Primaire de gauche : tout est possible

Primaire de gauche : tout est possible

L’incertitude est de mise pour la primaire de la gauche. La campagne de Manuel Valls semble patiner. L’ancien premier ministre cherche depuis sa déclaration de candidature à se recentrer en donnant une image plus à gauche. Mais sa volte-face sur le 49.3, qu’il souhaite supprimer après l’avoir largement utilisé, a pu paraître difficilement compréhensible. La […]
Public Sénat

Par Public Sénat (sujet : Julie Hulin)

Temps de lecture :

2 min

Publié le

Mis à jour le

L’incertitude est de mise pour la primaire de la gauche. La campagne de Manuel Valls semble patiner. L’ancien premier ministre cherche depuis sa déclaration de candidature à se recentrer en donnant une image plus à gauche. Mais sa volte-face sur le 49.3, qu’il souhaite supprimer après l’avoir largement utilisé, a pu paraître difficilement compréhensible. La candidature surprise de Vincent Peillon, qui vise une ligne censée toucher le cœur du Parti socialiste, n’a rien arrangé.

Résultat : tout semble possible. Si Manuel Valls arriverait toujours en tête du premier tour de la primaire de gauche devant Arnaud Montebourg et Benoît Hamon, selon un sondage Kantar Sofres-OnePoint pour RTL, Le Figaro et LCI, publié dimanche, Arnaud Montebourg serait gagnant au second tour en cas de participation importante. S’il y a peu de votants, Manuel Valls l’emporterait.

Arnaud Montebourg y voit « un encouragement à continuer (son) travail. (..) la rencontre commence à se faire sentir ». Mais Benoît Hamon peut espérer jouer sa carte aussi et attaque Manuel Valls. Il lui reproche de cliver.

Hypothèses variables selon la participation

Dans le détail, ce sondage retient trois scénarios de participation : une hypothèse large avec 4,6 millions d'électeurs, une hypothèse moyenne (celle retenue par le sondeur) de 2,6 millions de votants, une hypothèse faible avec 1,3 million.

Au premier tour de cette primaire des 22 et 29 janvier, Manuel Valls serait en tête avec respectivement de 35%, 36% ou 47% des voix selon les hypothèses, devant Arnaud Montebourg (24, 23 ou 22%), Benoît Hamon (23, 21, 18%), Vincent Peillon (9, 9, 10%), Sylvia Pinel (5, 6, 2,5%), Jean-Luc Bennahmias et François de Rugy (2% ou moins chacun).

Au second tour, face à Arnaud Montebourg, Manuel Valls serait battu avec 48% des intentions de vote contre 52% à l'ex-ministre du Redressement productif dans l'hypothèse haute et 53/47 dans l'hypothèse retenue (marge d'erreur de plus ou moins 5,4 points). Dans le cas d'une participation restreinte où la marge d'erreur est plus forte, l'ancien Premier ministre l'emporterait avec 60% des voix.

Face à Benoît Hamon, Manuel Valls ferait jeu égal dans les deux premières hypothèses (51/49 pour Hamon et 50/50) et l'emporterait en cas de participation restreinte.

Ces chiffres proviennent des intentions de vote de 488 personnes (hypothèse moyenne) tout à fait certaines de participer à la primaire. Sur tout l'échantillon interrogé, soit 8.011 personnes, 73% excluent de participer au scrutin.

Dans la même thématique

Primaire de gauche : tout est possible
6min

Politique

Agences de l’état : Laurent Marcangeli ne veut pas fixer d’objectif chiffré pour éviter la « formation d’anticorps »

Auditionné par la commission d’enquête du Sénat sur les agences de l’Etat, Laurent Marcangeli est revenu sur la méthode du gouvernement pour « simplifier » l’écosystème des agences et opérateurs de l’Etat. Les plans ministériels devraient être finalisés à la mi-juin et ce travail pourrait donner lieu à un projet de loi, voire une proposition de loi, a annoncé le ministre de la Fonction publique.

Le

Primaire de gauche : tout est possible
7min

Politique

Présidence des LR : Laurent Wauquiez cible le « en même temps » de Bruno Retailleau

A 10 jours de l’élection du président des Républicains, Laurent Wauquiez laboure les terres de la droite pour aller chercher une victoire face au favori, Bruno Retailleau. Ce mercredi, dans un restaurant du XVe arrondissement de Paris, le chef de file des députés de droite a présenté sa candidature « de rupture » avec le pouvoir en place. Membre du gouvernement, l’élection de Bruno Retailleau à la tête des LR ferait prendre le risque, selon lui, d’une dilution de la droite dans le macronisme.

Le