En quête de rebond politique, l'ancien Premier ministre français Manuel Valls devrait annoncer mardi sa candidature à la mairie de Barcelone, un...
Par Stéphanie LEROUGE, Mathieu GORSE
Temps de lecture :
4 min
Publié le
En quête de rebond politique, l'ancien Premier ministre français Manuel Valls devrait annoncer mardi sa candidature à la mairie de Barcelone, un pari risqué pour le député de 56 ans.
"L'ex-Premier ministre de la République française Manuel Valls annoncera le 25 septembre quelle sera sa position par rapport aux élections municipales qui auront lieu à Barcelone en mai 2019", indique un communiqué transmis vendredi par son entourage, après un tweet énigmatique de M. Valls montrant une photo de ses pieds sous l'inscription "Barcelona...".
L'annonce est prévue mardi à 19H00 (17H00 GMT) au Centre de culture contemporaine de Barcelone.
Manuel Valls, qui a apporté son soutien à Emmanuel Macron après avoir échoué à la primaire socialiste de 2017, avait indiqué dès le mois d'avril qu'il envisageait d'être candidat à la mairie de la métropole catalane, après avoir été selon ses proches sollicité par le parti de centre-droit Ciudadanos.
Plusieurs d'entre eux ont confirmé à l'AFP son intention de se présenter.
"Il m'en a parlé. Il m'a dit que c'était un choix de vie. Il en est heureux. Il est engagé dans cette candidature, il s'y prépare, il y travaille", a dit Aquilino Morelle, ami de l'ancien Premier ministre socialiste et ancien conseiller du président François Hollande.
"Ce challenge, je pense qu'il va le relever. S'il réussit, cela montrera que l'Europe fait sens aujourd'hui", a confirmé Sébastien Gros, un autre ami de l'ancien maire d'Evry (Essonne).
- Impliqué contre le séparatisme -
Manuel Valls le 24 mars 2018 à Paris
AFP/Archives
Né à Barcelone en 1962 d'un père catalan et d'une mère suisse italienne, Manuel Valls a grandi à Paris et a été naturalisé français à vingt ans.
Mais l'ancien Premier ministre français (2014-2016), fervent supporter du Barça, aime rappeler ses racines catalanes et s'est impliqué pleinement depuis l'an dernier dans le débat en Catalogne pour y dénoncer le séparatisme.
Barcelone doit "parler avec le monde" et ne pas s'enfermer dans le "nationalisme", disait-il encore début septembre à Barcelone, où il a multiplié récemment les apparitions et où il donne des cours au sein de la prestigieuse école de commerce ESADE.
Manuel Valls, qui commence à constituer son équipe de campagne, s'est déjà entouré, selon ses proches, de l'éminent consultant politique Xavier Roig, ancien bras droit du maire socialiste de Barcelone Pasqual Maragall.
Mais en se lançant à l'assaut de la mairie de sa ville natale face à l'actuelle maire de gauche Ada Colau, Manuel Valls, qui souhaite mener une candidature allant au-delà d'un seul parti, tente un pari risqué.
Cela ne sera "pas facile", souligne Oriol Bartomeus, professeur de sciences politiques à l'Université autonome de Barcelone. "C'est un candidat qui va beaucoup diviser. Il y a des gens qui le voient d'un bon oeil et d'autres qui le haïssent".
"Il ne va pas à une élection facile, c'est un vrai combat politique. Il a envie de prendre un risque", abonde Aquilino Morelle.
Mais "il a sa chance", juge Oriol Bartomeus, car il peut profiter de l'absence d'un "candidat traditionnel des classes aisées barcelonaises", dont "l'électorat de centre-droit est orphelin".
La presse espagnole s'est fait l'écho ces dernières semaines d'une relation amoureuse présumée entre l'ancien Premier ministre et Susana Gallardo, riche héritière d'un laboratoire pharmaceutique. "Ce sont des gens (Gallardo et sa famille, ndlr) très bien connectés avec l'élite économique de Barcelone et qui peuvent lui ouvrir des portes", souligne Oriol Bartomeus.
- Appels à la démission en France -
En France, la probable candidature de Manuel Valls a entraîné des appels à la démission alors que selon l'association Regards citoyens, il n'a pas été vu à l'assemblée depuis début juillet.
"On ne peut pas être élu de la République française et en même temps, mener une campagne à Barcelone", a notamment estimé la cheffe de file des députés socialistes à la chambre basse, Valérie Rabault.
Interrogé par l'AFP, l'ancien conseiller de M. Valls, Harold Hauzy, a rappelé l'engagement de l'ancien Premier ministre en faveur du non cumul des mandats, et dit avoir "peu de doute sur sa décision dès lors qu'il aura fait son choix sur la candidature".
Les responsables du bloc central, dont Gabriel Attal et François Bayrou, réunis à l’Elysée autour d’Emmanuel Macron, préparent l’après Barnier. « Le bloc central se serre les coudes et essaie de s’élargir », résume un participant. Alors que le PS montre une ouverture, l’ex-majorité présidentielle reste prudente, au point de craindre « une fausse main tendue » des socialistes.
Depuis Montevideo, en Uruguay, la présidente de la Commission européenne a annoncé un accord avec les pays sud-américains sur le traité de libre-échange très décrié en France. Une minorité de blocage semble possible pour qu’il ne rentre pas en vigueur.
Alors que les tractations pour rechercher l’équilibre du futur gouvernement sont parties pour durer, les prémices d’une division sur l’opportunité de gouverner avec la gauche, apparaissent au sein de LR. Les dirigeants sont reçus à l’Elysée ce vendredi à 20 heures. On vous dévoile les trois priorités sur lesquelles vont insister les ténors du parti.
Ce vendredi, Gérard Larcher et Yaël Braun-Pivet ont rencontré une délégation du Congrès de Nouvelle-Calédonie. Au cours de cette réunion, un calendrier de travail a été élaboré, établissant « un premier cycle de discussion entre forces politiques locales », et une réunion « associant l’Etat à compter de la mi-janvier 2025 ».
Le
Le direct
Microbes, bactéries, virus… Pourquoi tant de haine ?
Microbes, bactéries, virus… Pourquoi tant de haine ?