Affaire des sous-marins : Pécresse évoque la « remise en cause » de nos alliances militaires avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne
« Est-ce que tout ça a encore un sens aujourd’hui ? » demande la candidate à la primaire de la droite, évoquant « l’OTAN » et l’accord militaire de « Lancaster House », signé avec la Grande-Bretagne, suite à la décision de l’Australie de rompre avec la France le contrat pour la vente de sous-marins militaires.

Affaire des sous-marins : Pécresse évoque la « remise en cause » de nos alliances militaires avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne

« Est-ce que tout ça a encore un sens aujourd’hui ? » demande la candidate à la primaire de la droite, évoquant « l’OTAN » et l’accord militaire de « Lancaster House », signé avec la Grande-Bretagne, suite à la décision de l’Australie de rompre avec la France le contrat pour la vente de sous-marins militaires.
Public Sénat

Par Public Sénat

Temps de lecture :

3 min

Publié le

Mis à jour le

Valérie Pécresse était l’invitée d’Extra Local, la nouvelle émission de Public Sénat, en partenariat avec Territoires TV. Interrogée sur la décision de l’Australie de rompre avec la France le contrat pour la commande de sous-marins, les Australiens préférant se tourner vers les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, la candidate à la primaire de la droite s’est montrée très critique.

« Ne faut-il pas taper du poing sur la table ? »

« C’est un vrai camouflet diplomatique infligé à la France par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, qui sont pourtant nos alliés, en théorie. Ça pose des questions à la France et l’Europe : quid de l’OTAN ? Nous sommes aujourd’hui revenus dans le commandement intégré de l’OTAN, nous sommes des alliés stratégiques des Etats-Unis. Nous avons signé avec la Grande-Bretagne le traité de Lancaster House, qui fait que la Grande-Bretagne, malgré le Brexit, reste notre premier partenaire en matière militaire et de dissuasion nucléaire », rappelle la présidente de la région Ile-de-France, qui demande : « Est-ce que tout ça a encore un sens aujourd’hui ? Est-ce que ces alliances ne sont pas remises en cause par ce coup de poignard dans le dos ? Et ne faut-il pas taper du poing sur la table ? Dire aux Etats-Unis, ça ne se fait pas, on ne poignarde pas un allié, on le respecte, on ne lui met pas des bâtons dans les roues. S’ils sont nos alliés, ils ne doivent pas se conduire en brutaux adversaires économiques », soutient celle qui aspire aux plus hautes fonctions.

Cet épisode « nous oblige à continuer à investir massivement dans notre stratégie de dissuasion. Le second porte-avions français est encore plus justifié, tout comme les sous-marins de troisième génération », estime Valérie Pécresse.

« Macron candidat essaie de faire oublier le Macron Président »

Côté sécurité, sujet important pour la droite, elle vise le chef de l’Etat. « Macron candidat essaie de faire oublier le Macron Président, qui a totalement laissé, pendant 5 ans, se dégrader l’autorité dans notre pays, en n’apportant pas son soutien aux forces de l’ordre », affirme la candidate, qui dénonce les propos qu’avait tenus le Président au média Brut sur « les violences policières, qui est un terme d’extrême gauche ». Regardez :

Si elle est élue Présidente, ses « premières mesures » seront « une conférence des salaires, un audit du quoi qu’il en coûte et le lancement des grandes réformes qui n’ont pas été faites : décentralisation réelle, pacte girondin, réforme des retraites et de l’assurance chômage ».

Alors que les militants LR sont appelés à décider, lors d’un congrès le 25 septembre, le mode de désignation du candidat – soit une primaire semi-ouverte soit un vote par les seuls adhérents – Valérie Pécresse défend la première option : « Je me battrai jusqu’au 25 septembre pour défendre ce processus qui va nous permettre d’élargir ». C’est aussi le mode de scrutin qui pourrait lui être plus favorable.

Partager cet article

Dans la même thématique

SIPA_01217179_000043
7min

Politique

Conflit entre Israël et l’Iran : quel rôle peut jouer la France ?

Depuis les premières frappes israéliennes sur les sites nucléaires iraniens, la France a reconnu le droit d’Israël à se défendre. Dans un contexte de dégradation des relations diplomatiques entre Emmanuel Macron et Benyamin Netanyahou, la France n’a, toutefois pas encore, participer aux opérations de défense de l’Etat hébreu.

Le

Affaire des sous-marins : Pécresse évoque la « remise en cause » de nos alliances militaires avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne
3min

Politique

Congrès du PS : « le Parti socialiste devrait prendre ses distances » avec les propos de Jérôme Guedj sur Jean-Luc Mélenchon, estime Éric Coquerel

Invité de la matinale de Public Sénat, le député (LFI) et président de la commission des Finances de l’Assemblée nationale a réagi à la déclaration de Jérôme Guedj sur Jean-Luc Mélenchon lors du Congrès du PS, le traitant de « salopard antisémite ». Éric Coquerel et la France insoumise demandent au Parti socialiste de « prendre ses distances » avec cette déclaration.

Le

Affaire des sous-marins : Pécresse évoque la « remise en cause » de nos alliances militaires avec les Etats-Unis et la Grande-Bretagne
3min

Politique

Brice Teinturier : « Il n'y a plus de débat en France, il y a de l'invective »

Lors de ses vœux, le Président a annoncé son souhait de voir les Français « trancher » sur « des sujets déterminants », ce qui laisse supposer que le chef de l'État envisage un retour au référendum. Néanmoins, les sujets sur lesquels les Français souhaitent trancher sont nombreux, pouvoir d'achat, fin de vie… Le référendum recolle-t-il vraiment les Français à la politique ? Invités de l’émission spéciale Dissolution, un an après, Brice Teinturier, Anne Levade, Laure Salvaing et David Djaïz tentent d'y répondre.

Le