Ce 18 avril, la cour d’appel de Metz a relaxé un policier condamné en première instance pour des faits de violences sur ses enfants et sa compagne. Dans leur arrêt, les juges ont indiqué qu’un « droit de correction est reconnu aux parents ». Une décision qui indigne la sénatrice Marie-Pierre de la Gontrie, rapporteure d’une proposition de loi qui interdit les « violences éducatives » depuis 2019.
« 6 mois après l’ouragan Irma, il y a une forme d’inertie à Saint-Martin » déplore le sénateur Guillaume Arnell
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Comment avance la reconstruction sur l’île de Saint-Martin ?
La reconstruction n’avance pas aussi vite qu’elle le devrait. L’île de Saint-Martin est tombée dans une forme d’inertie. Toutes les écoles ne sont pas encore en état. Les élèves occupent les salles de classes disponibles en alternance durant la journée. Ils ne peuvent pas apprendre dans de bonnes conditions. Leurs parents doivent les garder une partie du temps.
Concernant l’économie, le secteur du tourisme est encore à l’arrêt et nous pouvons faire une croix sur la prochaine saison estivale. Sur l’île de Saint-Martin, il n’y a actuellement qu’un seul grand hôtel en état d’accueillir des centaines de touristes dans de bonnes conditions. Le secteur du bâtiment devra tirer notre économie à l’avenir.
Les pouvoirs publics jouent-ils leur rôle ?
La collectivité unique de Saint-Martin est trop attentiste vis-à-vis des aides financières de l’Etat. Elle doit prendre la reconstruction en main, quitte à s’endetter auprès de ses partenaires comme l’Agence française de développement. La nouvelle équipe dirigeante a montré une certaine impréparation face à ce genre d’événement. Nous avons besoin des services de l’Etat pour monter des dossiers de demande d’indemnisation, car nous n’avons pas toujours les compétences administratives.
Alors que de nombreux ministres se sont déplacés à Saint-Martin, l’Etat prend-il sa part à la reconstruction ?
Il faut reconnaître que les aides de l’Etat à la reconstruction n’arrivent pas assez vite. L’Etat confond les aides d’urgence, 12 millions d’euros versés depuis l’ouragan, et les aides à la reconstruction qui se font attendre. 50 millions d’euros sont prévus en 2018 et 100 millions en 2019. Notons que l’Union européenne devrait aider la collectivité à hauteur de 46 millions d’euros.
Beaucoup d’habitants n’étaient pas assurés au moment de l’ouragan, comment s’en sortent-ils ?
Ils attendent les aides publiques. Les assureurs ont eu des difficultés à indemniser les habitants à cause des cas d’indivision de certains biens. Et puis à regarder la décharge saturée de l’île et le grand nombre de voitures neuves, l’argent des assurances n’a pas toujours été utilisé à bon escient...