Présidentielle: à J-38 du premier tour
À 38 jours du premier tour de l'élection présidentielle, Benoît Hamon présente un programme recentré, LR exclut un premier parlementaire rallié...

Présidentielle: à J-38 du premier tour

À 38 jours du premier tour de l'élection présidentielle, Benoît Hamon présente un programme recentré, LR exclut un premier parlementaire rallié...
Public Sénat

Par Fabrice RANDOUX

Temps de lecture :

4 min

Publié le

À 38 jours du premier tour de l'élection présidentielle, Benoît Hamon présente un programme recentré, LR exclut un premier parlementaire rallié à Emmanuel Macron, et Nicolas Dupont-Aignan ne digère pas de ne pas être invité au grand débat télévisé lundi.

- Hamon expose un programme plus rassembleur

Benoît Hamon, à la traîne vu les sondages actuels et lâché par Manuel Valls, espère reprendre la main, après avoir présenté jeudi un programme enrichi d'apports de plusieurs adversaires de la primaire et davantage centré sur le travail et l'emploi.

Le socialiste a fustigé jeudi une campagne "polluée par l'argent", défendant son programme comme "le seul à même de rendre le quinquennat utile".

Cette nouvelle version reprend les piliers du projet du vainqueur de la primaire: réforme démocratique (avec le 49-3 citoyen), ambition écologique, revenu universel d'existence. Mais le candidat à la présidentielle poursuit son effort pour prouver que le "futur désirable" qu'il défend est "possible" et finançable en respectant la contrainte européenne des 3% de déficit... en fin de quinquennat.

- Montebourg appelle Mélenchon au retrait

Arnaud Montebourg a appelé Jean-Luc Mélenchon à abandonner la course à l'Élysée pour permettre à la gauche représentée par le socialiste Benoît Hamon "d'être au deuxième tour" de l'élection présidentielle.

Arnaud Montebourg en campagne pour la primaire du PS, le 16 janvier 20174 à Lille
Arnaud Montebourg en campagne pour la primaire du PS, le 16 janvier 20174 à Lille
AFP

"Nous en avons besoin, nous sommes devant le mur de l'histoire", a plaidé cet ancien candidat à la primaire PS élargie rallié au vainqueur.

Une des porte-parole du Parti de gauche, Danielle Simonnet, a riposté sur France Inter: "Sacré ! Quand les courbes des sondages se seront croisées, demandera-t-il à de se désister pour ?"

- En marche! prend son temps...

Emmanuel Macron le 16 mars 2017 à Berlin
Emmanuel Macron le 16 mars 2017 à Berlin
AFP

Les investitures d'En Marche! aux législatives n'être attribuées qu'à "l'issue de la présidentielle", et non pas par vagues successives jusqu'au 15 mai, selon le président de la commission d'investiture Jean-Paul Delevoye.

"La moitié au moins seront des nouveaux candidats, qui viennent de la société civile, qui viennent de la vie active", avait promis début février l'ancien ministre de l’Économie Emmanuel Macron.

- Premier rallié, premier exclu

Le parti Les Républicains a engagé jeudi une procédure d'exclusion à l'encontre du sénateur LR de l'Yonne Jean-Baptiste Lemoyne, premier parlementaire LR à avoir annoncé mercredi son ralliement à Emmanuel Macron (En Marche!).

"Les Républicains sont totalement engagés pour redresser la situation de la France avec François Fillon. Un engagement totalement incompatible avec un soutien à un candidat qui s’inscrit dans la continuité du quinquennat de François Hollande", a justifié le secrétaire général de LR, Bernard Accoyer, dans ce communiqué.

- Fillon précise la fin des 35 heures

François Fillon en meeting le 16 mars 2017 à Caen
François Fillon en meeting le 16 mars 2017 à Caen
AFP

Pour remettre en cause les 35 heures, le candidat de la droite François Fillon donnerait aux entreprises au moins un an pour négocier des accords sur le temps de travail, avant de fixer une durée de référence qui s'appliquerait à celles qui n'auraient pas trouvé d'accord.

- Dupont-Aignan furieux contre TF1

Nicolas Dupont-Aignan a contesté jeudi devant le Conseil d’État l'"assassinat politique" qui consisterait, selon lui, à l'"exclure" du débat lundi soir sur TF1 entre cinq des postulants à l'Elysée.

Le président de Debout la France, qui a obtenu ses 500 parrainages, a sévèrement critiqué le format retenu par la chaîne privée, qui a choisi de n'inviter que Jean-Luc Mélenchon, Emmanuel Macron, Benoît Hamon, François Fillon et Marine Le Pen.

- Plaidoyer de Médecins du Monde

Prix des médicaments, aide médicale d’État, mineurs étrangers: à l'approche de la présidentielle, Médecins du monde a lancé jeudi un "plaidoyer pour un système de santé solidaire", afin de "défendre et améliorer l'accès effectif aux soins pour tous". L'ONG a déjà soumis quatre propositions aux équipes de François Fillon, Benoît Hamon et Emmanuel Macron.

Partager cet article

Dans la même thématique

Paris : Francois Bayrou recoit Marine le Pen et Jordan Bardella
3min

Politique

Le sénateur PS Eric Kerrouche veut empêcher le RN de « violer la Constitution » pour en faire « un régime autoritaire »

Les sénateurs PS défendent une proposition de loi constitutionnelle qui limite strictement toute modification de la loi de 1958 au seul article 89 de la Constitution. Une réaction à un texte du RN sur l’immigration, qui reviendrait à transformer la France en « régime autoritaire, avec des mesures illibérales », selon le sénateur PS Eric Kerrouche.

Le

Paris : session of questions to the government at the Senate
6min

Politique

Sébastien Lecornu aux sénateurs : « Je ne serai pas le premier ministre qui fera une passation de pouvoir avec Jordan Bardella »

Alors que les relations se sont dégradées entre la majorité sénatoriale et le premier ministre, Sébastien Lecornu s’est rendu à la conférence des présidents du Sénat. Si le geste « a été salué par le président Larcher », il reste insuffisant pour gommer les « frustrations » de sénateurs qui apprennent maintenant les concessions faites au PS « en regardant la télé ». Cherchant à « dramatiser », selon l’un des participants, « il a dit que "censure vaudra démission et que ça vaudra dissolution" ».

Le

France Macron
5min

Politique

« Demain soir, si tout va bien, Alfred Dreyfus sera général » : le Sénat s’apprête à voter un « texte très symbolique », malgré quelques difficultés…

Les sénateurs examinent ce jeudi la proposition de loi de Gabriel Attal élevant à titre posthume Alfred Dreyfus au grade de général de brigade. Les sénateurs PS, qui ont déposé un texte identique via Patrick Kanner, ont repris à leur compte le texte de l’ancien premier ministre pour lui permettre d’aller au bout, malgré les « réserves », voire l’opposition « d’Emmanuel Macron », selon le patron des sénateurs PS.

Le