Lifeline : le gouvernement reprend un « vocabulaire qui vient directement de l’extrême droite » selon Jadot
Yannick Jadot, député européen EELV, était l’invité de Territoire d’Infos, jeudi matin, sur Public Sénat. Interrogé sur le Lifeline, il estime qu’Emmanuel Macron se « droitise » et regrette ses déclarations sur le navire de l’ONG.

Lifeline : le gouvernement reprend un « vocabulaire qui vient directement de l’extrême droite » selon Jadot

Yannick Jadot, député européen EELV, était l’invité de Territoire d’Infos, jeudi matin, sur Public Sénat. Interrogé sur le Lifeline, il estime qu’Emmanuel Macron se « droitise » et regrette ses déclarations sur le navire de l’ONG.
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Par Maud Larivière

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Le bateau Lifeline est arrivé hier soir à Malte avec 233 migrants à son bord, qui seront pris en charge par huit pays de l’Union européenne, dont la France.

« Combien de temps il a fallu pour que ce bateau puisse accoster » s’exclame Yannick Jadot, député européen EELV, qui déplore les déclarations d’Emmanuel Macron sur le navire qui ferait le jeu des passeurs : « Je trouve ça incroyable comment progressivement ce gouvernement (…) reprend un vocabulaire qui vient directement de l’extrême droite » déclare-t-il, avant d’ajouter : « Les ONG qui sauvent les réfugiés en mer, complices des passeurs, on en fait une sorte de mafia du passage clandestin, je trouve ça terrible ».

Selon Yannick Jadot, le Président de la République est en train « de se droitiser de manière considérable ». « C’est comme si aujourd’hui on disait que les Restos du Cœur étaient complices de la pauvreté, que la Fondation Abbé Pierre ou le DAL sont complices du mal-logement ? Je trouve ça franchement indécent ».

Un sommet européen important débute jeudi à Bruxelles, alors que certains pays de l’Est sont fermés à l’accueil de migrants. « L’Union européenne est en danger, sur ses principes fondamentaux » alarme l’eurodéputé. « Il va falloir trouver un mécanisme européen qui soit à la fois la relocalisation des réfugiés dans les différents pays, mais on ne sortira pas de la crise européenne par cette seule question des migrants » indique-t-il.

L’écologiste regrette le discours de certains dirigeants européens comme Viktor Orban ou encore Gérard Collomb qui parlent « d’invasion ». « On a jamais eu aussi peu de réfugiés ! » s’indigne-t-il.

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