Port d’arme, missions, avantages : revivez les temps forts de l’audition d’Alexandre Benalla au Sénat

Port d’arme, missions, avantages : revivez les temps forts de l’audition d’Alexandre Benalla au Sénat

Durant près de deux heures et demie, l'ancien chargé de mission à l'Élysée a répondu aux questions des sénateurs. Des réponses qu'il a voulues « précises ». Alexandre Benalla est revenu sur les conditions de son recrutement à la chefferie de cabinet, sur l'étendue des missions qu'il avait à assumer, ou encore sur les contradictions qu'ont soulevées les parlementaires.
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Ce mercredi, en auditionnant Alexandre Benalla, la commission d’enquête cherche à savoir comment un chargé de mission « qui ne s’occupait pas de mission de sécurité » disposait d’un permis de port d’arme et était présent parmi les forces de l’ordre, le 1er mai ? C’est cette contradiction qui ressort des 21 précédentes auditions (voir notre article).

La semaine dernière, Alexandre Benalla a considéré que les membres de la commission d’enquête du Sénat « étaient des petites personnes. Qui n'ont aucun droit, et aucun respect pour la République française et la démocratie ». Des propos qui ne l’ont pas empêché d’accepter rapidement la convocation du Sénat ». Une convocation qui a provoqué des remous au sein de la Haute assemblée au point de voir des sénateurs LREM annoncer leur boycott, au motif que l’audition d’Alexandre Benalla constituait une « opération de communication qu’une recherche effective de la vérité ».

Une audition à suivre sur Public Sénat, dans le cadre d’une émission spéciale à partir de 7 heures. Au programme : duplex décryptages en plateau et bien sûr trois auditions diffusées en direct : Alexandre Benalla à 8h30, Vincent Crase, employé LREM, gendarme réserviste présent le 1er mai, place de la Contrescarpe à 10h30. Et à midi Yann Drouet, l’ancien chef de cabinet du préfet de police de Paris clôturera les travaux de la commission d’enquête pour la journée.

11H13 : « Je ne suis pas un voyou ou une petite frappe »

Alexandre Benalla: « Je ne suis pas un voyou ou une petite frappe »
00:23

En conclusion de son audition, Alexandre Benalla a affirmé n'être ni un voyou ni une petite frappe ». Comme on a pu le qualifier. « Vous pouvez vérifier auprès du parquet, je ne fais l’objet d’aucune mention au traitement des fichiers des antécédents judiciaires et j’ai fait l’objet de plusieurs enquêtes avant de rentrer à l’Élysée » a-t-il indiqué avant d’ajouter : « Je ne suis pas un voyou ou je ne sais pas comment on a pu me qualifier… Une petite frappe. Ce n’est pas tout à fait le cas »

11H10 : Benalla assure « n’avoir jamais fouillé ni procédé à des contrôles d’identité »

Benalla assure « n’avoir jamais fouillé ni procédé à des contrôles d’identité »
02:00

A une question du sénateur Jérôme Durain qui faisait référence à des témoignages de journalistes attestant qu’Alexandre Benalla avait déjà procédé à des fouilles et des contrôles d’identité », l’intéressé a répondu par la négative. « Je n’ai jamais fouillé ni procédé ou contrôlé l’identité de journalistes ».

Néanmoins, Alexandre Benalla relate un épisode ayant eu lieu Guyane « où 500 personnes ont attaqué des gendarmes ». « Ils se tournent vers vous et demandent ce qu’ils doivent faire. Je sais que ce que je dis n’est pas politiquement correct mais c’est la réalité. L’autorité administrative ne prendra aucune décision sans l’aval de l’autorité politique. Vous représentez l’autorité du président de la République donc si un moment on vous demande: est ce que je dois prendre tel moyen ? et bien vous le faites ». Alexandre Benalla a également expliqué que lorsque des photographes « atteignent à la vie privée du président de la République », « vous prenez en responsabilité des décisions d’expliquer aux policiers ou aux gendarmes qu’ils n’ont pas à le faire ».

11h07. Alexandre Benalla : « Il y a toujours eu des éléments du GSPR, en permanence avec le président de la République.

Alexandre Benalla : « Il y a toujours eu des éléments du GSPR, en permanence avec le président de la République. »
01:31

François Grosdidier, sénateur (LR) de la Moselle a souhaité qu’Alexandre Benalla soit plus précis quant à la polémique sur les possibles relations exécrables d’Alexandre Benalla avec le GSPR (Groupe de sécurité de la présidence de la République), l’ancien adjoint au chef de cabinet du président de la République, qui avait dit dans la presse qu’il était parfois considéré comme un « extraterrestre » à l’Élysée, a répondu qu’il ne faisait pas référence aux officiers de sécurité du GSPR : « Quand je dis que l’on me qualifiait d’ « extraterrestre » (…) je faisais référence à un certain nombre de personnes qui sont des administratifs purs jus et pour lesquels je n’ai pas tout à fait le profil de l’emploi (…) Parfois vous vous attirez des inimités de gens qui vous expliquent que cela fait quarante ans que l’on fait comme ça et qu’on ne vous a pas attendu pour faire les choses. Et quand vous ne faites pas partie du club (…) on vous le reproche ou on vous le fait sentir. »

Interrogé également pour savoir si lors des déplacements privés, Alexandre Benalla était armé parce que le GSPR était absent, ce dernier a expliqué : « Il y a toujours eu (…) des éléments du GSPR, en permanence avec le président de la République. Il ne s’est jamais retrouvé seul, ni avec un officier de sécurité, ni avec moi. Il y a toujours eu un  dispositif complet (…) il n’y a jamais eu de « trou dans la raquette » de sécurité du président de la République. »

10h50. Benalla s’exprime sur son salaire, son passeport diplomatique et son logement de fonction

Benalla s’exprime sur son passeport diplomatique
01:51

Répondant aux questions des nombreux sénateurs présents dans la salle, Alexandre Benalla affirme que « la délivrance de passeport diplomatique est automatique pour l’ensemble des personnes  amenées à se déplacer avec le président de la République », « ça ne confère aucun avantage. Vous n’avez aucune immunité » assure-t-il.

Au sujet du logement de fonction, il précise qu’il n’en avait pas, à son arrivée à l’Élysée, et qu’il n’en n’avait pas fait la demande au début. Ensuite, « on vous demande beaucoup de disponibilité, de réagir tout de suite à l’événement, donc j’ai fait cette demande sur le tard au directeur de cabinet. Il a tout de suite accordé ce logement pour nécessité absolue de service et je ne l’ai jamais occupé » assure-t-il.

Sur la voiture avec gyrophare qu’il utilisait, c’était « un véhicule de service ». « Tous les véhicules de la présidence de la République sont équipés de gyrophare » pour arriver « dans les délais impartis » sur un événement. « Si demain, on m’avait dit que je me serais déplacé à vélo, je me serais présenté à vélo » ajoute-t-il…

Alors que la commission d’enquête n’a pas reçu la fiche de poste et la fiche de paie d’Alexandre Benalla, ce dernier confirme que « 6.000 euros nets, c’est (sa) rémunération totale ». « Je n’ai aucun avantage en nature » ajoute-t-il.

Il évoque rapidement les événements du 1er mai, pour lesquels il est mis en examen. C’était « une mission d’observation, c’était pour mieux comprendre » assure Alexandre Benalla.

10h31. « M. Benalla terrorise des gens. Ce n’est pas vrai »

« M. Benalla terrorise des gens. C’est pas vrai »
01:22

« J’ai été abasourdi par les propos d’une personne qui s’est offert une tribune médiatique ici en racontant absolument n’importe quoi », a réagi l’ancien chargé de mission, interrogé sur les propos d’un représentant syndicat de policiers. Yves Lefebvre, secrétaire général Unité SGP-police Force ouvrière avait par exemple indiqué sous serment en juillet qu’Alexandre Benalla « faisait régner la terreur » au sein de la sécurité de l’Élysée, allant « jusqu’à l’insulte à l’encontre des gradés et des gardiens de la paix qui constituent ce groupe ». Il a ajouté que « l’intimidation » était « constante et récurrente ».

« De mémoire, il n’y a jamais eu aucun incident avec aucun officier de sécurité du GSPR. Pour la plupart ce sont des camarades avec lesquels on s’entend bien […] Je n’ai jamais vu un article de presse […] dans lequel on dit que M. Benalla terrorise des gens. Ce n’est pas vrai », assuré M. Benalla devant les sénateurs, avant de répliquer ironiquement :

« Si les policiers d’élite du GSPR et les gendarmes d’élite [...] au GSPR me craignent ou me craignaient, je suis assez inquiet pour la sécurité du président de la République. »

10h18. Benalla confirme avoir été présent à la préfecture de police le 1er mai

Benalla confirme avoir été présent le à la préfecture de police le 1er mai
01:56

Alexandre Benalla bénéficiait-il de l’autorisation de la préfecture de police pour être présent aux côtés des forces de l’ordre le 1er mai ? C’est ce que semble indiquer Alexandre Benalla devant les sénateurs affirmant avoir été présent 5 fois à la préfecture de police dont la dernière « dans les faits dont on ne peut pas parler aujourd’hui. J’y étais accompagné par un policier » a-t-il affirmé.

10h13. Rétrogradation : « J'ai vécu ça comme une humiliation » se confie Benalla

Retrogradation: "J'ai vécu ça comme une humiliation" se confie Benalla
01:31

Alexandre Benalla est revenu sur sa sanction consécutive aux évènements du 1er mai. « J’ai été suspendu pendant 15 jours (…) J’ai pu exposer mes arguments à Patrick Strzoda qui a pris sa décision (…) j’ai pris mes dispositions pour absent pendant 15 jours.

Alexandre Benalla précise que « sa rétrogradation » est intervenue « à son retour ». « Je l’ai pris très mal. J’ai vécu ça comme une humiliation » a-t-il ajouté.

10h08. Alexandre Benalla : « Il n’y a pas une opposition officielle du ministère de l’Intérieur à un projet de réforme de la sécurité. »

Alexandre Benalla : « Il n’y a pas une opposition officielle du ministère de l’Intérieur à un projet de réforme de la sécurité. »
01:29

Alexandre Benalla, qui souhaite parler en son nom uniquement, répond à la polémique autour du projet de réforme sur la sécurité du chef de l’État et des tensions qui en ont découlé : « Il n’y a pas une opposition officielle du ministère de l’Intérieur à un projet de réforme de la sécurité. Il y a eu un problème de communication avec un certain nombre de personnes, deux pour être exact, hauts fonctionnaires occupant des fonctions importantes au ministère de l’Intérieur et qui étaient opposées pour des raisons corporatistes (…) Cela a été réglé par la suite. »

9h58. « C’est arrivé trois fois » que Benalla ait son arme lors d’un déplacement avec Macron

« C’est arrivé trois fois » que Benalla ait son arme lors d’un déplacement avec Macron
01:56

Question du socialiste Jean-Pierre Sueur, qui demande à l’ancien chargé de mission s’il est intervenu au sein du GSPR (groupe de sécurité de la présidence de la République). Alexandre Benalla assure qu’il n’y a « pas (eu) d’interférence entre moi et le GSPR ». Tout juste des échanges dans le cadre des déplacements : « Lors d’un déplacement, si vous voyez quelque chose qui n’est pas cohérent, (…) vous pouvez aller en faire la remarque gentiment à l’officier de sécurité » pour que les médias puissent avoir une bonne image, explique-t-il.

Sur le port de son arme à l’extérieur, Alexandre Benalla apporte des précisions : « C’est arrivé peut-être trois fois en un an » affirme-t-il d’abord, avant d’ajouter, plus affirmatif : « C’est arrivé trois fois ». Une arme « portée de manière discrète » et qui était « une garantie pour (sa) sécurité personnelle » répète-t-il.

« Si j’avais mon arme à la ceinture et que le Président n’était pas très loin, (l’Élysée) en était informé » ajoute Alexandre Benalla. « Et s’il était arrivé quelque chose, que le Président était attaqué, mon rôle n’était pas de la sortir » tient-il encore à préciser pour montrer que sa fonction ne concernait pas la sécurité du chef de l’État.

9H57 : Accès à l’Assemblée nationale : Benalla reconnaît « un caprice » de sa part pour utiliser la salle de sport

Accès à l’Assemblée nationale: Benalla reconnait « un caprice » de sa part pour utiliser la salle de sport
01:37

Alexandre Benalla bénéficiait d’un badge de collaborateur à l’Assemblée nationale lui permettant d’accéder à l’Assemblée nationale. Il préfère « taire les noms » des deux députés qui lui ont accordé mais, précise-t-il c’est par « caprice » qu’une fois en poste à l’Élysée, il a souhaité conserver ce badge pour pouvoir accéder à la bibliothèque et la salle de sport de l’Assemblée nationale. « Quand vous êtes collaborateur du président de la République, de manière automatique, les services administratifs de l’Assemblée nationale délivrent un badge avec un H. Un badge d’accès lui permettant d’accéder à l’hémicycle ». « Je n’ai pas fait de demande particulière pour pouvoir accéder à l’ensemble de l’Assemblée nationale. D’ailleurs, je ne sais pas ce que j’y aurais fait ».

09h52. Alexandre Benalla avait-il une arme lors des déplacements privés du président de la République ?

Alexandre Benalla avait-il une arme lors des déplacements privés du président de la République ?
00:45

Questionné par Jean-Pierre Sueur, le co-rapporteur de cette commission d’enquête, pour savoir si Alexandre Benalla portait une arme lors des déplacements publics du président de la République, l’ancien adjoint au chef de cabinet du président de la République a répondu :« De la même manière que pour les déplacements publics du président (…) il a pu arriver que j’ai une arme sur moi à l’occasion d’un déplacement privé ».

Et il a ajouté : « J’avais exactement les mêmes fonctions et les mêmes missions dans le cadre des déplacements privés sauf que j’y étais tout seul. »

9h50. « Le port d’arme n’était pas lié à la sécurité du président de la République mais à ma sécurité personnelle »

Benalla : " Le port d'arme n'était pas pour la sécurité du Président mais pour ma sécurité personnelle"
02:25

« Le port d’arme n’était pas lié à la sécurité du président de la République mais à ma sécurité personnelle », déclare Alexandre Benalla, devant une salle étonnée. « Dites nous pourquoi vous auriez été plus exposé que d’autres collaborateurs du président de la République à des risques qui auraient justifié pour vous et vous seul l’obtention d’un permis de port d’arme », enchaîne Philippe Bas.

« Je ne parlerai pas des menaces qui ont pu peser à un moment pour ma sécurité personnelle, encore aujourd’hui », a rétorqué Alexandre Benalla, sans plus d’explications. « J’étais exposé immédiatement plus que l’ensemble de n’importe quel collaborateur pendant la campagne présidentielle », a-t-il également argumenté, ajoutant qu’il n’a pas pu bénéficier au début de sa prise de fonctions d’un logement de fonction, donc d’un accompagnement par des gendarmes armés sur les trajets entre son domicile et l'Élysée.

« Si j’étais en qualité de précurseur et que je partais de mon domicile directement sur le lieu du déplacement, il a pu arriver que j’aie une arme sur moi », a-t-il également annoncé, après une nouvelle question du rapporteur.

Benalla: "Je venais le matin avec mon arme à la ceinture"
01:06
Alexandre Benalla : « Je venais le matin avec mon arme à la ceinture »

9h45. Demande de port d’arme : « je pense qu’il n’existe pas de document », répond Alexandre Benalla

Port d'arme: "Je pense qu'il n'existe pas de document" affirme Benalla
02:16

Le rapporteur Jean-Pierre Sueur s’interroge sur la demande de permis de port. « Il est étrange qu’on nous ait refusé la connaissance » de ce document.

« Je pense qu’il n’existe pas de document. Le directeur de cabinet du président de la République est en lien avec tous les préfets. Il a dû décrocher son téléphone et demander à Michel Delpuech [préfet de police de Paris, NDLR] de voir si dans les règles il était possible de m’attribuer une autorisation », a répondu Alexandre Benalla. « Les échanges écrits se font entre l’intéressé et les services, pas entre le préfet de police et le directeur de cabinet du président de la République ».

9H35 : L’autorisation de port d’arme d’Alexandre Benalla a été délivrée « pour des raisons de défense et de sécurité personnelles »

L’autorisation de port d’arme d’Alexandre Benalla a été délivrée « pour des raisons de défense et de sécurité personnelles »
08:58

La commission d’enquête a abordé l’un des points cruciaux de l’audition d’Alexandre Benalla : l’autorisation de port d’arme. « J’ai fait une demande à titre personnel d’autorisation de port d’arme pour des raisons de défense et de sécurité personnelles » a-t-il précisé

Alexandre Benalla a expliqué qu’il était « exposé » par ses fonctions à l’Élysée. Avant d’occuper ses fonctions, il s’était vu refuser par deux fois l’autorisation de port d’arme « pour des raisons administratives « parce que la demande était basée sur mes fonctions de directeur de la sûreté et de la sécurité d’En Marche ».

Le président de la commission d’enquête lui a alors rappelé « les attendus de la décision du préfet de police » qui a finalement autorisé le port d’arme en raison « de fonctions de police » qu’occuperait Alexandre Benalla à la présidence de la République. Des fonctions que conteste Alexandre Benalla.

« Je n’ai pas rédigé mon arrêté d’autorisation de port d’arme (…) Le seul interlocuteur que j’ai eu sur cette autorisation de port d’arme, c’est Patrick Strzoda (directeur de cabinet) qui a dit qu’on allait faire les choses dans les règles. Il a saisi la préfecture de police de l’étude de dossier (…) Patrick Strzoda n’a dicté en rien cette autorisation à la direction de la police générale » a-t-il répondu. « Sans vouloir rentrer dans les détails » l’ancien chargé de mission justifie cette autorisation de port d’arme au regard de la menace terroriste.

Tout en affirmant ne pas être « un expert » de ces questions juridiques et réglementaires, Alexandre Benalla a néanmoins précisé qu’un port d’arme pouvait être délivré « sans préalable à une mission de police ». « Il est prévu par les textes que tout fonctionnaire ou agent public exposé à des risques peut se voir délivrer une autorisation de port d’arme par le préfet territorialement compétent. C’est ce qui s’est passé. J’étais agent public » a-t-il conclu. « Finalement je vois que vous ne connaissez pas si mal les règles d’attribution des ports d’arme » a relevé Philippe Bas.

9h31. Alexandre Benalla est disposé à fournir sa fiche de poste

Alexandre Benalla a tenté de clarifier ses fonctions au sein de l’Élysée en particulier. Tout d’abord, le co-rapporteur Jean-Pierre Sueur a demandé à Alexandre Benalla de lui fournir sa fiche de poste. Un document auquel la commission d’enquête n’a pour le moment pas eu accès. « C’est une note, de mémoire qui était adressé par le directeur de cabinet au secrétaire général de l’Élysée et qui lui indiquait les 4 missions que je viens de citer et la cinquième s’est rajoutée par la suite ».

Concernant l’utilisation d’une oreillette lors des déplacements du chef de l’État, Alexandre Benalla a indiqué que le réseau radio par lequel il communiquait n’était pas le même que celui du GSPR mais une « boucle » le reliant au photographe de l’Élysée, l’attaché de presse, la chefferie de cabinet et également le chef ou son adjoint du GSPR. « Mais en aucun cas, je ne pouvais avoir accès au réseau sécurisé des officiers de sécurité du GSPR parce que ça aurait interféré dans leurs fonctions. L’idée étant de coordonner au mieux le déplacement du Président » a-t-il précisé.

9h25. Benalla se présente comme « une sorte de chef d’orchestre » des déplacements de Macron sans « fonction opérationnelle de sécurité »

Benalla se présente comme « une sorte de chef d’orchestre » des déplacements de Macron sans « fonction opérationnelle de sécurité »
02:16

Alexandre Benalla précise quelles étaient ses fonctions à l’Élysée. Il était chargé de « l’organisation et la coordination générale » des déplacements du chef de l’État. Il se présente comme « une sorte de metteur en scène, une sorte de chef d’orchestre » de l’organisation des déplacements.

Il s’occupait aussi de l’organisation des événements au Palais de l’Élysée, ainsi que l’organisation des déplacements privés du Président. Il était « dans une tâche qu’on a appelé coordination des services de sécurité, (qui) ne consistait pas à être le chef de la sécurité de l’Élysée, mais à conduire un certain nombre de réunions, de réflexions ». « Ce n’était pas une fonction opérationnelle de sécurité, c’était une fonction administrative » précise Alexandre Benalla.

9h24. Benalla : « Je n’ai jamais été ni policier, ni garde du corps du président de la République »

Benalla : « Je n’ai jamais été ni policier, ni garde du corps du président de la République »
00:06

Interrogé par le co-rapporteur Jean-Pierre Sueur, Alexandre Benalla se fait clair : « Je n’ai jamais été ni policier, ni garde du corps du président de la République ».

9h16. Mes compétences, « l’organisation et la logistique. Et la sécurité, on ne va pas le nier », raconte Alexandre Benalla, qui a été « tout seul à la chefferie de cabinet » pendant « 10 jours »

« Pendant 10 jours j’étais tout seul à la chefferie de cabinet », raconte Benalla
06:07

Alexandre Benalla est revenu sur son recrutement à l’Élysée, après un entretien avec Patrick Strzoda (directeur de cabinet à la présidence de la République) et ses premiers jours au palais. Mes compétences, « c’était l’organisation et la logistique. Et la sécurité, on ne va pas le nier. J’ai fait ça pendant neuf ans », a-t-il expliqué.

« Les fonctions qu’on ciblait pour moi » sont « celles qui étaient fixées à la chefferie de cabinet, parce qu’elles correspondaient à mes compétences, c’est-à-dire une mission d’organisation générale, de coordination générale, de terrain, que j’aime », a relaté Alexandre Benalla.

Il a affirmé avoir été « recruté sous statut de chargé de mission », soit « le niveau le plus bas de ce qu'on peut trouver au cabinet du président de l’Élysée ».

« Pendant 10 jours j’étais tout seul à la chefferie de cabinet », a-t-il aussi appris aux sénateurs, expliquant que durant cette période il n’y avait pas de chef de cabinet.

9h13. Alexandre Benalla : « je n’ai jamais été le garde du corps d’Emmanuel Macron »

Alexandre Benalla: "Je n'étais pas le garde du corps d'Emmanuel Macron"
01:00

Devant les sénateurs, Alexandre Benalla a précisé ses fonctions lors de la campagne présidentielle. « Je n’ai jamais été le garde d’Emmanuel Macron. À partir du moment où vous faites l’interface avec un certain nombre de personnes. Que vous êtes un facilitateur. Vous avez une proximité physique avec la personne (…) Je n’étais pas le garde du corps d’Emmanuel Macron (…) Vous aviez deux personnes qui étaient en charge de la protection qui étaient avec Emmanuel Macron dans la voiture qui l’accompagnaient partout même là où je n’allais pas ».

09h04. Comment Alexandre Benalla a rejoint la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron

Comment Alexandre Benalla a rejoint la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron?
02:00

 

Interrogé sur la façon dont il a rejoint la campagne présidentielle d’Emmanuel Macron, Alexandre Benalla a répondu : « J’ai été sollicité par un camarade (…) qui avait rejoint la République en marche, et qui m’a sollicité aux vues des compétences que je pouvais avoir en termes d’organisation et en termes pratico-pratiques (….) J’ai une petite expérience avec la campagne présidentielle de  2011-2012 et il m’a demandé s’y j’étais intéressé à savoir de venir aider à organiser des déplacements du candidat, des meetings (…) J’avais adoré l’expérience de la campagne présidentielle (…) C’est passionnant une campagne présidentielle. Donc j’y suis allé. Tout le monde m’a dit que j’étais un peu fou parce qu’il n’avait aucune chance. Quand j’ai rencontré le personnage pour la première fois [Emmanuel Macron ],j’ai été séduit et je me suis investi à 100% dans cette campagne. »

Alexandre Benalla n’a pas souhaité donner le nom du camarade qui l’avait sollicité.

8h55. Les « excuses » d’Alexandre Benalla à Philippe Bas

Les excuses de Benalla à Philippe Bas
02:17

Les premiers mots d’Alexandre Benalla ont été des excuses. Le chargé de mission a commencé par revenir sur ses déclarations contre les sénateurs et Philippe Bas, un « petit marquis ». Des propos « sortis de leur contexte », qui « pouvaient blesser ». « J’ai ressenti un acharnement » s’est-il justifié.

« J’ai eu un sentiment, qu’un certain nombre de personnes pouvaient se servir des institutions de notre pays à des fins médiatiques et politiques » a-t-il dit. Mais il exprime un « profond regret pour les propos que j’ai pu avoir à votre encontre M. le président » Bas. Il insiste : « Je voulais vous présenter mes excuses, M. le président Bas, pour les propos que j’ai pu avoir, car on n’attaque pas les hommes ».

8h53 : Alexandre Benalla prête serment devant la commission d’enquête du Sénat

Alexandre Benalla prête serment
00:43

8h50. « Nous n’avons pas à tenir compte ici de propos qui ont pu être tenus hors de cette salle », commence Philippe Bas

Affaire Benalla: Philippe Bas rappelle le cadre de la commission d'enquête
03:58

Dans son introduction, Philippe Bas a indiqué que les sénateurs de la commission d’enquête souhaitaient que « cette audition se déroule comme les précédentes », c’est-à-dire « dans le bon ordre et dans le climat de sérénité qui prévaut depuis le début de nos travaux ».

Le président de la commission des Lois a également souligné qu’il n’était pas question de « tenir compte ici de propos qui ont pu être tenus hors de cette », faisait référence à l’interview d’Alexandre Benalla à France Inter.

Philippe Bas a rappelé que les sénateurs présents devraient continuer de se conformer au périmètre de la commission d’enquête, à savoir :

« Mission d’information sur les conditions dans lesquelles des personnes n’appartenant pas aux forces de sécurité intérieure ont pu ou peuvent être associées à l’exercice de leurs missions de maintien de l’ordre et de protection de hautes personnalités et le régime des sanctions applicables en cas de manquements. »

De la même manière, conformément à la Constitution, il a souligné qu’il n’y aurait pas de questions sur des faits qui « relèveraient de la justice » ou encore sur des « décisions du président de la République couvertes par l’irresponsabilité constitutionnelle du chef de l’État ».

« Nous avons à auditionner M. Benalla sur ses activités, ses missions, et la manière dont il les a exercées pour apprécier dans quelle mesure elles ont pu interférer avec le fonctionnement normal de services qui relèvent de la responsabilité du gouvernement », a-t-il poursuivi

8h49. Bousculade des photographes et journalistes

Alexandre Benalla rentre dans la salle de la commission d'enquête
00:35

Photographes et journalistes se bousculent à l’entrée d’Alexandre Benalla dans la salle Clémenceau.

8h30. La commission d'enquête du Sénat refuse la demande de huis clos de Vincent Crase

On avait appris ce matin la demande de huis clos de Vincent Crase, auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur l’affaire Benalla ce mercredi. Cette dernière l’a refusée, quelques minutes avant le début des auditions.

8h05. Demande de huis clos par Vincent Crase : « C’est encore probablement une pression de l’Élysée » Esther Benbassa

Demande de huis clos par Vincent Crase : « C’est encore probablement une pression de l’Elysée » Esther Benbassa
01:25

Le huis clos demandé au Sénat par Vincent Crase pour son audition, sur laquelle la commission va statuer, n’est pas apprécié par la sénatrice EELV Esther Benbassa. « Je ne suis pas d’accord pour le huis clos » affirme-t-elle sur Public Sénat. « Ça ne le protège en rien ».

« C’est encore probablement une pression de l’Élysée » selon la sénatrice de Paris. « Et j’espère que notre commission ne va pas exploser à la suite d’un quelconque différend » ajoute Esther Benbassa. Car certains, au sein de la commission d’enquête, peuvent être favorables au huis clos. « Moi, ce n’est pas mon cas » affirme la sénatrice.

7h40. Vincent Crase a demandé le huis clos de son audition. La commission va examiner cette demande à 8h15

7h20. « Nous devons la vérité aux Français », déclare Patrick Kanner

« Nous devons la vérité aux français », déclare Patrick Kanner
02:43

« Il y a une commission des lois à 8h15 qui pourrait être amenée à examiner une demande éventuelle de huis clos », a annoncé Patrick Kanner sur Public Sénat, à une heure du début des auditions devant la commission des lois, qui doit notamment interroger Alexandre Benalla. « Si la commission des lois est saisie d’une demande de huis clos, elle devra statuer sur cette demande », s’est-il contenté de répondre, évoquant la prise en compte de certains « critères » et de la « jurisprudence de la maison ».

Si une telle demande devait se produire, « à titre personnel, je serais opposé », a précisé l’ancien ministre. « Il est évident que j’aurais à m’exprimer et que je considère cette affaire ayant été tellement publique […] on aune médiatisation qui est très forte … je mesure la potentielle déception au cas où. »

« Nous avons souhaité que ces auditions soient publiques depuis le début. Nous devons la vérité aux Français ou en tout cas contribuer à faire émerger cette manifestation de la vérité », a-t-il ajouté.

07h00. De nombreux journalistes sont déjà présents devant le Sénat, comme l'a constaté notre journaliste Quentin Calmet 

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