmenter le prix payé aux agriculteurs et répondu à des demandes tous azimuts, comme celles d'un retraité handicapé ou d'un éboueur d'origine tunisienne, qui lui ont confié leurs déboires avant de lui tomber dans les bras.
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AFP
Un éleveur lui a offert un chevreau, Désiré, qui rejoindra les deux poules de l'Elysée adoptées lors du salon 2018. Il a aussi pris dans ses bras l'agneau Pelote tendu par un éleveur poitevin.
Il a aussi promis à des éleveurs des Pyrénées que le gouvernement allait "réguler" la population des loups ou des ours de manière "pragmatique".
Tombant la veste, il a passé trois quarts d'heure au stand de l'interprofession du lait, écoutant les professionnels lui raconter leurs difficiles négociations avec la grande distribution et la concurrence extra-européenne.
Parmi ses leitmotivs, il a promis de prendre des mesures pour empêcher la disparition de terres agricoles au profit de zones commerciales, alors que les jeunes ne parviennent pas à s'installer faute d'accès à la terre.
Emmanuel Macron caresse une vache lors de sa visite au salon de l'Agriculture à Paris, le 23 février 2019
POOL/AFP
"Il faut vendre à des nouveaux plutôt qu'au voisin", a-t-il lancé, rappelant sans cesse qu'un agriculteur sur deux prendra sa retraite dans les 5 ans.
Il a aussi été séduit par l'initiative "intelligente" de la filière bovine qui rénove son image en faisant campagne pour le régime flexitarien, autrement dit une consommation de viande moindre mais de meilleure qualité. Le chef de l'Etat s'est même dit, en souriant, flexitarien "sans le savoir".
Il s'est ému de la démarche de Patrick Maurin, élu de Marmande (Lot-et-Garonne), qui lui a fait part de la détresse du monde agricole où un agriculteur se suicide tous les deux jours.
85% des Français ont une bonne opinion des agriculteurs, selon un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour France Info et le Figaro, mais le secteur ne fait pas rêver les jeunes.
Après de longues haltes aux stands des producteurs de lait, de viande bovine, porcine, de vins, de fruits et légumes et de céréales, il devait terminer sa visite comme l'an dernier chez les brasseurs.
Le salon, qui dure neuf jours, attend entre 650.000 et 700.000 visiteurs.
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