Comment réconcilier les Français et leurs institutions ?
Alors que notre démocratie est fatiguée, que l’abstention ne cesse de monter, comment faire pour que les Français se reconnaissent davantage dans leurs institutions ? Quelques pistes dans le nouvel épisode de notre podcast.

Comment réconcilier les Français et leurs institutions ?

Alors que notre démocratie est fatiguée, que l’abstention ne cesse de monter, comment faire pour que les Français se reconnaissent davantage dans leurs institutions ? Quelques pistes dans le nouvel épisode de notre podcast.
Public Sénat

Par Tâm Tran Huy

Temps de lecture :

4 min

Publié le

Cette semaine, nous consacrons notre épisode au grand chantier de la réforme des institutions, qui pourrait être lancé pour mieux associer les citoyens aux décisions politiques, avec Gil Delannoi, chercheur en sciences politiques au Cevipof.

Pendant cette campagne présidentielle, les deux candidats arrivés au second tour, Emmanuel Macron et Marine Le Pen, se sont prononcés pour plus de proportionnelle pour les élections législatives. Qu’est-ce que ça veut dire ? Ce mode de scrutin consiste à attribuer à des listes de candidats, des sièges en proportion des voix qu’elles reçoivent… Est-ce que ce système est plus démocratique ? Permet-il de mieux représenter la population ?

Le scrutin majoritaire, aujourd’hui utilisé, a pour effet d’amplifier les victoires et il lui est reproché de ne pas représenter fidèlement le corps électoral. En 2017, par exemple, le RN - à l’époque Front national - avait eu seulement 8 députés élus alors qu’il était arrivé au deuxième tour de l’élection présidentielle tandis que la majorité présidentielle, République en marche et Modem, qui représentait 30% des voix au premier tour des législatives, s’est retrouvée au final avec une écrasante majorité de 350 élus.

Pour Gil Delannoi, spécialiste de la démocratie, si le scrutin proportionnel permet de mieux représenter les partis et notamment les partis minoritaires, cela ne signifie pas du tout que la population française sera mieux représentée à l’Assemblée. Alors qu’aujourd’hui, beaucoup de Français demandent plus de démocratie et de respect de la parole des citoyens, notre chercheur voit deux solutions principales : mettre en place des assemblées citoyennes tirées au sort et accorder beaucoup plus de place au référendum. Ces outils et modes de fonctionnement plus démocratiques pourraient être mis en place assez facilement mais pour que la démocratie s’en trouve vraiment rénovée, il faut que leur usage ne soit pas dévoyé.

Références de l'épisode :

Je vote, tu votes, nous votons – le podcast

Chaque semaine, pendant toute la campagne électorale, le podcast de Public Sénat et du Cevipof-Sciences Po explore un pan du vote des Français. Tâm Tran Huy dialogue avec un chercheur le comportement électoral de nos concitoyens. Comment chacun choisit son candidat ? En fonction de son milieu social, de son parcours de vie, de ses émotions ? Est-ce que les jeunes votent comme leurs parents ? Les gens qui achètent une voiture électrique mettent-ils tous un bulletin vert dans l'urne ? Etc.

Parce qu’une élection présidentielle, ce ne sont pas que des candidats ambitieux et des petites phrases assassines, mais qu’elle concerne surtout des millions d’électrices et d’électeurs, nous avons souhaité décrypter avec vous leurs comportements dans les urnes.

Podcast, mode d’emploi

Pour écouter notre podcast, vous pouvez le faire directement dans le player ci-dessus, en cliquant sur la flèche.

Vous pouvez également le trouver facilement sur toutes les plateformes de podcast :


Et surtout, abonnez-vous pour ne manquer aucun épisode !
Et envoyez-nous vos commentaires à bonjour@publicsenat.fr

Partager cet article

Dans la même thématique

Comment réconcilier les Français et leurs institutions ?
5min

Politique

Financement de la lutte contre les violences faites aux femmes : « Il faut donner à l’administration les moyens de ses missions », prévient la commission des finances

Cinq ans après un premier rapport sur le financement de la lutte contre les violences faites aux femmes, les sénateurs Arnaud Bazin et Pierre Barros ont présenté ce jeudi 3 juillet un nouveau rapport sur le sujet. Les deux élus pointent un financement trop faible et une politique publique peu lisible.

Le

Comment réconcilier les Français et leurs institutions ?
2min

Politique

Travail le 1er mai des boulangers et des fleuristes : « Nous souhaitons évidemment protéger ce 1er mai, mais par contre nous souhaitons clarifier la situation »

Invitée de la matinale de Public Sénat, la sénatrice de Vendée, Annick Billon, a défendu les principes de sa proposition de loi visant à permettre aux fleuristes et aux boulangers d’ouvrir le 1er mai. Un texte qui vise à éviter que ces commerçants soient exposés à des amendes en cas d’ouverture.

Le