Violences conjugales : le Sénat adopte une aide universelle d’urgence pour les victimes

Violences conjugales : le Sénat adopte une aide universelle d’urgence pour les victimes

Ce jeudi 20 octobre, le Sénat a adopté à l’unanimité la proposition de loi qui vise à créer une aide financière d’urgence pour les victimes de violences conjugales.
Public Sénat

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

Le texte porté par la sénatrice Valérie Létard est issu d’un travail collectif mené sur le terrain dans le Nord, un département parmi les plus touchés par les violences conjugales. La sénatrice a assisté aux réunions de coordination de tous les acteurs concernés. Associations, travailleurs sociaux, police, acteurs judiciaires, tous identifient un même frein qui complique souvent le départ du domicile : le manque de ressources, ou tout du moins une « dépendance financière » vis-à-vis du conjoint violent. Pour donner à la victime « le temps de rebondir, le temps de faire valoir ses droits », la proposition de loi crée une aide financière universelle d’urgence, sous la forme d’un prêt accordé par la caisse d’allocations familiales. Concrètement ce prêt serait débloqué en 48 heures par toute victime de violence ayant déposé une plainte ou fait une demande d’ordonnance de protection. Il serait versé pendant trois mois et son montant fixé par décret.

Lors de l’examen en séance, ce jeudi, la ministre déléguée à l’Egalité Femmes-Hommes, Isabelle Rome, a émis un « avis de sagesse » sur ce texte. Selon elle, l’expérimentation « peut être intégrée dans les réflexions du gouvernement, mais elle doit être enrichie pour couvrir tous les besoins des femmes ».

Les sénateurs ont adopté le texte à l’unanimité. L’aide financière d’urgence pour devenir effective, devra recevoir l’aval des députés.

 

Valérie Létard était l’invitée de notre matinale « Bonjour chez vous ». Elle explique les modalités de sa proposition de loi dans la vidéo ci-dessus.

Dans la même thématique

Manifestation contre les violences sur les mineurs, Toulouse
4min

Société

Relaxe d’un homme accusé de violences familiales : le droit de correction invoqué par les juges est « contraire à la loi »

Ce 18 avril, la cour d’appel de Metz a relaxé un policier condamné en première instance pour des faits de violences sur ses enfants et sa compagne. Dans leur arrêt, les juges ont indiqué qu’un « droit de correction est reconnu aux parents ». Une décision qui indigne la sénatrice Marie-Pierre de la Gontrie, rapporteure d’une proposition de loi qui interdit les « violences éducatives » depuis 2019.

Le

Violences conjugales : le Sénat adopte une aide universelle d’urgence pour les victimes
4min

Société

« J’ai toujours été frappé par le degré de bienveillance dont je bénéficie », François Molins

Entre 2012 et 2018, une série d’attentats touche la France. Dans la tourmente, une voix rassurante émerge, celle de François Molins, procureur de la République. Pédagogie et sang-froid ont toujours été de mise dans ses prises de parole. Tant et si bien qu’un lien fort s’est construit entre les Français et lui. Comment a-t-il traversé ces moments de terreur ? Comment explique-t-il la sympathie des Français à son égard ? Cette semaine, François Molins est l’invité de Rebecca Fitoussi dans « Un Monde un Regard ».

Le

Violences conjugales : le Sénat adopte une aide universelle d’urgence pour les victimes
3min

Société

« Quand j’ai abordé les viols sur enfants, j’ai reçu beaucoup de courriers me traitant de rabat-joie », Mireille Dumas

Dans son émission « Bas les masques » ou encore « Vie privée, vie publique », Mireille Dumas a mis en lumière des parcours de vie peu écoutés, et pourtant loin d’être des cas isolés. Alors que les féminicides étaient qualifiés de « crimes passionnels », elle dénonçait déjà les violences perpétrées à l’encontre des femmes, des enfants et des minorités de genre. Quel regard porte-t-elle sur l’évolution de la société sur ces questions ? Comment explique-t-elle son intérêt pour les autres ? Cette semaine, Mireille Dumas est l’invitée de Rebecca Fitoussi dans « Un Monde un Regard ».

Le