Marc Fesneau salue « l’action d’Alain Griset comme ministre des PME »

Marc Fesneau salue « l’action d’Alain Griset comme ministre des PME »

Condamné pour déclaration incomplète ou mensongère de sa situation patrimoniale, Alain Griset a remis sa démission au gouvernement. Le ministre chargé des Relations avec le Parlement salue son action refuse de commenter cette décision de justice.
Public Sénat

Par Héléna Berkaoui

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Le ministre délégué aux PME a été condamné à six mois de prison avec sursis et trois ans d’inéligibilité avec sursis pour déclaration incomplète ou mensongère de son patrimoine. Une condamnation après laquelle Alain Griset a présenté sa démission au gouvernement.

« Je voudrais saluer l’action d’Alain Griset comme ministre des PME, de l’Artisanat et du commerce, il a beaucoup agi », réagit le ministre chargé des Relations avec le Parlement, Marc Fesneau. Il se refuse à « commenter cette décision de justice ».

« La justice a été rendue, elle s’impose à nous tous », se cantonne a rappelé le ministre chargé des relations avec le Parlement.

Jean Castex salue « l’esprit de responsabilité qui a fondé cette décision »

Le chef du gouvernement a « salué l’esprit de responsabilité qui a fondé cette décision ». Jean Castex tient « à remercier Alain Griset pour le remarquable travail accompli au sein du collectif gouvernemental, en particulier au plus fort de la crise sanitaire ».

« Alain Griset a été durant ces 18 mois un interlocuteur apprécié, fiable et exigeant pour les entrepreneurs, les indépendants, les commerçants, les artisans et les professionnels libéraux, dans une période éprouvante pour les entreprises », a encore déclaré le Premier ministre.

Condamnation d’Alain Griset : « Ce n’est pas un non-événement »

Sur le plateau de Public Sénat, Rémi Féraud (PS) regarde avec circonspection la réaction de Marc Fesneau. « J’ai bien entendu que Marc Fesneau nous disait « Circulez, il n’y a rien à voir ! C’est un non-événement. » Ce n’est pas un non-événement », corrige Rémi Féraud.

Démission d'Alain Griset : « Ce n’est pas un non-événement », insiste Rémi Féraud
01:15

Pour le sénateur de Paris, cette condamnation « est un progrès dans le contrôle démocratique ». Le socialiste attribue ce progrès à l’action de François Hollande après l’affaire Cahuzac.

Concernant la démission du ministre des PME, Rémi Féraud juge que « c’est la moindre des choses ». « Il aurait dû démissionner dès sa mise en examen comme c’était le principe édictait depuis le gouvernement de Lionel Jospin », renchérit-il. Le sénateur rappelle que ce principe était appliqué par Emmanuel Macron au début de son quinquennat.

Moralité de la vie publique : le changement de doctrine du gouvernement

Plusieurs ministres du Modem, dont François Bayrou, avaient dû démissionner après l’ouverture d’une enquête sur l’affaire des assistants parlementaires payés par le Parlement européen. Une doctrine qui n’a pas tenu comme en témoigne le cas du garde des Sceaux mis en examen pour « prise illégale d’intérêts ». Ou le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, visait par des enquêtes pour viol et pour abus de faiblesse.

Autre réaction de nos confrères de l’AFP. Le président du groupe RDPI (majorité présidentielle) au Sénat a « regretté à titre personnel » la démission d’Alain Griset. « La décision d’appel intervient suffisamment vite avant la fin du quinquennat pour qu’il soit réhabilité et puisse poursuivre son action », estime François Patriat. Le sénateur de la Côte-d’Or convient que « dans la période ultrasensible que l’on connaît, retenir un ministre qui est condamné, ce n’est pas tenable ».

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