Municipales: le vélo au coeur de la bataille de Paris
Désormais incontournable dans les rues de Paris, le vélo l'est devenu aussi dans la campagne des principaux candidats à l'Hôtel de Ville, qui...

Municipales: le vélo au coeur de la bataille de Paris

Désormais incontournable dans les rues de Paris, le vélo l'est devenu aussi dans la campagne des principaux candidats à l'Hôtel de Ville, qui...
Public Sénat

Par Cécile AZZARO

Temps de lecture :

5 min

Publié le

Désormais incontournable dans les rues de Paris, le vélo l'est devenu aussi dans la campagne des principaux candidats à l'Hôtel de Ville, qui rivalisent de propositions volontaristes pour le prochain mandat municipal.

Six d'entre eux ont tenté de convaincre mercredi soir les associations Paris en Selle et Mieux se Déplacer à Bicyclette, qui les avaient conviés à un "grand oral".

A l'exception de Rachida Dati (LR) qui veut d'abord une organiser une concertation, tous se sont engagés pour les propositions phares des deux associations: la création d'un "Vélopolitain" -un réseau de grands axes de pistes cyclables qui maillerait la ville-, l'instauration de "quartiers apaisés" où le trafic de transit automobile serait interdit et des rues réservées aux vélos, ou encore le développement massif d'offres de stationnement vélo.

ANNE HIDALGO (PS):

La maire sortante promet de rendre cyclable l’intégralité des rues de Paris d'ici à 2024, et prévoit d'investir 350 millions d'euros (dont 250 millions d'euros pour le Vélopolitain).

Elle veut "récupérer de la place sur les voitures" et transformer 60.000 places de stationnement (sur 140.000 au total) pour élargir les chaussées, "faire des pistes cyclables bidirectionnelles", et créer 100.000 places de stationnement vélo.

Parmi ses autres projets: mieux séparer pistes cyclables et voies de bus, identifier les voies vélos "avec des couleurs différentes", développer l'apprentissage scolaire du vélo, et un "code de la rue soumis à la concertation des Parisiens".

La maire de Paris Anne Hidalgo sur un Vélib le 4 septembre 2019 en compagnie du président du comité d'organisation des JO de 2024, Tony Estanguet
La maire de Paris Anne Hidalgo sur un Vélib le 4 septembre 2019 en compagnie du président du comité d'organisation des JO de 2024, Tony Estanguet
AFP/Archives

Vélib: développer d'autres systèmes de location de vélos spécifiques (vélo cargo, vélo pour personnes handicapées, etc).

RACHIDA DATI (LR)

La candidate, qui était représentée par sa directrice de campagne Nelly Garnier, veut lancer sur les six premiers mois de son mandat "une grande concertation" avec des experts, avant de soumettre son plan mobilité aux Parisiens.

"Notre rôle est d'être gestionnaire de l'espace public", pour "aller vers une mobilité plus propre, mais pas forcément contre la voiture". La priorité "c'est la fluidité et l'ordre", a expliqué Mme Garnier.

Une police municipale armée devra lutter contre la délinquance du quotidien (comme les vols de vélo), et "réguler l'espace public", et notamment la pratique des trottinettes.

Vélib: "Il faudra regarder si l'offre est encore attendue".

BENJAMIN GRIVEAUX (LREM):

Le candidat LREM veut "moins de voitures" pour lutter contre la pollution.

Il veut réaliser le "Vélopolitain" en commençant par les voies cyclables qui pourront désengorger les lignes de métro saturées, comme la ligne 13.

Il propose d'améliorer la sécurité aux intersections (peindre les pistes cyclables, etc), "séparer les flux" entre bus et vélo, interdire les bus de tourisme dans Paris, instaurer une prime pour "la transition aux deux-roues thermiques", créer 100.000 places de stationnement vélo, développer une "police de la circulation" municipales et "graver gratuitement" les vélos, "faire passer le permis vélo aux petits Parisiens".

DAVID BELLIARD (EELV):

Le candidat écologiste veut faire de Paris "une ville axée sur les piétons et les vélos", et "réduire la circulation des voitures et deux-roues motorisés".

Parmi ses priorités, "sécuriser les espaces cyclables existants", mais aussi "faire des pistes cyclables plus larges dans toutes les rues", "la transformation de la moitié des places de stationnement voiture en pistes cyclables", des cours d'apprentissage du vélo à l'école primaire, "une brigade de sécurité et de tranquillité publique".

Vélib: "Poser la question de la remunicipalisation".

Une cycliste le 19 décembre 2019 à Paris, dans le flux de voitures, pendant les grèves contre la réforme des retraites qui ont perturbé les transports publics
Une cycliste le 19 décembre 2019 à Paris, dans le flux de voitures, pendant les grèves contre la réforme des retraites qui ont perturbé les transports publics
AFP/Archives

CEDRIC VILLANI (ex-LREM):

Le candidat défend "des pistes cyclables qui vont jusqu'à la petite et la grande couronne", la transformation de la petite ceinture en rocade cyclable, un investissement de 400 millions d'euros dans le vélo (dont 250 pour le Vélopolitain), la transformation de 60.000 places de parking voitures pour le vélo, et un concours de design pour les "vélobox", des abris à vélo sécurisés.

Vélib: "la gratuité des deux premières heures" et "une mise à niveau de la qualité du service".

DANIELLE SIMONNET (LFI):

La candidate revendique "une hiérarchie: d'abord on doit défendre les piétons, les cyclistes, les transports en commun, les taxis, et ensuite seulement la voiture".

Elle souhaite "créer un vrai service municipal du vélo", développer la pratique du vélo "dans les écoles, les centres de loisir, les colonies de vacances".

Elle propose d'offrir un vélo à tous les jeunes de 16 ans, ce qui coûtera "4 millions d'euros",

Vélib: "municipalisation" et "gratuité", assumant de vouloir "faire des emprunts" pour cela.

Partager cet article

Dans la même thématique

Municipales: le vélo au coeur de la bataille de Paris
3min

Politique

Budget : Amélie de Montchalin assume le dialogue avec le PS plutôt qu’avec le RN au nom des « valeurs gaullistes »

A 48 heures de la réunion de la commission mixte paritaire sur le projet de loi de finances, le ton est monté d’un cran entre le gouvernement et la droite sénatoriale qui refuse d’endosser la responsabilité d’un niveau de déficit, porté à 5,3 %. Aux questions d’actualité au gouvernement du Sénat, Amélie de Montchalin indique que le gouvernement a choisi « en conscience de travailler avec le Parti socialiste ».

Le

Municipales: le vélo au coeur de la bataille de Paris
3min

Politique

Dermatose des bovins : Sébastien Lecornu appelle au soutien des vétérinaires menacés

Lors des questions d’actualité au gouvernement du Sénat, le Premier ministre Sébastien Lecornu a longuement détaillé la stratégie de l’exécutif pour lutter contre la crise de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) et a appelé au soutien des vétérinaires menacés, car en charge des « dépeuplements » des bovins affectés.

Le

Municipales: le vélo au coeur de la bataille de Paris
4min

Politique

Budget 2026 : « Les choses vont être difficiles », reconnaît Sébastien Lecornu, face à des sénateurs LR en colère

Le président du groupe LR au Sénat a fait part de la colère de ses troupes lors des questions au gouvernement, après que le ministre de l’Économie a pointé du doigt la responsabilité du Sénat dans la dégradation du projet de loi de finances. Le Premier ministre a indiqué que ses ministres faciliteraient les compromis, à deux jours de la commission mixte paritaire.

Le