« Est-ce que tout ça a encore un sens aujourd’hui ? » demande la candidate à la primaire de la droite, évoquant « l’OTAN » et l’accord militaire de « Lancaster House », signé avec la Grande-Bretagne, suite à la décision de l’Australie de rompre avec la France le contrat pour la vente de sous-marins militaires.
Affaire des sous-marins : Pécresse évoque la « remise en cause » de nos alliances militaires avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne
« Est-ce que tout ça a encore un sens aujourd’hui ? » demande la candidate à la primaire de la droite, évoquant « l’OTAN » et l’accord militaire de « Lancaster House », signé avec la Grande-Bretagne, suite à la décision de l’Australie de rompre avec la France le contrat pour la vente de sous-marins militaires.
Par Public Sénat
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Valérie Pécresse était l’invitée d’Extra Local, la nouvelle émission de Public Sénat, en partenariat avec Territoires TV. Interrogée sur la décision de l’Australie de rompre avec la France le contrat pour la commande de sous-marins, les Australiens préférant se tourner vers les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, la candidate à la primaire de la droite s’est montrée très critique.
« Ne faut-il pas taper du poing sur la table ? »
« C’est un vrai camouflet diplomatique infligé à la France par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, qui sont pourtant nos alliés, en théorie. Ça pose des questions à la France et l’Europe : quid de l’OTAN ? Nous sommes aujourd’hui revenus dans le commandement intégré de l’OTAN, nous sommes des alliés stratégiques des Etats-Unis. Nous avons signé avec la Grande-Bretagne le traité de Lancaster House, qui fait que la Grande-Bretagne, malgré le Brexit, reste notre premier partenaire en matière militaire et de dissuasion nucléaire », rappelle la présidente de la région Ile-de-France, qui demande : « Est-ce que tout ça a encore un sens aujourd’hui ? Est-ce que ces alliances ne sont pas remises en cause par ce coup de poignard dans le dos ? Et ne faut-il pas taper du poing sur la table ? Dire aux Etats-Unis, ça ne se fait pas, on ne poignarde pas un allié, on le respecte, on ne lui met pas des bâtons dans les roues. S’ils sont nos alliés, ils ne doivent pas se conduire en brutaux adversaires économiques », soutient celle qui aspire aux plus hautes fonctions.
Cet épisode « nous oblige à continuer à investir massivement dans notre stratégie de dissuasion. Le second porte-avions français est encore plus justifié, tout comme les sous-marins de troisième génération », estime Valérie Pécresse.
« Macron candidat essaie de faire oublier le Macron Président »
Côté sécurité, sujet important pour la droite, elle vise le chef de l’Etat. « Macron candidat essaie de faire oublier le Macron Président, qui a totalement laissé, pendant 5 ans, se dégrader l’autorité dans notre pays, en n’apportant pas son soutien aux forces de l’ordre », affirme la candidate, qui dénonce les propos qu’avait tenus le Président au média Brut sur « les violences policières, qui est un terme d’extrême gauche ». Regardez :
Si elle est élue Présidente, ses « premières mesures » seront « une conférence des salaires, un audit du quoi qu’il en coûte et le lancement des grandes réformes qui n’ont pas été faites : décentralisation réelle, pacte girondin, réforme des retraites et de l’assurance chômage ».
Alors que les militants LR sont appelés à décider, lors d’un congrès le 25 septembre, le mode de désignation du candidat – soit une primaire semi-ouverte soit un vote par les seuls adhérents – Valérie Pécresse défend la première option : « Je me battrai jusqu’au 25 septembre pour défendre ce processus qui va nous permettre d’élargir ». C’est aussi le mode de scrutin qui pourrait lui être plus favorable.
Le gouvernement et la majorité sénatoriale se renvoient la responsabilité de l’échec de la commission mixte paritaire (CMP) sur le projet de loi de finances 2026. Gérard Larcher répond à Sébastien Lecornu en défendant la position du Sénat pendant l’examen du budget et en dénonçant « le manque de considération » et « les mots excessifs » du Premier ministre.
Face à l’incapacité des députés et sénateurs à trouver un accord en commission mixte paritaire, le gouvernement fait porter l’échec sur le dos de la droite sénatoriale. Le PS lui emboîte le pas et dénonce le « dogmatisme » de LR. « Pitoyable », rétorque-t-on à droite, où on accuse le gouvernement d’avoir voulu provoquer « l’échec de la CMP ».
C’était attendu, députés et sénateurs ne sont pas parvenus à un accord en commission mixte paritaire sur le budget de l’État. A la sortie, le rapporteur LR du Sénat a insisté sur la responsabilité du gouvernement dans cet échec alors que depuis quelques jours, l’exécutif pointait « la radicalité » de la droite sénatoriale.