Politique
Le président du groupe socialiste au Sénat, Patrick Kanner, a interpellé ce 7 mai, lors des questions au gouvernement, le Premier ministre François Bayrou sur les projets de référendum évoqués ces derniers jours par l'exécutif.
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Par Alice Bardo
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Hier, Bercy a confirmé que la suppression de la taxe d’habitation pour 80% des ménages serait bien mise en œuvre dès 2018. La semaine dernière, lors de son discours de politique générale, le Premier ministre avait pourtant laissé entendre que cette mesure serait reportée, tout en assurant qu’elle serait appliquée « d’ici la fin du quinquennat ».
« Ce n’est pas un couac, on s’adapte aux réalités et aux contingences du moment », considère Marc Fesneau. D’autant que le gouvernement a été confronté à une « mauvaise surprise budgétaire » après que la Cour des comptes a signalé un dérapage du déficit budgétaire.
Le président du groupe Modem à l’Assemblée se réfère aux mesures d’économies présentées ce matin par Gérald Darmanin, dans une interview au Parisien. Le ministre de l’Action et des Comptes publics annonce avoir « trouvé 4,5 milliards d’euros d’économies (…) sur le seul budget de l’État ». De quoi permettre d’atteindre l’objectif des 3% de PIB de déficit, et de « réenvisager la suppression de la taxe d’habitation dès 2018 » précise Marc Fesneau.
« Ce sont des économies à l’intérieur des ministères, et plutôt des économies de fonctionnement que sur la structure elle-même », se réjouit-il. Et d’ajouter : « On ne touche ni aux collectivités locales ni à la sécurité sociale ! »
L’élu Modem se félicite que son groupe ait alerté l’exécutif sur la nécessité de « donner un signe aux Français dès 2018 » avec une « mesure de justice ». Il rappelle que l’exonération de la taxe d’habitation « va dans le bon sens en termes de pouvoir d’achat rendu ». Quant aux collectivités locales, qui vont se voir privées d’une importante source de revenu, il se veut rassurant : « C’est une réforme qui doit être compensée par l’État à l'euro près ».
Mais selon lui, « il faudra aller plus loin », avec une « vraie réforme du système fiscal des territoires ». Une mesure ambitieuse car « complexe » mais le Modem compte « porter l’idée ». « Il faut trouver un impôt juste et dynamique », recommande Marc Fesneau.